Co-directrice éditoriale de la rédaction de Mediapart aux côtés de Stéphane Alliès depuis le 5 mars 2018, à la suite de François Bonnet.
J’ai rejoint Mediapart en 2008 après avoir travaillé dix ans aux Echos. Co-auteure d'Immigrés sous contrôle (Le Cavalier bleu, 2008), avec Danièle Lochak, je suis proche de la revue Vacarme. J’ai publié en février 2014 Roms & riverains, Une politique municipale de la race (La Fabrique), avec Éric Fassin, Serge Guichard et Aurélie Windels.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart lance “Mediafact”, une émission de décryptage du discours politique. Pour cette première, la rédaction a passé en revue les plus gros mensonges proférés ces dernières semaines à droite comme à gauche sur les réfugiés.
Lors du sommet extraordinaire qui s’est tenu mercredi 23 septembre à Bruxelles, les dirigeants européens ont validé la décision de se répartir, en deux ans, 120 000 demandeurs d’asile arrivés en Grèce et en Italie. Ils ont débloqué un milliard d'euros pour le HCR et le Programme alimentaire mondial, et pour aider le Liban, la Jordanie et la Turquie.
Le mouvement de solidarité à l'égard des réfugiés ? Les populations roms n'en bénéficient pas. À l'occasion de la publication de deux rapports, le collectif associatif Romeurope dénonce l'instauration d’un « véritable système de mise au ban de la société française ».
Les ministres de l'intérieur de l'Union européenne se sont mis d'accord pour se répartir 120 000 réfugiés sur deux ans. Un chiffre dérisoire au regard du million de personnes attendues en 2015. À l'occasion du sommet européen convoqué mercredi, Mediapart a demandé à François Gemenne et François Héran, spécialistes des questions migratoires, de comparer l'afflux actuel aux mouvements de population que l'Europe a connus.
Dans une note publiée ce mardi, l'OCDE souligne que l'Union européenne fait face à un afflux de réfugiés « sans précédent » depuis la Seconde Guerre mondiale.
La diffusion du terme « réfugié » pour désigner les milliers de personnes remontant les routes européennes en quête de sécurité a pour effet d'améliorer la perception que l'opinion publique se fait de ces migrants. Mais cette distinction produit aussi des effets délétères, dans la mesure où l'accueil des uns est conditionné au rejet des autres.
Les ministres des États membres, réunis lundi 14 septembre à Bruxelles, se sont montrés incapables de parvenir à un mécanisme de solidarité pour se répartir les milliers de réfugiés affluant en Europe. Le repli l'emporte: après l'Allemagne, l'Autriche et la Slovaquie ferment leurs frontières, tandis que la Hongrie a terminé d'ériger son mur anti-migrants.
Contrairement au fantasme brandi par l'extrême droite, la France ne risque pas d'être « submergée » par des flots de réfugiés. Sur les routes européennes de l'exil, le pays des Lumières a disparu des écrans radars. Même les francophones lui préfèrent l'Allemagne, la Suède ou la Grande-Bretagne, signe de l'attractivité de ces destinations.
Lors de son premier «discours sur l’état de l’Union», mercredi 9 septembre à Strasbourg, le président de la commission européenne, Jean-Claude Juncker, devrait proposer une nouvelle répartition – cette fois-ci obligatoire – de 120 000 demandeurs d’asile entre les Vingt-Huit. Alors que l'Allemagne a vu affluer 20 000 exilés le week-end dernier, la France devrait en accueillir 24 000 sur deux ans.
Partout en Europe, les photos d'Aylan Kurdi, âgé de trois ans, retrouvé mort sur une plage turque suscitent un électrochoc. Vont-elles faire basculer les opinions publiques en faveur des réfugiés? Pourquoi ces images ont-elles fait la Une de nombreux journaux et pas d'autres?
La Suède est le pays de l'Union européenne qui accueille le plus de demandeurs d'asile au regard de sa population. L'État héberge les personnes dès leur arrivée, mais les centres d'accueil peuvent être très excentrés. Mediapart s'est rendu à Porjus, en Laponie.
Le pouvoir français refuse de prendre la mesure de l'ampleur de la crise des réfugiés. C'est tout le contraire en Allemagne où droite et gauche mènent une pédagogie politique active et revendiquent l'accueil de centaines de milliers de personnes.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Un projet de décret que Mediapart a pu consulter détaille les modalités d’accès des journalistes dans les lieux où sont enfermés les étrangers en situation irrégulière. Centres de rétention et zones d'attente: ils pourront y faire des reportages, y compris par leurs propres moyens (sans accompagner de parlementaire).
Après les violences ayant eu lieu à Pajol, Mediapart a voulu entrer au centre de rétention de Vincennes pour recueillir le témoignage des Érythréens et des Soudanais qui y ont été enfermés. Refus. Énième refus. Une loi autorisant l’accès aux journalistes à ces lieux de privation de liberté devrait pourtant être adoptée d’ici quelques semaines au Parlement.
À la suite de l'expulsion, mardi 2 juin aux aurores, du campement de La Chapelle, qualifiée d'«évacuation humanitaire» par les pouvoirs publics et l'association France terre d'asile, plusieurs dizaines de migrants se sont retrouvés à la rue.
Glanée sur Twitter, une saisissante description par Gustave Flaubert d'un campement de Roms, ou plutôt de Bohémiens installés à Rouen en 1867, produit tout son sens au moment où les maires de France et de Navarre, à l'approche des élections municipales, n'ont d'oreilles que pour les «riverains exaspérés».
En visite à Lampedusa, le pape a dénoncé la «mondialisation de l'indifférence» à l'égard des migrants. Cela fait écho aux propos de l'un d'entre eux, filmé aux abords de Melilla, fustigeant le silence de l'Europe et des médias, alors qu'il porte sur son dos un ami en train de mourir.