Journaliste. Ex-directrice éditoriale de la rédaction de Mediapart aux côtés de Stéphane Alliès entre le 5 mars 2018 et le 28 juin 2023, à la suite de François Bonnet.
J’ai rejoint Mediapart à sa création, en 2008, pour suivre les questions migratoires après avoir travaillé dix ans aux Echos et avoir contribué à la revue Vacarme. Co-auteure d'Immigrés sous contrôle (Le Cavalier bleu, 2008), avec Danièle Lochak. J’ai publié en février 2014 Roms & riverains, Une politique municipale de la race (La Fabrique), avec Éric Fassin, Serge Guichard et Aurélie Windels.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Quelque 200 migrants ont fait les frais, ce lundi 4 avril, de l'accord signé le 18 mars entre l'Union européenne et la Turquie. Les renvois massifs d'exilés commencent, malgré l'impréparation technique et juridique des pays concernés.
Après douze jours passés seul en zone d'attente, l'enfant comorien de huit ans enfermé près de l'aéroport de Roissy a été libéré vendredi 1er avril. Il ne doit sa présence en France qu'à un commandant de bord qui a refusé de l'embarquer sur son avion ce matin.
Un enfant comorien est privé de liberté depuis le 21 mars, dans un établissement français, en l'absence de ses proches. L'administration justifie sa rétention en affirmant que les lieux sont « adaptés », en raison de la présence de « jouets ». L'avocate du mineur demande qu'il soit confié à sa famille en France.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad al-Hussein, se dit « profondément préoccupé » par l'accord signé entre l'UE et la Turquie pour renvoyer les migrants et les réfugiés. Il a exprimé son inquiétude concernant les mesures de détention « arbitraires » sur les îles grecques.
Depuis l'accord signé avec la Turquie, les réfugiés arrivés en Grèce sont enfermés dans ce qui s'apparente à des centres de rétention. Fait rarissime : le Haut commissariat des Nations unies a annoncé son refus de collaborer avec les autorités sur place. Médecins sans frontières a fait de même. Les conséquences du deal bruxellois s'annoncent désastreuses.
Entré en vigueur dès dimanche, l'accord conclu entre les Vingt-Huit et Ankara revient à déléguer la politique d'asile de l'Union européenne à la Turquie. En refusant d'accueillir davantage de réfugiés, l'Europe renie sa mission fondatrice d'hospitalité à l'égard des personnes persécutées.
Censée faciliter la vie des étrangers aux préfectures, la dématérialisation des démarches crée, en réalité, des inégalités supplémentaires, selon la Cimade, qui a développé un logiciel appuyant ses affirmations.
L'exode des Érythréens fait moins parler que celui des Syriens : il est pourtant aussi massif. Toute une génération de jeunes gens fuient leur pays pour échapper à ce régime dictatorial qui impose un service militaire obligatoire. Dans son livre Les Érythréens, paru en poche chez Rivages, le journaliste et écrivain Léonard Vincent raconte le périple de ces « évadés ».
Malgré les tentatives de sabordage de la préfecture, le camp de réfugiés construit à Grande-Synthe par MSF a ouvert ses portes. Il repose sur une conception diamétralement différente de celle des containers installés par l'État à Calais pour vider la « jungle ». Alors que le garde des Sceaux se rend dans le Calaisis ce lundi, le maire de Grande-Synthe a prévu de dresser un premier bilan de son initiative.
Alors que le tribunal administratif de Lille vient en partie d'autoriser l'expulsion de la zone sud de la lande, où vivent entre 1 000 et 3 500 migrants, la situation est des plus précaires pour les 326 mineurs isolés recensés sur place. ONG et associations appellent l'État à prendre ses responsabilités.
Alors qu'une partie de la lande doit être détruite dans les jours qui viennent, les policiers en poste à Calais se disent « au bout du rouleau ». Accusés de violences par des migrants, ils affirment ne plus toujours comprendre le sens de leur mission. Mediapart a recueilli leurs témoignages. Le risque de dérapage existe, prévient un haut gradé, tandis qu'un collègue affirme être exaspéré de « faire le boulot des Anglais ».
Ce début d'année 2016 montre que les arrivées de migrants ne ralentissent pas, au contraire. Après des mois d'atermoiements, l'Union européenne continue pourtant de bricoler. Dernière nouvelle en date : des navires de l'OTAN vont intervenir en mer Égée.
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After a summer marked by the dramatic changes at French weekly Le JDD, this month sees the launching of Les états généraux de l’information, a consultation process examining the state and future of news reporting in France. It is an occasion for Mediapart to present the fundamental importance for our democracy of a free and independent press. This fight is also yours.
Après un été marqué par la reprise en main dramatique du JDD, la rentrée va être rythmée par le lancement d’états généraux de l’information, annoncé pour le mois de septembre. L’occasion pour Mediapart de défendre encore une fois son modèle et l’importance fondamentale d’une presse libre et indépendante pour notre démocratie. Ce combat est aussi le vôtre. Mobilisons-nous pour le droit de savoir !
Un projet de décret que Mediapart a pu consulter détaille les modalités d’accès des journalistes dans les lieux où sont enfermés les étrangers en situation irrégulière. Centres de rétention et zones d'attente: ils pourront y faire des reportages, y compris par leurs propres moyens (sans accompagner de parlementaire).
Après les violences ayant eu lieu à Pajol, Mediapart a voulu entrer au centre de rétention de Vincennes pour recueillir le témoignage des Érythréens et des Soudanais qui y ont été enfermés. Refus. Énième refus. Une loi autorisant l’accès aux journalistes à ces lieux de privation de liberté devrait pourtant être adoptée d’ici quelques semaines au Parlement.
À la suite de l'expulsion, mardi 2 juin aux aurores, du campement de La Chapelle, qualifiée d'«évacuation humanitaire» par les pouvoirs publics et l'association France terre d'asile, plusieurs dizaines de migrants se sont retrouvés à la rue.