Co-directrice éditoriale de la rédaction de Mediapart aux côtés de Stéphane Alliès depuis le 5 mars 2018, à la suite de François Bonnet.
J’ai rejoint Mediapart en 2008 après avoir travaillé dix ans aux Echos. Co-auteure d'Immigrés sous contrôle (Le Cavalier bleu, 2008), avec Danièle Lochak, je suis proche de la revue Vacarme. J’ai publié en février 2014 Roms & riverains, Une politique municipale de la race (La Fabrique), avec Éric Fassin, Serge Guichard et Aurélie Windels.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La politique d’accueil des migrants dans la capitale est illisible : d’un côté Anne Hidalgo s’efforce de faire de Paris une « ville refuge », de l’autre le préfet de police effectue des interpellations massives dans les rues pour disperser les campements de fortune. Les habitants leur venant en aide sont eux aussi visés par des mesures d’« intimidation ».
Les 1 800 à 2 000 jeunes de 12 à 18 ans, roms pour la plupart, vivant en habitat précaire sont déscolarisés dans 53 % des cas, selon une étude réalisée par le Collectif pour le droit des enfants roms à l’éducation. Les expulsions à répétition sont le principal frein à l’accès à ce droit pourtant fondamental en France, jusqu’à 16 ans tout du moins.
Alors que François Hollande se rend pour la première fois à Calais lundi 26 septembre pour évoquer la situation des migrants, ne tolérons plus que la France délaisse des enfants dans la « jungle ».
Ils ne sont âgés que de 11 et 15 ans, sont venus par leurs propres moyens d'un pays en guerre et répondent aux critères pour rejoindre légalement leur grand frère en Grande-Bretagne.
Une étude du Défenseur des droits montre que les salariés perçus comme « arabes » doivent plus souvent se justifier de leur religion réelle ou supposée, tandis que les personnes identifiées comme « noires » sont, au travail toujours, plus souvent réduites à la couleur de leur peau.
Environ 4,8 millions de personnes ont immigré dans l’un des pays de l’OCDE en 2015, soit 10 % de plus que l'année précédente. Le rapport annuel de cette organisation appelle les États à davantage coordonner leur réponse à l'échelon mondial.
Réunis à New York, 193 États devraient parachever lundi 19 septembre une déclaration « sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants ». L’objectif initial de fixer à 10 % la part des 21 millions de réfugiés à se répartir semble vain. Obama, lui, promet des engagements concrets.
Le nombre de mineurs vivant sans parents dans la boue du plus grand bidonville de France a doublé en quelques mois. L’État a prévu d’ouvrir un centre, composé de conteneurs, pour 72 d’entre eux, alors qu’ils sont près de 900 à vivoter à Calais. Malgré les engagements des autorités françaises et britanniques, les procédures légales de réunification familiale restent difficiles à mettre en œuvre.
Anne Hidalgo a présenté le futur centre d’accueil des réfugiés de Paris. Conçu pour abriter 400 hommes pendant dix jours maximum, il est situé près de la porte de La Chapelle. Mediapart a pu le visiter avant l’ouverture prévue.
L’émotion suscitée par la découverte du corps d’un enfant syrien sur une plage turque n'a pas duré. Mediapart a essayé de comprendre pourquoi les arguments les plus étayés restent inaudibles.
Selon le Conseil d'État, dans sa décision rendue le 26 août, l'arrêté « anti-burkini » pris à Villeneuve-Loubet porte une atteinte « grave et manifestement illégale » aux libertés fondamentales. Cette ordonnance est de nature à « apaiser » la situation, selon la LDH, alors que l'hystérie collective atteint son paroxysme.
Le conseil d'État, a auditionné ce jeudi les parties prenantes, à propos de l'arrêté anti-burkini pris par le maire de Villeneuve-Loubet. La LDH et le CCIF ont dénoncé des atteintes à la liberté de conscience, de se vêtir et d’aller et venir, tandis que l'avocat de la ville s'est réfugié derrière la notion d'ordre public, tout en cherchant à minimiser l'affaire.
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Un projet de décret que Mediapart a pu consulter détaille les modalités d’accès des journalistes dans les lieux où sont enfermés les étrangers en situation irrégulière. Centres de rétention et zones d'attente: ils pourront y faire des reportages, y compris par leurs propres moyens (sans accompagner de parlementaire).
Après les violences ayant eu lieu à Pajol, Mediapart a voulu entrer au centre de rétention de Vincennes pour recueillir le témoignage des Érythréens et des Soudanais qui y ont été enfermés. Refus. Énième refus. Une loi autorisant l’accès aux journalistes à ces lieux de privation de liberté devrait pourtant être adoptée d’ici quelques semaines au Parlement.
À la suite de l'expulsion, mardi 2 juin aux aurores, du campement de La Chapelle, qualifiée d'«évacuation humanitaire» par les pouvoirs publics et l'association France terre d'asile, plusieurs dizaines de migrants se sont retrouvés à la rue.
Glanée sur Twitter, une saisissante description par Gustave Flaubert d'un campement de Roms, ou plutôt de Bohémiens installés à Rouen en 1867, produit tout son sens au moment où les maires de France et de Navarre, à l'approche des élections municipales, n'ont d'oreilles que pour les «riverains exaspérés».
En visite à Lampedusa, le pape a dénoncé la «mondialisation de l'indifférence» à l'égard des migrants. Cela fait écho aux propos de l'un d'entre eux, filmé aux abords de Melilla, fustigeant le silence de l'Europe et des médias, alors qu'il porte sur son dos un ami en train de mourir.