Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine début 2022, l’arme nucléaire est revenue un sujet d’inquiétude. La Russie menace-t-elle vraiment de s’en servir ? La France pourrait-elle partager son arme avec le reste de l’Union européenne ? « Retex » fait le point avec la chercheuse Héloïse Fayet.
En 1990, le RPR et l’UDF planchaient sur l’immigration et adoptaient une ligne dure, avec laquelle les dirigeants actuels de l’extrême droite prétendent renouer. Si l’épisode témoigne d’un pic de radicalité, il s’est toutefois révélé plus contradictoire que la vision monolithique aujourd’hui proposée par le RN.
De François Fillon à Thierry Mariani, l’attaque terroriste revendiquée par Daech a été l’occasion pour une partie de la droite et de l’extrême droite françaises d’ériger le « totalitarisme islamique » en menace principale. Les soutiens du Kremlin ont ainsi pu relativiser celle de Poutine.
Les politistes Louise Dalibert et Rémi Lefebvre racontent les difficultés inégales rencontrées par les élus de la République, ainsi que les transformations de leur condition collective. Si les mandats sont toujours très convoités, le risque d’une crise des vocations existe à moyen terme.
Tête de liste en France, Manon Aubry est impliquée dans l’animation d’une alliance européenne baptisée « Maintenant le peuple ! ». Celle-ci contourne le PGE, le parti européen historique de la gauche radicale, marqué par l’influence communiste. Mais la portée de cette coopération est encore très faible.
Cécile Laborde analyse les conceptions de la laïcité qui se sont affrontées depuis la loi de 2004, interdisant le voile à l’école. Elle défend un « républicanisme critique », qui tient bon sur la neutralité de la sphère publique mais accepte le pluralisme culturel de la société.
L’Union européenne doit-elle s’élargir à l’Ukraine ? Alors que la question constitue l’un des clivages de la campagne électorale, Mediapart a organisé un débat entre deux candidats de gauche : Chloé Ridel (PS), favorable à cet élargissement, et Emmanuel Maurel (liste PCF), qui y est opposé.
Après avoir rencontré jeudi le président de la République, les forces d’opposition débattront, mardi prochain au Parlement, de la stratégie vis-à-vis de la guerre en Ukraine. Ce conflit comme celui qui ensanglante Gaza s’annoncent comme des enjeux importants du prochain scrutin électoral.
L’eurodéputé annonce à Mediapart qu’il figurera sur la liste menée par Manon Aubry lors du scrutin du 9 juin prochain. Pour contrecarrer l’extrême droite, « la dynamique d’union doit être enclenchée dès maintenant », explique-t-il.
En publiant « De l’utilité du parti politique », le philosophe Jean Quétier appelle le camp de l’émancipation à ne pas laisser tomber ce type d’organisation. Malgré un bilan historique contrasté, celui-ci n’aurait pas « épuisé » son potentiel.
En n’excluant pas l’envoi de troupes sur le sol ukrainien, le président français a suscité la bronca des oppositions, tandis que plusieurs de ses alliés européens se sont désolidarisés. Au lieu de provoquer un débat sérieux, l’évocation désinvolte de cette hypothèse a exposé la division des soutiens de l’Ukraine.
Après deux ans de guerre contre la Russie et alors que le front semble stagner, que peut faire l’Ukraine ? L’historien militaire Michel Goya y répond dans ce nouveau numéro de Retex – et revient sur la déclaration d’Emmanuel Macron, qui a dit lundi ne pas exclure l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.