Journaliste au pôle politique, je chronique le second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le candidat de Reconquête ! a réuni dimanche plusieurs dizaines de milliers de personnes face à la tour Eiffel. Dans la foule, une copie rajeunie et radicalisée du bocal sociologique qui était venu applaudir, au même endroit, François Fillon en 2017.
Une centaine de jeunes de Seine-Saint-Denis a partagé son quotidien et ses attentes avant la présidentielle, lors d'une réunion publique. Au menu : les problématiques sociales, territoriales et économiques d’une jeunesse souvent résumée à ses identités.
Dans son entreprise d’absorption de la droite française, le président a tenté de séduire l’électorat catholique modéré, très présent dans l’Ouest de la France. Ses mots, sa posture et son engagement européen ont plu, mais son bilan, notamment sur le plan sociétal, pourrait en rebuter certains.
L’hebdomadaire « Valeurs actuelles » organisait mardi 22 mars un « Grand débat des valeurs » censé opposer les visions des principaux candidats. À la place, la soirée s’est transformée en un mélange de meeting d’Éric Zemmour, de danse du ventre de la droite et de congrès de l’extrême droite.
Sous les radars médiatiques, occupés par l’agitation bruyante des plus identitaires d'entre eux, de nombreux catholiques de France gardent un engagement au service des autres. Un prêtre, une élue, une philosophe et une responsable associative racontent leur action et leur vision du lien entre leur foi et la société.
En siphonnant, lors de la présentation de son projet, les mots et les propositions de son opposition de droite, Emmanuel Macron a réduit à néant l’espace politique de Valérie Pécresse. Autour de la candidate LR, on cherche la parade. En se demandant si elle existe.
Détruire et reconstruire pour diminuer le nombre de pauvres : Valérie Pécresse a présenté, mercredi à Meaux, une vision classique à droite de la politique de la ville. Comme d’autres avant elle, la candidate LR résume les quartiers populaires à des « zones de non-France » qu’il faut « nettoyer ».
Brièvement revigorée en décembre, la droite d’opposition attaque la dernière ligne droite de la présidentielle sans grand espoir. Au sein de l’équipe de campagne, plusieurs élus racontent leur « chemin de croix » et pointent du doigt les erreurs de Valérie Pécresse et de son premier cercle, jugé omniprésent.
Comment critiquer le président sortant et mettre en avant des thématiques de politique intérieure alors que le conflit ukrainien déstabilise tout le continent ? À droite comme à gauche, on reconnaît la difficulté de faire émerger un imaginaire politique alternatif.
Dans une publication à paraître jeudi, l’organisation Attac et l’Observatoire de la justice fiscale dénoncent le volet socioéconomique des projets de Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Éric Zemmour. Le rapport pointe « une offensive sans précédent contre le modèle social ».
Au fil de la campagne, la candidate LR a précisé sa doctrine diplomatique. En dépit des tentations pro-russes d’une partie de son camp, elle est restée fidèle à sa ligne pro-européenne, et inscrit ses pas dans ceux des précédents chefs de l’État…, dont Emmanuel Macron.
À quarante jours du premier tour, les équipes d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse se disputent le créneau de la droite « modérée » à coups de ralliements d’élus, de propositions et de déplacements ciblés. Des deux côtés, on s’en persuade : cet électorat sera l’une des clés du scrutin.