Frontalière avec l’Ukraine, la Moldavie, dirigée depuis 2020 par une pro-européenne, n’est membre ni de l’UE, ni de l’Otan. Une partie de son territoire, la Transnistrie, est aux mains de séparatistes pro-russes. De quoi nourrir les envies d’expansion de Poutine.
Le Haut-Commissariat des nations unies aux réfugiés estime qu’à ce jour, plus de 500 000 Ukrainiens ont fui leurs terres envahies par la Russie de Vladimir Poutine. Parmi les pays de destination, la Moldavie voisine a fait preuve d’une rapidité exemplaire pour les accueillir.
Les aventures australiennes de l’actuel numéro un du tennis mondial, et son expulsion, ont mobilisé la Serbie, qui a défendu bec et ongles son champion. Sûrement parce qu’il incarne depuis plus d’une décennie les espoirs de tout le pays, mais aussi ses profondes contradictions.
Depuis l’été, l’angoisse ne cesse de monter dans un pays en crise permanente depuis le retour à la paix, fin 1995. Alors que l’entité serbe a entamé une « sécession qui ne dit pas son nom », beaucoup d’habitants craignent le pire et se préparent déjà à partir.
Plusieurs milliers d’Afghans ont été évacués dans les Balkans. En Albanie, au Kosovo et en Macédoine du Nord, ils attendent leur transfert aux États-Unis ou dans un pays occidental, mais leur sort demeure très incertain.
Le nord du pays, où vit une forte population serbe, est à nouveau le théâtre de vives tensions, mettant au défi le gouvernement réformateur en place à Pristina depuis février dernier. Jusqu’où la Serbie et le Kosovo peuvent-ils aller dans le jeu des provocations ?
Lancée à l’époque yougoslave, la centrale de Krško est la seule au monde dont la gestion soit partagée entre deux États, la Croatie et la Slovénie. Son réacteur devait s’arrêter en 2023, mais Zagreb et Ljubljana ont prolongé sa durée de vie de vingt ans – sans savoir comment stocker les déchets, dans une région à fort risque sismique.
Les deux bassins de boues rouges du Combinat d’aluminium de Podgorica, au Monténégro, menacent directement les riverains et le milieu fragile du lac de Skadar. La privatisation et la vente à la découpe de l’entreprise ont favorisé toutes les magouilles.
En Albanie, le premier ministre socialiste Edi Rama semble prêt à tout pour rester au pouvoir, misant sur le discrédit qui touche l’opposition conservatrice. Mais les frustrations sociales s’accumulent dans un pays exsangue, en raison notamment de la pandémie.
Le pays a plébiscité dimanche le mouvement de gauche souverainiste Vetëvendosje, balayant les « vieux » partis, notamment ceux des anciens commandants de la guérilla. Face à une économie ruinée, le nouveau gouvernement devra aussi tourner la page de la corruption et du clientélisme.
Le 14 décembre 1995, les accords négociés sur la base américaine de Dayton étaient signés à Paris, mettant fin à la guerre de Bosnie-Herzégovine. Mais le pays est toujours corseté par les oligarchies nationalistes qui monopolisent le pouvoir avec la complicité passive de la « communauté internationale ». Les mobilisations citoyennes, malgré tout, font trembler les lignes de partage « ethniques ».
Alors qu’ils semblaient indéboulonnables, certains pouvoirs autoritaires des Balkans vacillent dans les urnes. Au Monténégro, le président, Milo Dukanovic, est isolé après la défaite de son parti aux législatives. En Bosnie-Herzégovine, les nationalistes ont été bousculés aux municipales.