Poste culture. Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008. Correspondant à Bruxelles sur les affaires européennes (2011-2017), puis reporter, au sein du service international à Paris (2018 - 2025). Co-programme la case « documentaire » chaque samedi sur Mediapart. Toujours en veille sur l’Espagne et l’Argentine.
Ai publié un guide sur l'Argentine (La Découverte, 2011), un essai sur les politiques espagnoles nées du mouvement « indigné » du 15-M (Squatter le pouvoir, Les mairies rebelles d'Espagne, Editions Lux, 2016) et un autre sur l'architecture du quartier européen à Bruxelles (Bruxelles chantiers, Une critique architecturale de l'Europe, Lux, 2018).
Mail : ludovic.lamant[@]mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
2,5 millions d’emplois pour l’automobile en France. 2,448 millions de chômeurs, 7,7 millions de pauvres. Ces chiffres sont faux, mais ils sont régulièrement repris et commentés. Deux livres s’appliquent à démonter ces mensonges économiques et statistiques. Mediapart décortique trois cas emblématiques: les heures sup’, le chômage et le pouvoir d’achat.
Face aux récupérations en tout genre d'un Karl Marx «panthéonisé» en ces temps de crise, Daniel Bensaïd, professeur de philosophie, et Charb, dessinateur, ont uni leurs forces. Leur livre, Marx, mode d'emploi, en librairie depuis jeudi 30 avril, démonte les «contrefaçons» et mésusages de l'auteur du Capital. Partant d'un canevas pédagogique autour de la vie et l'œuvre du grand homme, ils déroulent un double projet vivifiant. Entretien.
Retour sur le marasme économique français. De l'effondrement des exportations et des mises en chantier, à l'endettement des ménages, en passant par la production automobile en berne, portrait, en douze indicateurs, d'une conjoncture pas véritablement réjouissante. Qu'on se rassure : jusqu'à présent, la consommation des ménages tient (à peu près) le coup.
C'est comme d'habitude: il n'y aura pas de cinéaste africain en compétition à Cannes cette année. Pour se remonter le moral, il est conseillé de se replonger dans l'œuvre de trois artistes d'Afrique noire, réunis dans un récent coffret DVD très cohérent. En Côte d'Ivoire, au Gabon ou au Burkina Faso, des histoires graves d'individus relégués aux marges de leur communauté, en lutte contre les pressions sociales. [Photo : Djeli, Côte d'Ivoire, 1981]
En visite à Calais, jeudi 23 avril, Eric Besson a promis la fermeture d'ici la fin de l'année de la «jungle», cette zone informelle où campent des centaines de migrants en transit vers la Grande-Bretagne. «Car la loi de la jungle, c'est la loi des passeurs», s'est justifié le ministre de l'immigration. Au-delà des effets d'annonce, les observateurs doutent de la faisabilité, comme de l'efficacité d'une telle mesure. Entretien avec le documentariste Sylvain George, présent à Calais lors du passage éclair du ministre, qui filme depuis deux ans le quotidien des migrants.
Un milliard de personnes souffrent de la faim sur la planète. Et le G-8 des ministres de l'agriculture, réunis en Italie jusqu'à lundi dernier, le 20 avril, n'a pu que constater que le monde est «très loin» d'avoir atteint ses objectifs en matière de malnutrition. Un an après les «émeutes de la faim» et le sommet de la FAO à Rome, qu'est en effet devenue la promesse de Nicolas Sarkozy d'un «Partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture»? Le pilier financier a été discrètement mis en sommeil, crise économique oblige. Et le volet politique fait l'objet d'âpres négociations. Décryptages.
Un an après les «émeutes de la faim», l'insécurité alimentaire continue de faire des ravages. A partir de ce samedi 18 avril s'ouvre en Italie un G-8 des ministres de l'agriculture, une première dans l'histoire de ces réunions internationales, pour mieux coordonner l'action des pays riches face à la crise alimentaire. Sur le terrain, en Afrique, la situation s'est encore dégradée. Au Burkina, l'un des pays les plus pauvres de la planète, les autorités misent désormais sur la relance de la production de riz. Un exploit quasi impossible en pleine savane... Reportage à Bobo-Dioulasso, à deux pas de la frontière avec le Mali, où éclatèrent les premières «émeutes de la faim» de toute l'Afrique noire.
Où en est la «commission Stiglitz»? Chargé il y a un an de mettre sur pied des indicateurs alternatifs au Produit intérieur brut (PIB), ce collectif de 22 économistes, dont quatre prix Nobel, devait rendre ses travaux à Nicolas Sarkozy à la mi-avril. Il s'agit de trouver des instruments de mesure du bien-être des populations, prenant en compte les inégalités sociales et l'environnement. Mais l'Elysée a changé d'avis et repoussé à septembre toute publication. Dans un entretien exclusif à Mediapart, un membre de la commission, l'économiste français Jean Gadrey (photo), s'inquiète de ces changements de cap. Il refuse tout «alignement du calendrier des travaux scientifiques sur celui de l'Elysée». Et dénonce le fonctionnement de la commission en «société secrète».
Vendeurs de rue à Buenos Aires, cireurs de chaussure à Ouagadougou, paysans saisonniers en Inde, etc., le travail informel ne s'est jamais aussi bien porté en ces temps de crise. Un rapport passionnant du Centre de développement de l'OCDE, publié mercredi 8 avril, décrit les contours de ce phénomène en plein essor, qui touche plus de la moitié des travailleurs dans le monde. Et constate que les pays émergents ne sont plus les seuls touchés. Dans les pages qui suivent, Mediapart propose trois comptes-rendus de ce même rapport, cumulatifs, à consulter en fonction de l'intérêt que vous portez à la question et du temps de lecture dont vous disposez.
Le G-20 de Londres laisse la presse latino-américaine sceptique. Pour une raison simple: en consacrant le retour au premier plan du Fonds monétaire international, le sommet parie sur une institution détestée par tout un continent ou presque, pour y avoir appliqué des plans d'ajustement structurels aux effets dévastateurs dans les années 1990. Et les promesses de Dominique Strauss-Kahn d'un «nouveau FMI» n'y changent rien.
C'est sans doute la décision la plus spectaculaire du G-20 de Londres : l'établissement de trois listes publiques de paradis fiscaux. Certains Etats, comme l'Uruguay, les Philippines ou le Costa Rica, sont désormais directement menacés de sanctions. Une véritable «révolution», selon le spécialiste Christian Chavagneux.
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La 13e édition du festival multidisciplinaire Hors Pistes, qui s’ouvre ce vendredi à Paris, s’attache aux manières de « dire la nation » à distance du discours national identitaire.
Quentin Ravelli est l’auteur d’un diptyque remarqué sur la crise espagnole : d’un côté, « Bricks », film qui vient de sortir en salle, et de l’autre, un livre, « Les briques rouges », publié aux éditions Amsterdam.
A Bruxelles, « L’assemblée d’avril » organise durant onze jours un « campement artistique et citoyen » en réaction aux crises des démocraties européennes.
Leur conférence de presse est passée inaperçue, tandis que les médias n’avaient d’yeux que pour les cérémonies romaines de la fin de semaine. Mais les conseillers municipaux espagnols, passés par le Parlement européen mi-mars, s’emploient, eux aussi, à défendre une certaine conception, plus sociale, de l’Europe. Ils en appellent à la désobéissance.
Ils sont plus de 500 à dire leur inquiétude. Des réalisateurs, techniciens, programmateurs de festivals et critiques ont adressé une lettre ouverte au gouvernement socialiste d’Antonio Costa, pour l’inciter à annuler une réforme du financement qui menace la diversité du cinéma portugais.