47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans leurs conclusions, publiées mercredi 2 juillet, les rapporteurs dénoncent les mécanismes qui permettent la persistance des violences faites aux enfants dans les établissements scolaires. En ligne de mire : le privé qui fonctionne en vase clos. Et l’État qui laisse faire.
Depuis qu’une juge des enfants de Grenoble a ordonné son placement en août 2024, l’adolescente est coincée chez elle. Censée lui fournir un hébergement, l’aide sociale à l’enfance de l’Isère argue qu’elle n’a plus aucune place disponible.
Jeudi soir, l’institution a censuré l’essentiel de la loi Attal prétendant durcir la réponse pénale face aux adolescents, en particulier récidivistes. La mesure qui vise les parents jugés « défaillants », elle, passe sans encombre.
L’ancien procureur de Cahors, Alexandre Rossi, était jugé vendredi 13 juin pour des violences – qu’il conteste – sur son ex-épouse et l’un de ses fils. La plaignante était poursuivie, de son côté, pour avoir dissimulé une caméra dans la cuisine.
Devant la commission d’enquête Bétharram, le premier ministre a dévoilé son souhait de créer, pour conseiller les autorités, une instance exclusivement composée de victimes, sur le modèle allemand. Un mois plus tard, le flou persistant autour de ce projet inquiète.
Les annonces se multiplient en réponse aux passages à l’acte violents de mineurs, comme le meurtre d’une surveillante par un élève de 14 ans, mardi à Nogent. Ces propositions se heurtent à un délabrement généralisé de la santé scolaire, des services de psychiatrie et de la protection de l’enfance.
C’est l’une des revendications des collectifs nés de l’affaire Bétharram : abolir la prescription, qui fait violence aux victimes. Nombre de professionnels du droit jugent pourtant ce principe indispensable. Le ministre de la justice a lâché mardi qu’il ne considère pas la prescription « comme un dogme ».
Mercredi 14 mai, à l’Assemblée nationale, le premier ministre a encore revendiqué la baffe qu’il a infligée à un enfant, en 2002, comme « un geste éducatif ». Surtout, trois mois après l’explosion du scandale Bétharram, il n’a aucun plan à détailler contre les violences.
Quand leur fille a fugué l’été dernier, les parents d’Emma n’ont pas pu compter sur des services de police débordés. Au bout de 40 jours, c’est la bénévole d’une association, spécialisée dans la recherche de personnes disparues, qui a retrouvé l’adolescente. Sinon, « que se serait-il passé ? ».
Alors que le Parlement examine mardi la proposition de loi de Gabriel Attal durcissant la justice des mineurs, Mediapart s’est procuré une évaluation confidentielle des CEF, ces centres où sont placés les adolescents les plus durs. À l’arrivée : un taux « élevé » de réitération des faits.
La commission d’enquête de l’Assemblée contrôle mardi un lycée public de la Marne, où l’administration n’a pas suspendu à temps un professeur. D’après nos informations, un rapport confidentiel de l’inspection générale reproche des « manquements » à presque tous les niveaux.
Au fil des décennies, plusieurs fratries ont été frappées par l’ancien chirurgien, jugé pour des agressions sexuelles et viols sur 299 personnes. Mardi 15 avril, deux sœurs ont témoigné de leurs séquelles et du sentiment de culpabilité qui envahit leur mère.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.