47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart s'est procuré le contrat de prêt confidentiel de 500 000 euros signé entre l'UMP et l'industriel Jean-Pierre Savare, soucieux de soutenir Nicolas Sarkozy. Les clauses sont ultra généreuses : pas de remboursement pendant plus de quatre ans, avec un taux d'intérêt minime de 0,536 %. Le trésorier du PS pointe un « contournement de la loi ». L'ex-trésorier d’Eva Joly veut vérifier qu'il ne s'agit pas d'« un don détourné ».
L'UMP s'est endettée, sous Jean-François Copé, auprès d'un industriel fortuné, Jean-Pierre Savare, fabricant de billets de banque. Une opération d'un montant de 500 000 euros restée jusqu'ici secrète. « Ce mélange des genres est profondément malsain », réagit le trésorier du Parti socialiste.
Après un an d'investigations, les juges chargés d’instruire l’affaire dite « des pénalités » ont prononcé un non-lieu général, mardi 8 septembre, au bénéfice de Nicolas Sarkozy et de Jean-François Copé notamment.
La demande de « révocation » du maire de Levallois-Perret récemment formulée par plusieurs associations a été écartée par le préfet des Hauts-de-Seine, fait savoir à Mediapart le cabinet du ministre de l'intérieur.
Les Balkany étaient dans Paris-Match cette semaine, « paparrazés » tout sourires à Saint-Tropez. Dans un mois, ils feront leur rentrée comme si de rien n'était au conseil municipal de Levallois-Perret. Des voix s'élèvent pour réclamer une « révocation ». Un article méconnu du Code général des collectivités territoriales autorise en effet le président de la République à révoquer un maire devenu incapable d’exercer correctement.
D'après Charlie Hebdo, les juges ont récemment saisi le moulin de Giverny, occupé par le couple en Normandie. La luxueuse villa Pamplemousse des Antilles a été vendue.
L’association vise à la fois les « étrennes » occultes des sénateurs UMP et « l’affaire Henri de Raincourt », ce ministre de Nicolas Sarkozy qui touchait secrètement 4 000 euros par mois du groupe UMP du Sénat.
Le procureur a requis quatre mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ancienne ministre Yamina Benguigui, renvoyée mercredi 8 juillet devant le tribunal pour des « omissions » répétées dans ses déclarations de patrimoine. C'est le premier procès dû aux lois sur la transparence « post-Cahuzac ».
Mediapart a pu consulter les opérations de contrôle menées sur le compte de campagne truqué de Nicolas Sarkozy en 2012. Jusqu'ici, ce travail d'instruction était resté au secret. Ces documents révèlent le manque de moyens d'investigation des « vérificateurs », qui ont raté les fausses factures de Bygmalion.
Chaque Noël, de 2003 à 2014, les sénateurs UMP ont touché des « étrennes », une coutume restée jusqu’ici secrète. Montant de ce « treizième mois » : 8 000 euros par personne. Le nouveau président du groupe a jugé opportun de mettre fin à ce système.
D'après nos informations, le ministre de l'économie, ancien de la banque Rothschild, a été entendu à Bercy dans le cadre d'une enquête préliminaire sur les coulisses du projet du réalisateur Luc Besson à Saint-Denis.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.