47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart a pu consulter les opérations de contrôle menées sur le compte de campagne truqué de Nicolas Sarkozy en 2012. Jusqu'ici, ce travail d'instruction était resté au secret. Ces documents révèlent le manque de moyens d'investigation des « vérificateurs », qui ont raté les fausses factures de Bygmalion.
Chaque Noël, de 2003 à 2014, les sénateurs UMP ont touché des « étrennes », une coutume restée jusqu’ici secrète. Montant de ce « treizième mois » : 8 000 euros par personne. Le nouveau président du groupe a jugé opportun de mettre fin à ce système.
D'après nos informations, le ministre de l'économie, ancien de la banque Rothschild, a été entendu à Bercy dans le cadre d'une enquête préliminaire sur les coulisses du projet du réalisateur Luc Besson à Saint-Denis.
Le FN se frotte les mains. Les juges viennent de découvrir qu'en 2013, le parlement a effacé par inadvertance du code pénal toute possibilité de poursuivre un parti ayant bénéficié du soutien d'une entreprise privée. Le ministère de l'intérieur réfléchit au moyen de réparer rapidement cette bévue.
Jamais le socialisme n'a été autant professionnalisé. Illustration paroxystique dans le fief du ministre des affaires étrangères, où la fédération multiplie les « emplois politiques » et où le « socialisme scientifique » des années 1990 a laissé la place à la conservation d'un entre soi militant rémunéré.
Président de département, vice-président d’agglomération, maire adjoint, attaché parlementaire, chargé de mission de la fédération PS, président de l’office HLM, administrateur d’une société d’autoroutes… Le principal lieutenant du ministre des affaires étrangères dans son département, Didier Marie, a cumulé durant des années 12 000 euros mensuels et un emploi du temps impossible. Premier volet de notre enquête.
Outre son rendez-vous contesté avec Jean-Pierre Jouyet, François Fillon se voit aussi reprocher d'avoir instrumentalisé les commissaires aux comptes de l'UMP. Ce sont eux, en saisissant la justice en juin 2014, qui ont déclenché « l’affaire des pénalités » visant Nicolas Sarkozy. En France, les commissaires aux comptes peuvent-ils contrôler les partis politiques en toute indépendance ?
Les sénateurs ont rejeté, par surprise, la nomination du candidat choisi par Gérard Larcher pour siéger à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Pour le président UMP du Sénat, le revers est cinglant. Mais l'intéressé, juge dans la principauté de Monaco, n'a pas donné suffisamment de gages d'indépendance.
D'après nos informations, l'ancienne éminence noire de Nicolas Sarkozy poursuit l'UMP devant la justice. Alors qu'il a été remercié par Jean-François Copé après avoir bénéficié pendant des années d'un contrat avec le parti à 31 993 euros par mois, Patrick Buisson réclame encore de l'argent.
Le groupe Orpea, l'un des leaders mondiaux du secteur de la santé privée, a fait espionner ses salariés, en particulier des représentants syndicaux. Cet hiver, alors que la CGT portait l'affaire devant la justice, l'entreprise lui a proposé un « deal » secret à 4 millions d'euros en échange du retrait de sa plainte. Refusé.
Le parquet de Paris a ouvert, mardi 21 avril, une enquête préliminaire visant le député UMP Dominique Tian, soupçonné d'« omission substantielle dans sa déclaration de patrimoine », d'après des informations recueillies par Mediapart.
Trois ans après les révélations de Mediapart, Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) et ancien vice-président du conseil général, a été condamné par le tribunal à six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité pour avoir aidé sa fille à obtenir un joli logement social dans des conditions anormales.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.