47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après trois ans de combats judiciaires, Mediapart a obtenu, vendredi 27 mars, devant le conseil d’État que le contrôle des comptes de campagne électorale se fasse désormais à ciel ouvert, et que cesse le secret qui règne sur les opérations de vérification. Quel que soit le candidat, ou l'élection, les citoyens auront le droit de savoir.
Les juges viennent de mettre au jour un document qui confirme l’implication de l'avocat Arnaud Claude dans des montages offshore au centre d’un vaste système de corruption, de fraude fiscale et de blanchiment d’argent. L'avocat, toujours associé avec l'ancien chef de l'État, assurait jusqu'ici que les accusations n'étaient « confortées par aucun élément matériel ». Révélations.
C'est une nouvelle affaire Balkany. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Nanterre sur des soupçons de « favoritisme », qui menacent directement Isabelle Balkany. La chambre régionale des comptes d’Île-de-France suspecte l'élue d'avoir faussé un marché à 40 millions d’euros, portant sur la reconstruction et l’entretien d’un collège dans les Hauts-de-Seine. Le nom de Nicolas Sarkozy est cité dans le dossier.
Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé à l'unanimité de lever l'immunité parlementaire de Patrick Balkany, député UMP et maire de Levallois. Les juges ont adressé au bureau une synthèse de leurs investigations, que Mediapart s'est procurée. De Marrakech à Saint-Martin, ils passent en revue les diverses villas occupées par les Balkany et leurs montages offshore.
D'après nos informations, le parquet national financier a classé l'enquête préliminaire qui visait le financement d'un meeting de Nicolas Sarkozy à Toulon pendant la présidentielle de 2012, pourtant jugé « irrégulier » par le conseil constitutionnel. L’infraction de « détournements de fonds publics » n'est pas caractérisée.
Après deux ans de réflexion, l’Assemblée nationale a enfin dévoilé son plan, censé éviter le détournement par certains députés de leur indemnité de frais de mandat. Aucun véritable contrôle n’est instauré. Une occasion ratée.
Rarement un gouvernement de gauche a utilisé le « 49-3 » pour forcer la main de sa majorité. François Hollande lui-même a qualifié cette procédure, qui permet à l'exécutif de passer en force à l'Assemblée nationale, de « déni de démocratie ». Mais c'était en 2006.
Après nos révélations, le sénateur et marquis Henri de Raincourt a bien dû l'avouer : quand il était ministre de Nicolas Sarkozy, il a touché 4 000 euros par mois depuis un compte HSBC du groupe UMP du Sénat. « À la bonne franquette », pour reprendre son expression. Nombre d'observateurs condamnent cette opération « hallucinante », qui heurte le principe de séparation des pouvoirs.
D'après des documents obtenus par Mediapart, un ministre de Nicolas Sarkozy, Henri de Raincourt, arrondissait ses fins de mois au gouvernement grâce à une cagnotte secrète au Sénat. Un compte bancaire ouvert au nom du « groupe UMP » était distinct du compte officiel et réservé à quelques sénateurs seulement.
L'ancien président de l'UMP est mis en examen pour « abus de confiance ». Le parquet de Paris avait ouvert début juillet une enquête préliminaire sur ce même chef, après que Nicolas Sarkozy a fait payer par l'UMP l'amende de 363 615 euros que le conseil constitutionnel lui avait infligée lors du rejet de ses comptes de campagne 2012.
Dans l'affaire des soupçons de détournements de fonds publics au Sénat, Mediapart a recueilli le témoignage d'un homme clef, ancien conseiller de l'ombre du groupe UMP. Sur demande, François Thual allait « chercher le pognon » à la Société générale pour qu'il soit redistribué à des sénateurs. Il raconte.
Depuis les attentats de Paris, la commission qui contrôle les écoutes réclamées par les services de renseignement se retrouve sous le feu des critiques. Mediapart a enquêté sur ses moyens et son modus operandi. Aujourd'hui, un large pan de l'activité des services lui échappe.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.