47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les juges Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon soupçonnent l’avocat Arnaud Claude, associé de Sarkozy, d’avoir participé au montage financier qui a permis aux époux Balkany de dissimuler leurs avoirs au fisc.
Outre les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, l’information judiciaire qui vise le micro-parti de Marine Le Pen a été élargie à la campagne présidentielle de la présidente du FN. L'enquête porte sur le système de prêts accordés aux candidats FN et de vente de kits de campagne. D’après nos informations, des conventions de prêt pourraient avoir été falsifiées ou antidatées.
La société du frère de Kader Arif, visée par une enquête préliminaire, a travaillé pendant la primaire et la campagne présidentielle de 2012 pour environ 700 000 euros, d'après des factures consultées par Mediapart. La collaboration a été interrompue à un mois du premier tour. Le PS aurait versé un « dédommagement » à l'entreprise.
Mediapart a appris auprès du parquet de Paris, mardi 18 novembre, que ce dernier avait ouvert une enquête préliminaire visant Bernard Brochand, député UMP ayant “omis” de signaler des avoirs détenus en Suisse dans ses déclarations de patrimoine. D'après une source proche de l’enquête, au moins une partie de ces fonds ont été cachés au fisc pendant des années, puisque ça n’est que « courant 2013 » que le parlementaire « a demandé à régulariser » sa situation fiscale auprès de Bercy.
Après le règlement de sa pénalité par l'UMP, Nicolas Sarkozy devait-il déclarer cette faveur aux impôts en tant que « donation » ? À ce stade, l'ancien candidat ne répond pas. Dans une « note blanche » que Mediapart a consultée, l'avocat de l'UMP estimait en 2013 que Nicolas Sarkozy n'avait rien à déclarer au fisc, ni rien à payer.
La Haute Autorité pour la transparence a saisi la justice des cas de parlementaires qui ont dissimulé des avoirs en Suisse et ont rempli de fausses déclarations de patrimoine.
Le député Lucien Degauchy (UMP) a rapatrié son compte en 2014 après trois décennies à Genève.
Le sénateur Bruno Sido (UMP) a hérité d'un compte ouvert par son père dans les années 1990, dont il a entamé la régularisation en 2013 seulement.
Le député Bernard Brochand (UMP) aurait détenu un compte à l'UBS depuis quatre décennies, non signalé dans sa déclaration de patrimoine.
Après les révélations de Mediapart sur le probable redressement fiscal du député Gilles Carrez, le groupe UMP demande au président de l'Assemblée nationale de porter plainte pour « violation du secret fiscal ». Pour certains élus, inquiets des pouvoirs de la Haute autorité pour la transparence, c'est l'occasion de passer à l'offensive.
D'après nos informations, le président (UMP) de la commission des Finances de l'Assemblée nationale figure parmi les parlementaires en délicatesse avec le fisc. Gilles Carrez devrait écoper d'un redressement lié au non-paiement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Interrogé par Mediapart, il plaide sa « totale bonne foi ».
Les enquêteurs décortiquent le système de prêts accordés aux candidats FN et de vente de kits de campagne. D’après nos informations, ils soupçonnent que des conventions de prêts aient été falsifiées ou antidatées.
Isabelle Balkany, première adjointe de Levallois-Perret, a été placée en garde à vue mercredi et entendue par les policiers dans le cadre d'une information judiciaire pour « détournement de fonds publics ». Les enquêteurs soupçonnent que son magnétiseur personnel, Jean Testanière, ait bénéficié d'un emploi fictif de la ville.
Le juge d'instruction Serge Tournaire est déjà saisi pour des soupçons de « favoritisme » et « détournements de fonds publics ». Selon nos informations, le parquet national financier vient d'élargir le champ de ses investigations.
Que son implication soit démontrée ou non dans l'affaire Bygmalion, l'ancien candidat se retrouve sous la menace d'un “petit” article oublié du code électoral.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.