47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mediapart dévoile les comptes 2013 de l’UMP, qui révèlent le montant astronomique de ses seules dettes bancaires : 76,2 millions d’euros. Jean-François Copé ne s’est pourtant pas privé de faire payer par le parti 24 000 euros de billets d’avion à son épouse l'an dernier.
Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire sur un « abus de confiance », après que Nicolas Sarkozy a fait payer par l'UMP l'amende de 363 615 euros que le conseil constitutionnel lui avait infligée.
En 2013, l'ancien président a écopé d'une sanction de 363 000 euros après le rejet de son compte de campagne, montant calé sur ses dépenses hors plafond. S'il se confirme que 17 millions ont été dissimulés, c'est une pénalité du même montant qu'il aurait dû payer.
D’après des informations recueillies par Mediapart, le secrétaire d'État Jean-Marie Le Guen a initialement « sous-déclaré » son patrimoine d'environ 700 000 euros à la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique. Mediapart révèle qu'il devrait subir un redressement fiscal sur son impôt sur la fortune, qui pourrait atteindre 50 000 euros rien que sur l'année 2013.
Outre les millions d'euros réglés par le groupe des députés UMP, Bygmalion a aussi facturé l'Assemblée nationale directement. Entre 2008 et 2012, le Palais-Bourbon a versé 217 000 euros à la société pour des formations en communication, d'après des chiffres recueillis par Mediapart.
Mardi, les députés UMP ont réclamé des comptes à leur patron, Christian Jacob, après nos révélations sur le prêt de 3 millions d'euros qu'il a consenti au parti dans leur dos. Faute d'informations, certains s'interrogent encore sur sa légalité.
Mediapart révèle que le président du groupe UMP de l’Assemblée a secrètement « prêté » 3 millions d’euros au parti dirigé par Jean-François Copé, alors qu’il était au bord de la faillite en 2012. Double problème : les députés n’en ont pas été informés, et l’argent provient pour l’essentiel des caisses de l’Assemblée.
Au total, ce sont 58 fausses factures – pour un total de 15 millions d'euros – que Bygmalion a adressées en 2012 à l'UMP pour l'organisation de réunions fictives. Le but : payer secrètement le dépassement du compte de campagne du candidat Sarkozy.
Selon une comptabilité interne de la société Bygmalion, le candidat Sarkozy a dissimulé presque 17 millions d'euros de frais de campagne aux autorités de contrôle en 2012. Cette comptabilité contenue dans une clef USB a été récupérée par la police judiciaire. Mediapart y a eu accès en intégralité.
D’après nos informations, l’enquête préliminaire ouverte sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen fait suite à un enrichissement personnel suspect évalué à 1,1 million d'euros entre 2004 et 2009.
Après deux ans de guérilla, Mediapart vient d’obtenir, devant la justice, le droit de consulter les pièces de l’instruction menée sur le compte de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. En pleine affaire Bygmalion, la transparence s’impose.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.