47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Grâce à une acrobatie juridique, le gouvernement s'apprête à reconduire un sénateur UMP de 81 ans à la tête de l'assurance maladie réservée aux expatriés. La gestion de cette caisse et les risques de fraude ont pourtant été critiqués par la Cour des comptes. Récemment, d'après nos informations, c'est le fils de l'ancien ministre de l'intérieur, Charles Pasqua, qui a bénéficié d'une faveur.
L'affaire des fausses factures de Bygmalion confirme l'indigence des contrôles sur les dépenses des partis. Vingt-cinq ans après les lois sur le financement de la vie politique, le législateur doit tout reprendre. Certains suggèrent de soumettre l'UMP, le PS, et tous les autres au code des marchés publics.
Le système Copé entre en décomposition. Alors que les enquêteurs explorent les fausses factures de Bygmalion, Mediapart dévoile comment une association liée à l’UMP, présidée par une fidèle de Jean-François Copé et perquisitionnée lundi, a vendu des formations d’élus en partie fantômes aux collectivités locales.
Bygmalion affirme qu'elle a fait payer par l'UMP des factures de meetings organisés pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Objectif supposé: aider le candidat à respecter le plafond des dépenses autorisées.
Deux juges se penchent sur les dépenses du groupe UMP, où plusieurs élus sont soupçonnés de « détournements de fonds publics ». Cette autre “affaire UMP” braque les projecteurs sur l'opacité des cagnottes de groupes parlementaires.
L'épouse du maire (UMP) de Levallois Patrick Balkany ainsi que Jean-Pierre Aubry, l'ex-directeur de cabinet du maire, ont été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, jeudi par le juge Van Ruymbeke, dans le cadre de l'enquête sur le patrimoine du couple.
Aquilino Morelle, jadis rémunéré par un laboratoire pharmaceutique, dément tout « conflit d'intérêts » et les médias rechignent à dégainer le terme. Récente, cette notion passe mal. Mediapart fait le point avec le professeur de droit public Paul Cassia.
Elles ont coûté près de 12,7 millions d’euros et pourtant, pas grand-monde ne s’en souvient. Après avoir épluché 55 factures de Bygmalion, réglées pour des “réunions thématiques” entre janvier et juin 2012, Libération soupçonne des prestations fictives. Ces révélations renforcent les interrogations sur les liens financiers entre l’UMP et ce groupe de communication, détenu par des proches de Jean-François Copé.
L'Igas semble enfin se décider à demander des comptes à Aquilino Morelle. Prudemment. Aucune enquête administrative n'est officiellement enclenchée, mais le patron a fait savoir aux deux syndicats du corps qu'il avait demandé des explications à l'ancien conseiller politique de François Hollande sur ses possibles « manquements » à ses devoirs de fonctionnaire.
Les syndicats de l'Igas, le corps d'origine d'Aquilino Morelle, réclament à François Hollande l'ouverture d'une enquête administrative sur son ancien conseiller, qui a travaillé pour l'industrie pharmaceutique. Trois semaines après nos révélations, ils ne comprennent pas que rien ne bouge.
Vendredi s’ouvre au tribunal de Nîmes un procès qui révèle l’état interne du parti socialiste. Cinq ans durant, une permanente de la fédération du Gard, régulièrement en déficit, a détourné 380 000 euros. Au-delà de la malversation, l’indifférence générale et l’absence de contrôle, local et national, laissent pantois, la prévenue ayant même été propulsée suppléante aux dernières législatives.
Le parquet financier de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la démission d'Aquilino Morelle, a appris l'AFP mardi. La question se pose d'éventuelles sanctions disciplinaires et pénales.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.