47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Aquilino Morelle, jadis rémunéré par un laboratoire pharmaceutique, dément tout « conflit d'intérêts » et les médias rechignent à dégainer le terme. Récente, cette notion passe mal. Mediapart fait le point avec le professeur de droit public Paul Cassia.
Elles ont coûté près de 12,7 millions d’euros et pourtant, pas grand-monde ne s’en souvient. Après avoir épluché 55 factures de Bygmalion, réglées pour des “réunions thématiques” entre janvier et juin 2012, Libération soupçonne des prestations fictives. Ces révélations renforcent les interrogations sur les liens financiers entre l’UMP et ce groupe de communication, détenu par des proches de Jean-François Copé.
L'Igas semble enfin se décider à demander des comptes à Aquilino Morelle. Prudemment. Aucune enquête administrative n'est officiellement enclenchée, mais le patron a fait savoir aux deux syndicats du corps qu'il avait demandé des explications à l'ancien conseiller politique de François Hollande sur ses possibles « manquements » à ses devoirs de fonctionnaire.
Les syndicats de l'Igas, le corps d'origine d'Aquilino Morelle, réclament à François Hollande l'ouverture d'une enquête administrative sur son ancien conseiller, qui a travaillé pour l'industrie pharmaceutique. Trois semaines après nos révélations, ils ne comprennent pas que rien ne bouge.
Vendredi s’ouvre au tribunal de Nîmes un procès qui révèle l’état interne du parti socialiste. Cinq ans durant, une permanente de la fédération du Gard, régulièrement en déficit, a détourné 380 000 euros. Au-delà de la malversation, l’indifférence générale et l’absence de contrôle, local et national, laissent pantois, la prévenue ayant même été propulsée suppléante aux dernières législatives.
Le parquet financier de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la démission d'Aquilino Morelle, a appris l'AFP mardi. La question se pose d'éventuelles sanctions disciplinaires et pénales.
Elle est ouverte pour « escroquerie en bande organisée », « faux et usage de faux ». Au cœur des investigations : des prestations et des prêts fournis à des tarifs élevés aux candidats investis par le FN.
Condamné pour corruption passive, Pierre Bédier a fait son retour vendredi à la présidence du conseil général des Yvelines. Un come-back silencieux, après moult tours de passe-passe en coulisse. Le PS dénonce « un sale coup fait à la démocratie ». Son cas repose la question de la réhabilitation en politique.
Le secrétaire général de l’Élysée a annoncé le nom des 14 secrétaires d’État du gouvernement Valls. À l’image des ministres de plein exercice, on y retrouve beaucoup de hollandais pur jus, dont des ministres d'Ayrault recyclés. Et très peu de jeunes ministres.
Mediapart a récupéré des enregistrements clandestins de Patrick Buisson. Ces bandes sont entre les mains de la justice. Des extraits montrent comment l'Élysée de Nicolas Sarkozy a payé des sondages sans le moindre rapport avec la fonction présidentielle.
A la suite des révélations de Mediapart sur l’emploi fictif de son ex-compagne, un conseiller municipal de Strasbourg, Christian Spiry (PS), a été contraint à la démission mercredi 3 avril. Il avait obtenu que le groupe Suez environnement la rémunère sur un poste de « consultante » bidon en 2010-2011.
En 2010, alors que l'agglomération de Strasbourg attribuait un marché de 98 millions d'euros au groupe Suez, un conseiller municipal a fait embaucher sa compagne par l'entreprise, comme “consultante”.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.