47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis les révélations sur l'espionnage des salariés, des hommes de la maison-mère ont débarqué dans la filiale française d'Ikea et repris la main sur une direction fragilisée. Des grèves éclatent, des dépôts sont bloqués, des explications sont demandées.
La filiale française d'Ikea ne s’est pas contentée de traquer ses salariés : elle a enquêté sur des clients ou de simples relations commerciales. Mediapart a retrouvé des Suédois espionnés pour avoir contesté la livraison tardive de leur cuisine. En 2009, un Parisien a été ciblé parce qu'il râlait contre une armoire en mauvais état.
Détectives privés, caméras de surveillance, ouverture des boîtes mails... Les entreprises ont-elles le droit de surveiller leurs salariés, et avec quels moyens ? Les réponses de Corinne Pizzio-Delaporte, universitaire et spécialiste du droit du travail.
L'ancien patron d'Ikea France, Jean-Louis Baillot, a été mis en disponibilité mercredi, à la suite des révélations de Mediapart. Une ancienne directrice des ressources humaines de la filiale française a subi le même sort. Il s'agit de «mieux pouvoir coopérer avec les autorités (judiciaires)», affirme l'actuel directeur général d'Ikea France. Lundi, Mediapart révélait que les méthodes employées par le groupe pour fliquer ses salariés étaient, dans un cas au moins, connus de Jean-Louis Baillot et de sa DRH.
Une enquête préliminaire a été ouverte dans l'affaire d'espionnage chez Ikea. Mediapart examine le cas du magasin de Brest, inauguré en 2008. Des courriels inédits prouvent qu'au moment des recrutements, plus de 190 noms ont été transmis par le responsable sécurité d'Ikea France à une officine privée. Mission : « Dire ce qu’il en retourne ».
En 2003, Ikea s'est lancé dans une vaste entreprise de surveillance de salariés et de clients. Après les révélations du Canard enchaîné, Mediapart publie une série de nouveaux mails accablants pour la multinationale. Objet des recherches : les comptes bancaires, le train de vie, le passé de proches des salariés. Des liens tissés avec des policiers auraient aussi permis à l'entreprise de recueillir des informations secrètes sur une enquête judiciaire en cours.
Dans un jugement que révèle Mediapart, le tribunal administratif de Paris enjoint à l'Elysée de communiquer toute une masse de documents concernant ses sondages. Raymond Avrillier, militant écologiste, en avait demandé copie en 2009, au nom du droit d'accès aux documents administratifs.
François Hollande ne prononcera pas de grand discours sur la politique étrangère à l’Institut du monde arabe. Alors que le socialiste avait depuis longtemps réservé l’Auditorium du prestigieux musée pour la mi-mars, le député UMP Renaud Muselier, patron de l'IMA, vient de lui claquer la porte au nez.
Roland Ries, sénateur-maire (PS) de Strasbourg et potentiel ministre des transports de François Hollande, est soupçonné de « favoritisme » dans le cadre d'un soutien apporté par la Ville à la création d'un tramway sur pneus à Bamako. Mediapart révèle qu'une information judiciaire a été ouverte. L'enquête a été dépaysée à Nancy.
Après les grands shows de 2007, Nicolas Sarkozy est entré en campagne plus sobrement à Marseille pour son premier grand meeting. Comme pour les idées, Nicolas Sarkozy n'a pas innové. Et son trésorier promet à Mediapart une campagne moins coûteuse.
Alors que Nicolas Sarkozy se produit dimanche au parc Chanot à Marseille, pour son premier grand raout, Mediapart s'est plongé dans son compte de campagne de 2007. A l'époque, il avait déjà tenu meeting dans cette salle. Coût de l'opération : 333.538 euros. Mediapart publie les factures, des frais de maquillage aux cars affrétés pour les militants, désormais entre les mains des juges. Petite radiographie de meeting.
Le Front national, mécontent de nos choix éditoriaux, a décidé de nous barrer l'accès à sa convention ce week-end. Mais comment font les autres journaux et sites Internet ? Nous les avons interrogés.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.