47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
D’après nos informations, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, Guillaume Lambert, vient de créer une structure dédiée aux plus riches soutiens de son poulain, sobrement baptisée : « L’équipe présidentielle 2012 ».
Certains magasins Ikea ont offert des cadeaux à des policiers. Un document récupéré par Mediapart montre qu'à Gonesse, en banlieue parisienne, le directeur lui-même a distribué des bons d'achat de 100 euros. A « Paris-Nord », les accointances entre le responsable sécurité du magasin et certains policiers étaient patentes, d'après des courriels internes en possession de Mediapart. Sur le dos des salariés ?
Une bonne partie du patrimoine du président résulte de la vente de l'appartement de l'île de la Jatte, acquis en 1997. En 2007, il avait dit avoir financé cet achat grâce à un prêt de l'Assemblée de plus de 3 millions de francs. Or, ce prêt ne figure pas sur l'acte de vente (que nous publions), et dépasse le plafond en vigueur à l'époque.
Le premier carton est parti de l’Elysée ce matin, jeudi 29 mars, en recommandé avec accusé de réception, et pourrait arriver chez l’écologiste Raymond Avrillier dès demain.
Non content d'espionner ses salariés en passant par des détectives privés, Ikea a utilisé des infiltrées dans son magasin de Franconville en 2010 et 2011. L'objectif : surveiller des syndicalistes FO chevronnés. Mediapart a retrouvé l'une de ces infiltrées, recrutées par une société spécialisée dans l'intelligence économique. Nous publions aussi le « Retour d'expérience » rédigé par cette officine à l'issue de l'opération. « On se croirait dans un film d'espionnage !» réagit la CFDT.
Dans un livre paru en février, Philippe Pemezec, vice-président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, déclarait limiter au maximum le nombre d'Arabes dans les HLM de sa ville du Plessis. Mediapart s'est procuré des données inédites, qui montrent que les faits ne démentent pas les mots : les noms à consonance maghrébine sont ultra-minoritaires parmi les bénéficiaires de logements sociaux. A l'inverse, la fille de Philippe Pemezec, 23 ans, s'est vu attribuer en février un logement social dans la ville.
Depuis les révélations sur l'espionnage des salariés, des hommes de la maison-mère ont débarqué dans la filiale française d'Ikea et repris la main sur une direction fragilisée. Des grèves éclatent, des dépôts sont bloqués, des explications sont demandées.
La filiale française d'Ikea ne s’est pas contentée de traquer ses salariés : elle a enquêté sur des clients ou de simples relations commerciales. Mediapart a retrouvé des Suédois espionnés pour avoir contesté la livraison tardive de leur cuisine. En 2009, un Parisien a été ciblé parce qu'il râlait contre une armoire en mauvais état.
Détectives privés, caméras de surveillance, ouverture des boîtes mails... Les entreprises ont-elles le droit de surveiller leurs salariés, et avec quels moyens ? Les réponses de Corinne Pizzio-Delaporte, universitaire et spécialiste du droit du travail.
L'ancien patron d'Ikea France, Jean-Louis Baillot, a été mis en disponibilité mercredi, à la suite des révélations de Mediapart. Une ancienne directrice des ressources humaines de la filiale française a subi le même sort. Il s'agit de «mieux pouvoir coopérer avec les autorités (judiciaires)», affirme l'actuel directeur général d'Ikea France. Lundi, Mediapart révélait que les méthodes employées par le groupe pour fliquer ses salariés étaient, dans un cas au moins, connus de Jean-Louis Baillot et de sa DRH.
Une enquête préliminaire a été ouverte dans l'affaire d'espionnage chez Ikea. Mediapart examine le cas du magasin de Brest, inauguré en 2008. Des courriels inédits prouvent qu'au moment des recrutements, plus de 190 noms ont été transmis par le responsable sécurité d'Ikea France à une officine privée. Mission : « Dire ce qu’il en retourne ».
En 2003, Ikea s'est lancé dans une vaste entreprise de surveillance de salariés et de clients. Après les révélations du Canard enchaîné, Mediapart publie une série de nouveaux mails accablants pour la multinationale. Objet des recherches : les comptes bancaires, le train de vie, le passé de proches des salariés. Des liens tissés avec des policiers auraient aussi permis à l'entreprise de recueillir des informations secrètes sur une enquête judiciaire en cours.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.