47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L'eurodéputé ex-LR, ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, dont les aveux avaient fait basculer l'affaire Bygmalion, revient avec Mathilde Mathieu sur les coulisses des financements de campagnes, leurs contraintes et leurs hypocrisies.
Contrairement à ce qu’il a déclaré, François Fillon a commencé à rémunérer son épouse Penelope dès 1982, comme chargée de mission à l’Assemblée nationale, et non pas depuis 1986, comme il l’a affirmé. La justice vérifie aujourd’hui la réalité des prestations fournies.
D’après nos informations, l’ancien préfet Jean Daubigny, directeur de cabinet de Manuel Valls en 2012, sera bientôt jugé pour « fraude fiscale ». Le parquet de Paris a décidé de le faire citer devant le tribunal correctionnel en compagnie de sa femme.
Le ministre de l'intérieur Bruno Le Roux a annoncé sa démission ce mardi, quelques heures après que le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire sur ses emplois familiaux. Quand il était député, ses filles ont bénéficié de 24 contrats d’assistante pendant les vacances scolaires.
Le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux apprécie, lui aussi, les emplois familiaux. Quand il était député, ses filles ont bénéficié de 24 contrats d’assistantes, signés à l’occasion de vacances scolaires, révèle ce lundi Quotidien. Elles avaient à peine 16 ans au départ.
D’après nos informations, le nom de Bruno Retailleau, coordinateur de la campagne de François Fillon et l'un de ses principaux lieutenants, apparaît parmi les bénéficiaires du système occulte des « ristournes » qui a permis à des sénateurs UMP, jusqu’en 2014, de récupérer des fonds théoriquement destinés à la rémunération d’assistants.
Mediapart révèle qu'un homme d'affaires libanais figure parmi les clients de François Fillon. À quelques mois de la primaire, le candidat à l'élection présidentielle a signé un contrat, via sa société « 2F Conseil », avec le milliardaire Fouad Makhzoumi.
D'après nos informations, le député Dominique Tian (LR), membre de l'équipe de campagne de François Fillon et grand pourfendeur de la fraude sociale et des “assistés”, fait l'objet d'une citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris pour « blanchiment de fraude fiscale » et « omission dans sa déclaration de patrimoine ».
Faute de subventions publiques, Emmanuel Macron a besoin de dons pour financer sa campagne, collectés via Internet mais aussi lors d'événements privés. Chez ses adversaires, le lien de l'ancien banquier avec l’argent et les milieux d'affaires interroge. Ils le dépeignent en candidat du « capitalisme financier ». Son entourage s’offusque.
Une étude qui rebondit sur « l'affaire Fillon » vient démontrer que les élus employant un membre de leur famille sont moins actifs au Parlement que les autres. Entretien avec Benjamin Monnery, docteur en économie.
Au-delà d’une faute personnelle, l’affaire Fillon est aussi le produit d’un écosystème parlementaire qui favorise l’abus d’argent public au lieu de l’empêcher. Scandale après scandale, sénateurs et députés refusent que leurs enveloppes soient contrôlées.
Dans « l'affaire Bygmalion », le juge d'instruction Serge Tournaire a ordonné le renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel pour « financement illégal de campagne électorale ». Son avocat va interjeter appel.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.