47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Comme député du Havre, Édouard Philippe a écopé d'un blâme sur sa déclaration de patrimoine de 2014 de la part de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Il s'en explique.
D'après nos informations, le député Édouard Philippe, cité parmi les « premiers ministrables », a écopé d'un blâme sur sa déclaration de patrimoine de 2014 de la part de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Les lobbyistes devront bientôt déclarer leurs activités dans un registre public. Mais le gouvernement a renoncé in extremis, sous la pression du Medef, à exiger de ces professionnels de l'influence qu'ils dévoilent leurs cibles – élus ou fonctionnaires.
Mediapart révèle que l’eurodéputé Jean-Marie Le Pen a utilisé une partie des fonds alloués à sa communication pour se faire livrer une centaine de bouteilles de grands crus dans son manoir de Saint-Cloud. Coût de l’opération : plus de 8 500 euros.
Bien que les “affaires” Fillon et Le Pen aient rythmé la campagne, la lutte contre la corruption et pour la transparence ne semble pas un enjeu majeur de beaucoup des programmes, en dépit de quelques réelles propositions. Comme si le problème n'était pas pensé dans sa globalité.
L'éphémère secrétaire d'État comparaissait le 19 avril aux côtés de sa femme pour fraude fiscale. Dénonçant des « faits graves », la procureure a requis douze mois de prison avec sursis, assortis de cinq ans d'inéligibilité.
L'eurodéputé ex-LR, ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, dont les aveux avaient fait basculer l'affaire Bygmalion, revient avec Mathilde Mathieu sur les coulisses des financements de campagnes, leurs contraintes et leurs hypocrisies.
Contrairement à ce qu’il a déclaré, François Fillon a commencé à rémunérer son épouse Penelope dès 1982, comme chargée de mission à l’Assemblée nationale, et non pas depuis 1986, comme il l’a affirmé. La justice vérifie aujourd’hui la réalité des prestations fournies.
D’après nos informations, l’ancien préfet Jean Daubigny, directeur de cabinet de Manuel Valls en 2012, sera bientôt jugé pour « fraude fiscale ». Le parquet de Paris a décidé de le faire citer devant le tribunal correctionnel en compagnie de sa femme.
Le ministre de l'intérieur Bruno Le Roux a annoncé sa démission ce mardi, quelques heures après que le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire sur ses emplois familiaux. Quand il était député, ses filles ont bénéficié de 24 contrats d’assistante pendant les vacances scolaires.
Le ministre de l’intérieur Bruno Le Roux apprécie, lui aussi, les emplois familiaux. Quand il était député, ses filles ont bénéficié de 24 contrats d’assistantes, signés à l’occasion de vacances scolaires, révèle ce lundi Quotidien. Elles avaient à peine 16 ans au départ.
D’après nos informations, le nom de Bruno Retailleau, coordinateur de la campagne de François Fillon et l'un de ses principaux lieutenants, apparaît parmi les bénéficiaires du système occulte des « ristournes » qui a permis à des sénateurs UMP, jusqu’en 2014, de récupérer des fonds théoriquement destinés à la rémunération d’assistants.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.