47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mathieu Gallet, PDG de Radio France depuis février 2014, sera jugé en novembre pour « favoritisme » pour des contrats conclus lorsqu’il dirigeait l’Institut national de l’audiovisuel (INA), a indiqué vendredi le parquet de Créteil. Mediapart avait révélé en 2016 le rapport de la Cour des comptes épinglant ces marchés.
Ferrand, Bayrou, Goulard et Sarnez partis à cause des affaires, Édouard Philippe se retrouve à la tête d'un nouveau gouvernement aux airs, déjà, de synthèse macroniste. L'équipe n’a plus grand-chose de l’escouade « resserrée » promise. Portraits des nouveaux entrants.
Les deux projets de loi de moralisation de l’action publique, adoptés mercredi par le conseil des ministres, arrivent sur le bureau du Sénat. Au-delà d’avancées évidentes, Mediapart décrypte les premiers renoncements. Sur la probité des parlementaires, bien des « détails » sont aussi laissés aux bons soins des assemblées.
Absente à l’Assemblée nationale, Penelope Fillon était-elle active en circonscription ? Afin d’évaluer la réalité de son travail dans la Sarthe, le juge d’instruction Serge Tournaire a sollicité en vain, à la fin du mois d’avril, plusieurs médias locaux. Depuis, Mediapart a minutieusement épluché deux décennies d’articles. Le résultat ne pouvait être plus accablant.
D’après nos informations, le ministre de la cohésion des territoires Richard Ferrand a revendu un morceau de sa permanence de député aux socialistes du Finistère alors qu’il était déjà secrétaire général d’En Marche!, en septembre 2016. Une question se pose au passage : le député Ferrand s’est-il payé cette permanence avec son indemnité de frais de mandat, c’est-à-dire sur fonds publics ?
La présentation ce jeudi du projet-phare « pour redonner confiance dans la vie démocratique du pays » par le ministre de la justice, François Bayrou, a été quelque peu parasitée par l'affaire Ferrand. Des mesures importantes sont avancées, d'autres manquent. Revue de détail.
L'ancien premier ministre (1993-95) a été mis en examen pour « complicité d’abus de biens sociaux et recel » dans le volet financier de l'affaire Karachi, plus de vingt ans après les faits. Mediapart republie une enquête de 2012 sur le crépuscule de cette figure de la vie politique française, rattrapée par les ventes d'armes et l'argent sale.
Le parquet de Brest a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire sur l'affaire Ferrand après les nouvelles informations publiées dans la presse, dont Mediapart.
L’enquête s’accélère. Éric Woerth, l’ancien trésorier de la campagne de 2007, a été entendu comme suspect par les enquêteurs et plusieurs secrétaires et responsables au QG de Nicolas Sarkozy ont été placés en garde à vue et perquisitionnés. Ils ont confirmé des rétributions en espèces et l’abondance de cash.
Mediapart révèle que le député Alain Tourret, soutien d'Emmanuel Macron, a utilisé son indemnité IRFM, censée couvrir des frais de mandat, à des fins beaucoup plus personnelles. À la suite de nos questions, l'élu nous a fait savoir qu'il remboursait d'ores et déjà plus de 16 000 euros.
Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron a réussi à mobiliser près de 13 millions d’euros de dons en un temps record. Loin de l’image cultivée par En Marche! d’une campagne aussi spontanée que populaire, un puissant réseau de banquiers d’affaires a discrètement ouvert ses carnets d’adresses au nouveau président. Révélations.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.