47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Si les comptes de François Fillon pendant la présidentielle ont été validés, plusieurs particularités de la campagne continuent de susciter la curiosité. Participation du mouvement Sens commun, choix d’un imprimeur aux tarifs défiant toute concurrence… Tour d’horizon des points qui ont fait tiquer la commission des comptes de campagne.
Lundi soir, à l’Assemblée nationale, le ministre de l'intérieur a présenté son projet de loi « asile et immigration » sous les tirs nourris de la droite, plus catastrophiste que jamais. La France insoumise reprochant à Éric Ciotti de jouer « l’idiot utile du macronisme », capable de « faire passer une loi extrême pour équilibrée ».
Pour défendre son projet de loi sur l’immigration, Gérard Collomb insiste sur les difficultés des zones frontalières, en première ligne dans l’accueil des migrants. Menton, Briançon, Ouistreham : Mediapart a rencontré les députés LREM de zones dites « submergées » par le ministre. Pas vraiment d’accord entre eux.
Le président de la République a été interrogé par Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin durant plus de 2 h 30. Emmanuel Macron a justifié l’intervention en Syrie, concédé des pistes pour calmer les grévistes de la SNCF, évoqué le financement de la prise en charge des personnes âgées et, surtout, essayé de montrer la cohérence de son projet politique. Avec difficulté.> Revoir l'émission en intégralité
De façon à peine voilée, le patron du groupe menace d'exclusion les députés En Marche! qui s’entêtent contre le projet de loi de Gérard Collomb. Cette frange « humaniste » déposera quand même ses amendements pour éviter « une réduction » des droits des demandeurs d'asile.
Face à Gérard Collomb, les députés En Marche! se braquent sur un point : l'enfermement des enfants étrangers en centres de rétention. Alors que le projet de loi asile et immigration est examiné mercredi en commission des lois, une bonne partie du groupe LREM réclame une interdiction pure et simple.
Le groupe La République en marche s’apprête à adoucir le projet de loi sur l’asile et l’immigration concocté par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb. Juste à la marge. Une frange « humaniste » se dit prête à défendre ses propres amendements.
Mediapart a pu consulter, en avant-première, le compte de campagne de Jean-Luc Mélenchon, dont certaines dépenses font débat depuis plusieurs jours. Ces milliers de factures dévoilent une campagne militante atypique, entre multiplication des auto-entrepreneurs et discussions avec les services fiscaux.
Le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, et sa femme, Isabelle, qui est aussi sa première adjointe, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel pour une fraude fiscale massive. Le fisc avait estimé à 16,5 millions d'euros leur patrimoine taxable. Très loin de ce qu'ils avaient déclaré.
Dotée d’un budget limité et d’outils d’investigation rachitiques, la Commission nationale des comptes de campagne est maintenue depuis des années par le législateur dans un état de relative impuissance. Il faut repenser le système de contrôle, d’urgence.
La Commission des comptes de campagne n’a sanctionné lourdement aucun des candidats à la présidentielle. Macron et Fillon sont corrigés pour des irrégularités. Le Pen et Mélenchon sont revus à la baisse, mais sans impact sur le niveau de leur remboursement par l’État.
Chargé du contrôle du compte de Jean-Luc Mélenchon, le haut fonctionnaire Jean-Guy de Chalvron a claqué la porte de la commission des comptes de campagne en novembre. Pour Mediapart, il dévoile les coulisses de cette institution verrouillée.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.