47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L'affaire des «sondages de l'Elysée», enlisée, pourrait bien rebondir. Le Monde annonce que l'association Anticor a déposé une nouvelle plainte contre X..., mardi 9 octobre, pour délit de favoritisme et détournement de fonds publics. En cause : les sondages commandés à la pelle par l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ainsi que le contrat signé avec Patrick Buisson, son conseiller «Opinion».
L'Assemblée nationale a payé, en toute discrétion, des séances de « media training » à certains députés, révèle Mediapart. Le coût sous la dernière législature : 435 400 euros.
Au moins soixante-quatre grands donateurs de Nicolas Sarkozy et de l'UMP pendant la présidentielle 2007 ont décroché, au fil de son quinquennat, une Légion d'honneur. Alors qu'elle est censée récompenser « les mérites acquis par les citoyens en dehors de toute considération sociale », cette « promotion Premier Cercle » restera dans les annales.
Le président de l'Assemblée nationale a présenté mardi ses propositions de réformes, encore trop timides. Il renonce notamment à instaurer le moindre contrôle sur les frais de mandat des députés. Et n'évoque pas les emplois familiaux... alors qu'il a lui-même embauché son épouse dans son cabinet.
Mediapart s'est procuré l'annuaire des membres du Premier Cercle, le club des grands donateurs de l'UMP. Paradis fiscaux, lobbying des multinationales, influences étrangères, possibles contournements de la loi sur le financement des partis : l’étude de cette liste, éditée en juin 2007 et que l’UMP tient secrète depuis, illustre les liens incestueux entre argent et politique. Révélations.
Au MoDem, au PS et chez les écologistes, de nombreux responsables et élus souhaitent que la transparence soit faite sur l'identité des gros donateurs, à partir d'un seuil de plusieurs milliers d'euros. Mais une récente proposition de loi socialiste en ce sens a été réécrite in extremis pour abandonner cette idée… trop osée.
La « formule de prière » proposée par le cardinal Mgr André Vingt-Trois à tous les curés de France à l’occasion de la célébration de l'Assomption a été très largement relayée. Tous les officiants ne partagent cependant pas les mêmes sentiments sur le mariage homosexuel et l'adoption. Exemple à Paris, dans les églises du Marais, au cœur du quartier symbole du militantisme gay.
C'est son gouvernement qui a conclu les ventes d'armes au cœur du scandale. C'est sa campagne présidentielle dont les comptes ont été truqués. L'enquête du juge Van Ruymbeke remonte jusqu'à l'ancien premier ministre Edouard Balladur. Tout son patrimoine est désormais passé au peigne fin.
Mediapart révèle qu'avant de partir en vacances, l'Assemblée nationale a fait un petit pas en matière de transparence. Après la polémique sur l'indemnité pour frais de mandat des députés (IRFM), elle a décidé de supprimer une « facilité » qui permettait aux élus de la gonfler de manière artificielle.
Les présidents des six groupes politiques peuvent partir l'esprit tranquille en vacances. Le bureau de l'Assemblée a acté, à huis clos, la répartition entre eux de 10 millions d'euros de subventions pour l'année prochaine. Un chiffre en hausse. Le hic : aucun contrôle n'existe sur les dépenses de ces groupes parlementaires.
D'après nos informations, l'ancien PDG de la première chaîne est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour avoir abusé de contrats précaires au début des années 2000.
Pour la première fois, l'Assemblée a prié les députés arrivés en fin de mandat de faire leurs comptes : ceux qui n'ont pas dépensé l'intrégralité de leur indemnité de frais professionnels ont obligation de reverser l'excédent. Combien vont s'exécuter ? Mediapart a interrogé les ministres concernés.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.