45 ans. J'ai d'abord travaillé au Monde de l'éducation et au Monde, avant d'intégrer le magazine La Vie pour des reportages et la rubrique Éducation. Depuis 2008 à Mediapart, j'ai suivi le Parlement, puis rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années: la transparence, l'argent des élus et des partis (Bygmalion, Fillon, Balkany, détournements de fonds au Sénat...), les conflits d'intérêts, etc. De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Je suis aujourd'hui membre de la direction éditoriale et responsable du pôle Société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le PS doit d'abord éviter des débauchages qui permettraient la réélection à la présidence du Sénat de l'UMP Gérard Larcher. Et ensuite? Sans réels pouvoirs, un Palais du Luxembourg passé à gauche peut tout de même fortement gêner le pouvoir.
C'est une alternance historique. L'opposition se retrouve majoritaire au Sénat pour la première fois dans l'histoire de la Ve République: 177 des 348 sénateurs sont à présent classés à gauche. L'élection du président aura lieu samedi. Elle n'est pas pour autant complètement jouée.
Dimanche, pour la première fois, le Sénat pourrait pencher à gauche. Mais après six mois d'enquête au Palais du Luxembourg, nos révélations font apparaître des élus de tous bords arc-boutés sur leurs privilèges et très peu désireux de bouleverser une institution qui ne peut se défaire de son archaïsme.
Mediapart s'est procuré une version détaillée du budget du Sénat. Ce document, jamais publié, révèle les «détails» que l'institution se garde bien d'afficher dans la version publique de ses comptes. Parmi les découvertes: une hausse de 7,5% du budget de la Présidence en 2011, et une ribambelle de primes chez les fonctionnaires.
Les listes de candidatures aux sénatoriales sont rendues publiques ce lundi. Jamais la gauche n'a eu, sous la Ve République, autant de chances de l'emporter. Mais pour quoi se bat au juste le PS?
La chasse aux sources des journalistes devient une habitude. Après l'affaire Bettencourt, c'est le Sénat qui s'est mis en tête de trouver les informateurs de Mediapart à la suite de nos révélations d'intérêt public sur le train de vie des sénateurs et des notes de frais injustifiées. Une plainte a été déposée qui vise à faire taire les sources des journalistes.
Le président Gérard Larcher, candidat aux élections sénatoriales dans les Yvelines, a envoyé un courrier électoral aux grands électeurs dans lequel il déforme les règles du scrutin, et en conclut qu'il ne sert à rien de disperser les voix. Interrogé par le candidat d'une liste rivale et par Mediapart, il a dû faire marche arrière et envoyer jeudi un courrier rectificatif.
Le sénateur centriste, président de la commission des finances, réclame la fin du système des «suppléments de retraites» réservé par le Sénat à ses dignitaires, dont Mediapart vient de révéler l'existence.
Nos révélations sur les suppléments de retraite cachés de certains sénateurs, leur assurant des pensions parfois supérieures à 10.000 euros par mois, choquent la CGT, SUD et la CFDT.
A 78 ans, le sénateur Jean-Pierre Cantegrit (UMP) veut rempiler le 25 septembre. Il règne sur la Caisse des Français de l'étranger, dont la Cour des comptes vient de dénoncer la gestion, et travaille pour le groupe Castel, un géant de la bière en Afrique.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.