45 ans. J'ai d'abord travaillé au Monde de l'éducation et au Monde, avant d'intégrer le magazine La Vie pour des reportages et la rubrique Éducation. Depuis 2008 à Mediapart, j'ai suivi le Parlement, puis rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années: la transparence, l'argent des élus et des partis (Bygmalion, Fillon, Balkany, détournements de fonds au Sénat...), les conflits d'intérêts, etc. De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Je suis aujourd'hui membre de la direction éditoriale et responsable du pôle Société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans la plus grande discrétion, le président a mis la main sur la “réserve” du ministre de l'Intérieur, dotée de plusieurs millions d'euros par an. Ce «hold-up», selon le mot du PS, permet à Nicolas Sarkozy de distribuer des subventions au bénéfice de collectivités choisies à sa discrétion. Mediapart a quand même trouvé quelques bénéficiaires.
En 2008, droite et gauche avaient trouvé un compromis visant à introduire la possibilité de lancer un référendum d'initiative populaire dans la Constitution. Près de quatre ans plus tard, l'Assemblée nationale a enfin voté le dispositif. Mais les conditions de mise en œuvre prévues par le gouvernement sont si restrictives que les chances qu'un quelconque projet aboutisse un jour à une votation apparaissent bien minces.
Les socialistes créent une «task force» autour de François Hollande, chargée de surveiller les dépenses engagées par Nicolas Sarkozy, ses ministres et ses conseillers dans leurs déplacements. Mission : lister les frais assimilables à des dépenses de campagne. Le PS accuse le président de la République, toujours pas officiellement candidat, d'aller draguer des électeurs aux frais de l'Etat.
L'Assemblée nationale a rejeté mercredi une proposition de loi écologiste qui demandait aux parlementaires de faire toute la transparence sur leurs frais professionnels. Chaque député et sénateur dispose d'une enveloppe de 6.200 euros. Aucun contrôle n'existe sur cette allocation exonérée d'impôt sur le revenu.
L'ancien questeur du Sénat, qui se faisait rembourser des repas imaginaires dans le restaurant de sa fille, diffusait de faux communiqués de Gérard Larcher, et dont la famille votait dans plusieurs endroits à la fois, refait parler de lui. Via sa fille cette fois. Choquée que des citoyens l'appellent pour lui demander de s'expliquer sur l'affaire révélée par Mediapart, elle a porté plainte.
Le PS a déposé plainte pour abus de confiance contre le «frêchiste» Robert Navarro, ancien patron de la fédération de l'Hérault. Cela n'empêche pas le président du groupe socialiste au Sénat, François Rebsamen, de salarier sa femme comme assistante en toute discrétion.
Relayés en masse par les médias, les sondages livrent chaque jour des tendances qui n'ont aucun sens. Car au-delà des méthodes, les formulations mêmes des questions, ou des réponses possibles, construisent les résultats.
Une soixantaine de sénateurs salarient un membre de leur famille proche comme assistant parlementaire, d'après des chiffres fournis à Mediapart. Tous rémunérés aux frais du Sénat, et donc du contribuable. Parmi eux, combien d'emplois de complaisance?
L'équipe d'Eva Joly voudrait assurer l'écologiste contre le risque d'un score inférieur à 5% à la présidentielle, qui aurait des conséquences financières pour le parti. Comme aucun assureur français n'est prêt à signer, elle cherche depuis un mois à l'étranger. Cette «assurance moins de 5%» pourrait bien être remboursée par l'Etat.
Les candidats et leurs trésoriers sortent leurs calculatrices. Le futur remboursement de leurs dépenses électorales par l'Etat dépendra de leur score lors du scrutin. Dans ces conditions, tous se posent les questions: combien dépenser? Quand? Comment? En face, les banques exigent des garanties.
Comme à chaque élection présidentielle, le Front national se lance dans la chasse aux 500 signatures d'élus qui doivent permettre à Marine Le Pen de se présenter. Cette quête se chiffre en centaines de milliers d'euros, comme a pu s'en apercevoir Mediapart, qui a eu accès aux comptes de campagne de Jean-Marie Le Pen pour le scrutin de 2007.
Enfin! L'arme de l'impeachment à la française devrait être disponible contre le prochain président de la République. Mercredi 16 novembre, l'UMP et le PS sont tombés grosso modo d'accord en commission des lois, à l'Assemblée, sur les détails de la procédure... attendus depuis cinq ans.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.