47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le Conseil constitutionnel a rejeté jeudi le compte de campagne de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. L'ancien président, qui enfonce le plafond des dépenses autorisées, a aussitôt annoncé vouloir démissionner de cette instance. L'UMP lance une souscription pour trouver 11 millions d'euros.
Des documents consultés par Mediapart révèlent que l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher (UMP), a utilisé sa « réserve parlementaire » de manière électoraliste lors des dernières sénatoriales de 2011 : des maires qui s'apprêtaient à glisser un bulletin dans l'urne ont été chouchoutés.
Condamné pour corruption passive, longtemps inéligible, l'ancien ministre Pierre Bédier fait ce dimanche son retour en politique. Ce chiraquien a décroché l'investiture de l'UMP dans une cantonale partielle à Mantes-la-Jolie et le soutien des barons locaux du parti. Comme si de rien n'était.
L'avocat de Nicolas Sarkozy était auditionné mardi par le Conseil constitutionnel. Si ses membres rejettent son compte de campagne présidentielle 2012, l'ancien chef de l'État devra tirer un trait sur un remboursement de onze millions d'euros de frais. Sur le papier, l’UMP n'est pas tenue d'éponger. Certains de ses responsables y réfléchissent.
D’après nos informations, la police judiciaire a mené, lundi 17 juin, une perquisition au magasin Ikea de Reims (Marne), à la recherche d’éléments sur un vaste système d'espionnage des salariés, dont les antécédents judiciaires et policiers auraient été passés au crible pendant des années, en dehors de toute légalité. Contacté, le parquet de Versailles n’a souhaité ni confirmer ni commenter cette information. Pas plus que le directeur de l'enseigne rémoise, Richard Jimenez.
Les assistants parlementaires vont-ils devoir eux aussi déclarer leurs conflits d'intérêts ? Certains députés plaident pour. Car la précarité des petites mains du Parlement conduisent parfois à des situations troubles.
Plusieurs mois d’enquête ont permis en 2013 à Mediapart de recueillir des témoignages d’acteurs clés du milieu médical qui décrivent un système de pots-de-vin quand Jérôme Cahuzac travaillait au cabinet du ministre de la santé Claude Évin, entre 1988 et 1991.
Poursuivie depuis le 6 juin par la justice française, la banque suisse UBS est accusée d'avoir mis en place, depuis la France, un système illicite d'ouverture de comptes à l'étranger. Mediapart publie des documents et témoignages inédits sur les pratiques du département « SEG » (sports et showbiz), où se croisent stars du ballon rond et grands noms du spectacle.
François Hollande a promis un vrai contrôle sur les déclarations de patrimoine des élus, mais la réforme concoctée par son gouvernement semblait « insuffisante » aux yeux de la Commission pour la transparence financière. Dans une « note confidentielle » que publie Mediapart, celle-ci préconisait toute une série de mesures « oubliées » par l'exécutif. Les députés y ont pour partie remédié.
Le sénateur et maire de Strasbourg, Roland Ries, a été interrogé le week-end du 1er juin par la police dans l’affaire dite du « tram de Bamako », d’après des informations recueillies par Mediapart. L’audition de ce baron socialiste était attendue depuis des lustres : l’ouverture d’une information judiciaire pour « favoritisme » et « recel de favoritisme » remonte en effet à 2010.
D’après nos informations, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) vient de saisir le parquet de Paris, à l’issue d'une enquête administrative menée sur des soupçons d’abus de bien social et d’escroquerie.
La commission des comptes de campagne a réitéré, ce jeudi, son refus de transmettre à Mediapart sa décision de rejet du compte de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Malgré l'avis rendu en notre faveur par la Commission d'accès aux documents administratifs.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.