45 ans. J'ai d'abord travaillé au Monde de l'éducation et au Monde, avant d'intégrer le magazine La Vie pour des reportages et la rubrique Éducation. Depuis 2008 à Mediapart, j'ai suivi le Parlement, puis rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années: la transparence, l'argent des élus et des partis (Bygmalion, Fillon, Balkany, détournements de fonds au Sénat...), les conflits d'intérêts, etc. De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Je suis aujourd'hui membre de la direction éditoriale et responsable du pôle Société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Aucun juge d'instruction ne peut enquêter sur l'affaire des sondages de l'Elysée. C'est ce qu'a tranché la cour d'appel de Paris. Elle estime qu'Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy et signataire du contrat, est protégée par l'immunité présidentielle. De facto, Patrick Buisson, bénéficiaire du contrat, l'est aussi.
D'après un rapport de la Cour des comptes, les dépenses en communication des ministères ont augmenté de près de 50% entre 2006 et 2010. Au-delà du coût faramineux, au-delà de leur intérêt parfois sujet à caution, beaucoup de contrats passés pour des conseils ou des sondages sont irréguliers. L'Elysée a fait des émules.
A Puteaux (Hauts-de-Seine), selon Le Canard enchaîné, la maire place sa fortune personnelle au Luxembourg. En revanche, quand il s'agit de l'argent de la ville, elle l'étale: réceptions avec champagne à gogo, cadeaux en tous genres, avantages gracieux. L'opposition dénonce un système clientéliste et une gabegie d'argent public.
Des députés UMP ont envisagé cette semaine de plafonner les réductions fiscales accordées aux bienfaiteurs des partis politiques. Car aujourd'hui, avec la multiplication des micro-partis, certains donateurs multiplient du même coup les réductions d'impôts. In extremis, cet amendement de bon sens a été enterré par l'UMP. Pas question de se tirer une balle dans le pied.
Vingt jours après son élection, le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS) demande le retrait de la plainte déposée par son prédécesseur, à la suite de nos révélations, pour vol de documents. Nos informations sont reconnues d'intérêt général. Le secret des sources devrait être respecté.
Les auditions par la police de fonctionnaires du Sénat soupçonnés d'avoir informé Mediapart s'accélèrent. La plainte pour «vol de documents» déposée sous la droite n'a toujours pas été retirée par la gauche, désormais aux manettes. La traque de nos sources a repris de plus belle.
En Indre-et-Loire, département socialiste, les votants rencontrés sont pour la plupart des électeurs réguliers du PS. Même si certains se sentent proches de Montebourg, ou de Valls, beaucoup choisissent Aubry ou Hollande, jugés plus à même de battre Sarkozy.
Martine Aubry, Arnaud Montebourg et Manuel Valls ont répondu aux 12 questions que nous leur avons envoyées sur les questions d'éthique et de transparence au Sénat, et qui font suite à nos révélations sur le train de vie des sénateurs et l'absence de contrôle des comptes de l'institution.
Gérard Larcher, président (UMP) du Sénat sortant, avait discrètement octroyé pendant trois ans un bureau spécial à l'élu et industriel Serge Dassault, dans les bâtiments de la présidence, au Petit Luxembourg. A quel titre? L'âge, répond benoîtement l'avionneur.
Au Sénat, une partie de la gauche victorieuse envisage de céder à l'UMP la présidence de la commission des Finances. Le sénateur ultralibéral Philippe Marini, critiqué pour ses conflits d'intérêts à répétition, est en pole position. Des socialistes et des communistes crient à la trahison.
Comme prévu, Jean-Pierre Bel a été élu à la présidence du Sénat. Le président sortant, Gérard Larcher (UMP), qui n'a pas fait le plein des voix dans son camp, ne s'est pas battu. Dans les coulisses, une autre bagarre a commencé, pour les postes à responsabilité.
La victoire de la gauche au Sénat va entraîner des répercussions en cascade, que les socialistes sont tout juste en train de mesurer. Ainsi, dans l'affaire Lagarde, c'est le rapport de force gauche/droite au sein de la Cour de justice de la République (qui juge les crimes commis par les ministres durant leurs fonctions) qui pourrait être bouleversé.
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Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.