47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
A partir du 17 juillet, les fumeurs qui appelleront Tabac Info Service, le service d'aide à l'arrêt du tabac, seront pris en charge par des tabacologues de Direct Medica, une société commerciale qui travaille pour des labos pharmaceutiques, notamment des fabricants de patchs. Ecartée, l'association qui gérait la ligne jusqu'ici s'étrangle devant ce « conflit d'intérêts majeur ».
La Cour des comptes annonce à Mediapart que le rapport sur le budget 2011 de l'Elysée ne sera pas rendu public à la mi-juillet, comme chaque année depuis 2009, mais « dans le courant de l'automne ». « En raison de l'alternance », le « contrôle de la gestion des services » de la Présidence par les magistrats financiers, qui s'invitent habituellement au Palais autour du mois d'avril, « a été légèrement décalé » cette année.
Depuis quelques jours, le Sénat dévoile sur son site internet les activités parallèles de ses 348 parlementaires. Certaines sont anecdotiques, d'autres plus questionnantes, et devraient amener à écarter des sénateurs de certaines discussions. Mais aucune mesure contraignante n’est prévue. Le Sénat compte sur l'auto-régulation...
Le Commissaire à la diversité a annoncé vendredi démissionner du poste qu'il occupait depuis 2008. «Le gouvernement a d’autres sujets urgents», déclare l'homme d'affaires de centre droit. Dépit ? Il y a quelques semaines, nous racontions comment il s'accrochait à son poste.
Pour les députés battus, une allocation de retour à l'emploi est prévue, susceptible d'être versée pendant trois ans à des conditions avantageuses. Mediapart a identifié les derniers députés à en avoir bénéficié. Et plusieurs sénateurs.
Alors qu'une information judiciaire a récemment été ouverte dans l'affaire d'espionnage chez Ikea, des syndicats de Castorama montent à leur tour au créneau. Le directeur du magasin d'Antibes, condamné à de la prison avec sursis pour avoir fouillé dans les antécédents judiciaires de plusieurs agents de sécurité, n'a pas été sanctionné par sa hiérarchie. Pour les syndicats, Casto « cautionne » de graves atteintes à la vie privée.
L'écologiste Philippe Meirieu se présente avec le soutien du PS national mais se heurte à l'opposition du maire, Gérard Collomb, qui fait campagne pour son propre poulain, Thierry Braillard. Au risque de plomber les chances de la gauche.
Les députés regorgent d'ingéniosité, dès qu'il s'agit d'exploiter le système de prise en charge de leurs frais professionnels, et surtout ses failles. Avec leur indemnité mensuelle, certains se constituent un patrimoine immobilier, en toute légalité. Mediapart révèle qu'une réforme a été envisagée cette année, mais aussitôt enterrée.
En cette fin de législature, Mediapart a eu accès aux montants des dépenses de la présidence de l’Assemblée nationale, jusqu’alors gardées secrètes. Un nouveau manque de transparence incompréhensible.
L'exemple de Pascal Terrasse le montre : des parlementaires utilisent l'enveloppe censée financer leurs frais professionnels pour des dépenses personnelles (vacances, voyages, etc.). Dix-sept députés de différents partis ont pourtant déposé une proposition de loi cet automne visant à enfin contrôler ces frais. Ils n'ont pas été entendus, et le regrettent fortement.
Après la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ses conseillers « Opinion », ont continué d’être rémunérés sur le budget de l’Elysée. La commission nationale des comptes de campagne est saisie.
Au premier conseil des ministres de l'ère Hollande, le gouvernement a martelé un maître mot : « exemplarité ». Au menu : réduction de 30 % des rémunérations des ministres et signature d'une Charte de déontologie. Au-delà des effets d'annonce, quelles réalités ?
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.