47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En réaction aux dérives financières du groupe UMP, dévoilées cet été par Mediapart, l'Assemblée nationale a décidé mercredi d'imposer la transparence sur les comptes de tous ses groupes politiques, jusqu'ici tenus au secret.
La justice enquête sur de possibles faits de « détournements de fonds publics », d'« abus de confiance » et de « blanchiment » au groupe UMP du Sénat. Des élus ont touché de l'argent par le biais d’une association écran. Mediapart a reconstitué en partie la liste des bénéficiaires, dont Jean-Claude Gaudin, Gérard Longuet, Hubert Falco ou René Garrec.
L'ancien secrétaire d'État a omis de mentionner, dans sa déclaration d'activités, son court passage comme directeur général d'une société de négoce en vins. Société sous le coup d'une information judiciaire ouverte sur des soupçons de pratiques frauduleuses.
Malgré les appels venus de son propre camp, Thomas Thévenoud refuse de démissionner de son mandat de député et se contente de se « mettre en retrait » du PS. Les socialistes sont consternés. Sa femme, qui gagnait 9 400 euros par mois, s'est mise en congé de son poste de cheffe de cabinet du président du Sénat.
Mediapart révèle que l'administration fiscale s'est tournée vers l'Assemblée nationale pour prélever directement le salaire de Thomas Thévenoud lorsqu'il était député. Seul moyen de recouvrer l'impôt que le socialiste, débarqué du gouvernement jeudi, refusait de payer.
Après Jérôme Cahuzac et Jean-Marie Le Guen, le gouvernement est à nouveau secoué par un scandale fiscal. Le secrétaire d'État au commerce extérieur a été poussé jeudi à la démission, neuf jours à peine après sa nomination. Il a reconnu des « retards de déclaration et de paiement » au fisc. D'après nos informations, ces « retards » ont duré plusieurs années.
Dix jours après l'annonce du gouvernement Valls II, un nouveau mini-remaniement a été annoncé jeudi : Thomas Thévenoud est remplacé au commerce extérieur par le député Matthias Fekl. D'après nos informations, il ne remplissait pas ses déclarations de revenus.
Des vols en jet privé à hauteur de 330 000 euros auraient été offerts à l’ex-chef de l’État Nicolas Sarkozy par l’homme d’affaires Stéphane Courbit. Les deux amis projetaient alors de monter un fonds d’investissement. Un micro-parti a également payé un trajet de Nicolas Sarkozy pour le tribunal de Bordeaux.
Mediapart a épluché la liste, désormais publique, des collaborateurs de députés, complétée de nos propres informations. En 2014, au moins 20 % des députés ont rémunéré un membre de leur famille proche.
Dans son dernier rapport sur le budget de l’Élysée, la Cour des comptes dévoile le coût des restaurations de mobilier dans les résidences présidentielles. Détail introuvable sous la plume des magistrats financiers : le Mobilier national a dû retaper l'inestimable « Salon d'argent », vandalisé par les chiens de Nicolas Sarkozy.
Au lendemain des législatives de 2012, le patron des députés UMP, Christian Jacob, a non seulement utilisé les réserves de son groupe pour voler au secours financier du parti, mais il a aussi octroyé des prêts personnels à deux élus qui venaient de perdre leur siège. Là encore, sans en informer ses troupes.
Mediapart révèle que l'épouse de Jean-François Copé est salariée à l'Assemblée nationale depuis des années, sur un poste d'assistante parlementaire du député de Seine-et-Marne, aux frais du Palais-Bourbon. « Elle a un rôle de conseil », rétorque l'entourage de l'ancien patron de l'UMP.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.