47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Mardi 4 mars, l’interrogatoire de l’ancien chirurgien devant la cour criminelle du Morbihan a été largement consacré aux scènes de viol qu’il rapportait dans ses « journaux intimes ». Une interminable liste de ses perversions a été dressée.
La cour criminelle du Morbihan a entamé lundi 3 mars l’interrogatoire de l’ancien chirurgien, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur près de 300 patients. Le pédocriminel a promis qu’il en avait « fini avec le mensonge ». Sans convaincre pour l’instant.
En septembre, la vidéo avait déclenché une polémique nationale. Alors que le procès d’Annick G. se tient vendredi, Mediapart s’est plongé dans le dossier. Des premières alertes en 2012 jusqu’à sa défense fondée sur des conditions « chaotiques » dans sa maternelle parisienne.
Samedi, François Bayrou a rencontré des victimes de l’institution catholique pour tenter d’éteindre l’incendie. À l’arrivée, cette semaine a tout du naufrage politique pour l’exécutif. Qu’il s’agisse des violences faites aux enfants ou de son offensive sur la délinquance des mineurs, aucune de ses politiques n’est à la hauteur.
Alors que des parlementaires d’opposition appellent à sa démission, le premier ministre n’est soutenu que du bout des lèvres par ses propres troupes. Les macronistes, eux, affichent une certaine indifférence quant au sort du président du MoDem.
Les députés ont adopté jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal qui vise à « restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents », soutenue par le RN. Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, a alimenté durant les débats une ambiance de pur concours Lépine.
Promise par Emmanuel Macron et effective depuis mardi, la création de cette nouvelle instance est censée apaiser les craintes de spécialistes des droits des enfants choqués par l’absence de ministre dédié dans le gouvernement Bayrou. C’est en partie raté.
Les députés doivent examiner mercredi une proposition de loi qui prétend « restaurer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs ». Mediapart donne la parole à des acteurs judiciaires que cette réforme ne convainc pas. Au mieux, ils la jugent inutile. Au pire, dangereuse.
La sociologue Julie Ancian a étudié des dizaines de cas de néonaticides, perpétrés dans les heures qui suivent l’accouchement. Selon ses recherches, ils sont le plus souvent commis par des femmes précaires et isolées, victimes de violences sexistes et sexuelles et lésées dans l’accès à l’IVG.
Les enfants tués par leurs parents ne font l’objet d’aucun recensement précis en France. Parce que ces décès sont parfois dissimulés, mais aussi parce que les outils de collecte d’information manquent. Cette incurie statistique dit beaucoup de l’absence de volonté politique dans ce domaine.
L’analyse de 46 affaires survenues en 2024 révèle à quel point les violences sur les enfants sont systémiques. Et souligne l’ampleur du déni qui persiste en France sur le sujet.
Avec le Collectif enfantiste, la journaliste Marie Albert s’efforce de recenser les affaires où des adultes tuent des enfants. Objectif : dénoncer une société qui minimise l’ensemble des violences que ces derniers subissent.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.