47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La plus haute juridiction administrative française, pilier de l’État de droit, se sait dans la ligne de mire du Rassemblement national. À la fois conseil de l’exécutif pour la rédaction des lois et ultime juge administratif chargé de trancher en urgence sur les libertés, l’institution se prépare à des temps agités.
Face à une extrême droite aux portes des ministères, les réflexions vont bon train parmi les hauts fonctionnaires formant l’ossature de l’administration. Beaucoup estiment de leur devoir de tenir leur poste. Et en sont réduits à espérer une majorité introuvable au soir du 7 juillet.
Des mineurs maltraités censés bénéficier d’éducateurs ou de placements ne voient rien venir avant des mois, voire des années. Alors que les Assises de la protection de l’enfance se tenaient les 27 et 28 juin à Lyon, des magistrats décrivent les conséquences de ces délais indignes.
En cas de victoire de l’extrême droite, Roger Chudeau est donné ministrable. Depuis sa terre d’élection en Sologne, véritable laboratoire de la fusion des droites, cet ancien conseiller de François Fillon a préparé un projet « assimilationniste» et de tri social. Qui va au-delà des annonces de Jordan Bardella.
En bordure du lac du Der, les résultats du RN ont fait un bond inédit aux européennes. Alors que le département est ancré à droite, et la circonscription tenue depuis trois décennies par le centriste Charles de Courson, l’extrême droite peut rêver d’une victoire début juillet.
Portées à bout de bras par un monde militant plein d’espoir, des commissions d’enquête parlementaires se retrouvent caduques, des projets de loi tombent à la trappe. La perspective de l’extrême droite au pouvoir ajoute l’inquiétude à la colère.
Dimanche soir, une partie de la France est passée de la sidération à la peur en quelques secondes. Mediapart a recueilli la parole de personnes susceptibles d’être ciblées par une extrême droite au pouvoir, étrangères ou issues de minorités.
Portée par Les Républicains, la proposition de loi qui interdit les traitements hormonaux et les chirurgies aux moins de 18 ans a été adoptée dans la nuit. Malgré l’opposition des gauches, du gouvernement et d’élus macronistes.
La ministre chargée de la lutte contre les discriminations ne bataillera pas au Sénat, mardi soir, contre la proposition de loi visant à interdire aux mineurs toute transition médicale. Le ministre de la santé s’en chargera. Pour Aurore Bergé, censée incarner le combat contre la transphobie, c’est une occasion ratée. Une de plus.
Des députées de la commission d’enquête sur la protection de l’enfance ont débarqué, vendredi, dans un établissement du Puy-de-Dôme aux conditions d’accueil extrêmement dégradées. Parmi les bébés placés là, certains restent bloqués plus d’un an et souffrent de dépression. Mediapart y était.
Dans un document confidentiel adressé à l’OMS, des parents décrivent les transitions de leurs enfants comme des « tragédies » qui ont brisé des familles. Mediapart a retrouvé trois des « enfants » concernés, qui s’insurgent contre une manipulation.
Acteur clé de l’offensive actuelle contre les transitions de mineur·es, Ypomoni se présente comme un simple groupe de parole pour des parents d’enfants trans. Des documents internes consultés par Mediapart montrent combien ce discours de façade cache « une guerre » contre les droits des personnes trans et leurs soutiens.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.