47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Dans sa version actuelle, le texte compte 57 articles et a été transmis au Conseil d’État pour avis. Il doit être présenté en conseil des ministres le 9 décembre. Voici ce qu’il veut changer.
« La situation est grave », a déclaré Jean Castex jeudi, en annonçant l’extension du couvre-feu à 38 départements supplémentaires et à la Polynésie française. Une nouvelle application est disponible, et le conseil scientifique appelle à la considérer comme un « geste barrière ».
Selon des informations de Mediapart, Christophe A., un fonctionnaire de la police aux frontières de Montgenèvre, sera bientôt jugé pour « blessure involontaire par imprudence », après la plainte d’un militant engagé dans le soutien aux migrants.
Il aura fallu un appel de Mediapart pour qu’un « examen » soit enclenché, à la cour d’appel de Versailles, sur le cas d’un psychiatre ayant rendu une expertise problématique sur un homme mauritanien soupçonné de viol. « Il est fait état de considérations d’ordre racial ou à relents colonialistes », dénonce l’avocat de ce dernier, dont l’alerte en 2018 est restée sans conséquence.
Elle fournit des travailleurs migrants par milliers aux agriculteurs français. Mais Terra Fecundis, société espagnole, sera bientôt jugée pour une fraude massive aux règles sur le travail détaché. Révélations sur une affaire emblématique d’un dumping social invisibilisé : celui à l’œuvre dans nos campagnes.
Nombre de manifestants présents samedi place de la République manient le concept de « privilège blanc », notion qui leur paraît précieuse pour décrire une réalité trop longtemps tue. D’autres, notamment dans le monde politique ou syndical, sont plus circonspects.
Les expériences locales qui réinventent les réponses aux enjeux économiques, écologiques et démocratiques se sont massifiées, à l’écart, voire en résistance à l’État. Notre ambition : leur donner la visibilité qu'elles méritent.
Ces derniers mois, les « charters » se sont multipliés vers l’Albanie ou la Géorgie, avec l’appui de l’agence européenne Frontex. Mais expulser coûte très cher à la France, presque un demi-milliard d’euros en 2018 selon un rapport récent.
Au lendemain du comité sur l’immigration, Marlène Schiappa promettait que la France allait « désormais expulser les citoyens étrangers condamnés pour violences sexuelles ». Depuis, Mediapart a cherché à comprendre ce qui se cache exactement derrière cette annonce. Réponse : un coup de bluff. Au risque de servir l’extrême droite.
Après deux mois de polémiques, le gouvernement a dévoilé, mercredi 6 novembre, un plan « pour reprendre le contrôle de la politique migratoire ». Soit vingt mesures d’importance et de fraîcheur variables. Deux sont destinées à marquer l’opinion : l’instauration de « quotas » pour l’immigration de travail, et une restriction de l’accès aux soins pour prévenir les « abus ».
Plusieurs ministres, dont le premier d’entre eux, ont lancé lundi un débat sur l’immigration à l’Assemblée nationale. Leurs discours respectifs ont démontré à quel point le gouvernement peine à sortir par le haut d’une discussion dont personne, à part Emmanuel Macron, ne voulait vraiment.
Alors que le débat sur la « politique migratoire » est programmé lundi à l’Assemblée nationale, Mediapart a épluché le « document préparatoire » fourni aux députés LREM. « Dix faits » sont exposés, censément indiscutables. À voir.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.