45 ans. J'ai d'abord travaillé au Monde de l'éducation et au Monde, avant d'intégrer le magazine La Vie pour des reportages et la rubrique Éducation. Depuis 2008 à Mediapart, j'ai suivi le Parlement, puis rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années: la transparence, l'argent des élus et des partis (Bygmalion, Fillon, Balkany, détournements de fonds au Sénat...), les conflits d'intérêts, etc. De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Je suis aujourd'hui membre de la direction éditoriale et responsable du pôle Société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En pleine affaire Aquarius, le président du Conseil italien Giuseppe Conte sera bien à Paris vendredi pour rencontrer Emmanuel Macron. Mais le sursaut européen est très improbable. À l’approche d'un conseil européen fin juin, les États restent majoritairement opposés à toute répartition équitable des demandes d'asile.
Après s'être retranché dans un silence assourdissant, l'exécutif a défendu son refus de voir l’Aquarius débarquer en France, pour ne pas créer de « précédent ». Plusieurs députés LREM sont consternés, les gauches sont vent debout. LR et le RN soutiennent le choix des Italiens.
Le nouveau ministre de l’intérieur italien d'extrême droite, Matteo Salvini (leader de la Ligue), a trouvé son symbole anti-migrants et anti-européen en interdisant de port l’Aquarius et les autres bateaux qui secourent les exilés en mer Méditerranée. Plus divisée que jamais, l’Europe semble démunie.
Dans un rapport publié mardi 5 juin, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté dénonce des « atteintes aux droits » en série à l’encontre des migrants, lorsqu’ils sont refoulés par la police aux frontières de Menton. Mediapart a vérifié sur place.
Jeudi 31 mai, trois militants comparaissaient devant le tribunal pour avoir « facilité l’entrée » de migrants dans les Hautes-Alpes. Leur procès a été renvoyé : le Conseil constitutionnel doit d’abord se prononcer sur la compatibilité d’un tel délit (dit « de solidarité ») avec la Constitution et le principe de fraternité.
Le campement de migrants dit « du Millénaire », à Paris, a été évacué sans heurts le 30 mai. L’opération met en évidence le sort délicat des « dublinés », ces exilés qui ont déjà enregistré leurs empreintes ailleurs en Europe et que Gérard Collomb compte renvoyer. La mairie réclame que leurs demandes d'asile soient examinées.
La justice confirme l’identité du cadavre repêché récemment dans une rivière des Alpes : Blessing Matthew, une Nigériane, s’est noyée en traversant la frontière. C’est la première fois qu’un migrant perd ainsi la vie dans les Hautes-Alpes. Sur place, des bénévoles pointent les dangers des « courses-poursuites » policières. Reportage.
Les militants de Génération identitaire se prévalent d’avoir « intercepté » quatre migrants vendredi dans les Hautes-Alpes. À peine ouverte, l’enquête est déjà classée. De leur côté, des participants à la marche « pro-migrants » du week-end sont en détention provisoire. Explications.
Les députés LREM ont voté, samedi 21 avril, le doublement de la durée légale de rétention des sans-papiers. Ils ont aussi repoussé tous les amendements visant à interdire l’enfermement des enfants, en annonçant un groupe de travail.
Au fil des débats sur le projet de loi asile et immigration, on assiste à de drôles de chassés-croisés. Ici, le FN vote un article entier du texte de Gérard Collomb. Là, des députés LREM votent contre leur majorité, avec le PS ou La France insoumise. Analyse de cette tectonique des votes.
Alors que l’Assemblée nationale débattait des droits des réfugiés, les députés LR ont monopolisé la séance, mercredi 18 avril, avec des questions en rafale à l’adresse de Gérard Collomb : « Oui ou non, y a-t-il un plan de régularisations caché ? »
Si les comptes de François Fillon pendant la présidentielle ont été validés, plusieurs particularités de la campagne continuent de susciter la curiosité. Participation du mouvement Sens commun, choix d’un imprimeur aux tarifs défiant toute concurrence… Tour d’horizon des points qui ont fait tiquer la commission des comptes de campagne.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.