47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À l’issue de plusieurs années d’enquête, l’autorité indépendante a publié mercredi 29 janvier une décision d’une ampleur inédite, qui pointe de « graves » atteintes aux droits des mineurs. Elle replace l’État devant sa responsabilité : « Rester garant du respect de l’intérêt supérieur de l’enfant ».
Victime de violences dans un foyer de la Marne, cet enfant placé de 14 ans est déclaré en fugue depuis plus d’un mois. Son ancienne famille d’accueil, qui l’héberge malgré les rappels à l’ordre de l’ASE, refuse de le remettre dans une structure inadaptée.
Des mesures phares de la proposition de loi concoctée par l’ancien premier ministre, soutenue par le RN, ont sauté mardi en commission des lois, notamment les comparutions immédiates dès 16 ans. Mais la bataille menée par le NFP doit se poursuivre lundi prochain dans l’hémicycle.
Guillaume F. doit être jugé en décembre pour des viols commis sur son bébé. Jusqu’à leur découverte, la justice avait déjà eu affaire à lui à trois reprises pour des consultations d’images illégales. Son parcours interroge le traitement des « cyberpédocriminels visionneurs ».
L’association anticorruption saisit la justice de possibles détournements de fonds publics, à la suite des révélations de Victor Castanet. Le journaliste juge « sidérante » l’absence de réaction du gouvernement depuis la sortie de son livre en septembre.
Mediapart s’est rendu compte, fin octobre, que la loi ne prévoyait aucune vérification des antécédents des « tiers de confiance » auxquels sont confiés certains enfants placés. Vendredi, une députée a saisi le garde des Sceaux. « Des travaux vont être menés rapidement pour combler ce vide », nous indique le ministère de la justice.
D’après nos informations, une juge de Montauban a ordonné, en 2023, le placement d’un mineur au domicile d’un voisin sans que le casier de celui-ci ait été vérifié. Ses antécédents ont été découverts par hasard il y a quelques semaines. Une affaire qui révèle une faille réglementaire.
Une mère de famille était jugée mardi 22 octobre devant le tribunal correctionnel de Reims pour avoir livré ses quatre enfants à eux-mêmes, des heures durant, dans un appartement retrouvé plein d’excréments.
D’après nos informations, les investigations menées dans l’affaire du meurtre de la fillette de 3 ans, tuée en septembre 2023, attestent qu’une proche de la famille a tenté d’alerter les autorités, quelques jours avant le décès. Son appel n’a pas pu être traité correctement.
Samedi, des dizaines de personnes se sont rassemblées en mémoire des enfants de Sekina, tués par leur père alors qu’elle venait de déposer plainte pour violences conjugales. Des associations dénoncent la chape de plomb qui entoure encore ces crimes.
La reprise de travaux sur les défaillances de la protection de l’enfance, stoppés net par la dissolution, a été votée mercredi à l’unanimité. À gauche, certains exigent que soient pointées les responsabilités ministérielles dans les maltraitances infligées aux enfants.
L’ex-ministre des solidarités et des familles se voit reprocher d’avoir menti sous serment lorsqu’elle avait été interrogée sur ses liens d’amitié avec la principale lobbyiste du secteur des crèches privées. Le parquet de Paris devra décider de lancer ou non des poursuites.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.