Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À partir des interrogatoires par le renseignement américain de deux des « Beatles » de l’État islamique, Mediapart retrace l’histoire de ce quatuor de djihadistes britanniques à qui l’on reproche l’enlèvement, la séquestration et la décapitation d’une trentaine d’otages en Syrie.
Interrogés par le renseignement américain, deux djihadistes britanniques ont identifié les émirs ayant piloté en 2014 la libération, contre le versement de rançons, des otages français de l’État islamique. Ce sont les mêmes que ceux qui planifieront un an plus tard la tuerie parisienne.
Le chirurgien Emmanuel Masmejean a mis en vente sur un site d’enchères pour 2 700 dollars la radio d’une survivante du Bataclan, sur laquelle on voit une balle de Kalachnikov. Après l’appel de Mediapart, il a retiré le prix dans son annonce. L’AP-HP qualifie la publication du professeur Masmejean de « problématique, choquante et indécente ».
Au procès des attentats du 13-Novembre, le premier des accusés à avoir été interrogé sur les faits n’a rien condamné, ni regretté. Celui qui, sans ses activités terroristes, serait un monsieur Tout-le-Monde s’est aussi embourbé dans ses contradictions.
Après un long débat entre respect d’un planning à tenir et sécurité sanitaire à garantir, l’audience a été suspendue pour permettre de déterminer si l’accusé Salah Abdeslam, positif au Covid-19, était contagieux et en état d’assister à son procès.
Actuel numéro 2 de la police judiciaire, Philippe Chadrys, alors patron de la Sous-Direction antiterroriste (SDAT), a piloté l’enquête sur les attentats du 13-Novembre. Il lève le voile sur les dessous de la plus grande enquête jamais menée en France.
Un militaire néonazi, dont le cas avait été évoqué il y a huit mois par Mediapart, a été interpellé en novembre par des douaniers. L’armée, elle, ne l’avait sanctionné que de vingt jours d’arrêts. Ce cas pose une nouvelle fois la question de la grande tolérance de l’institution vis-à-vis de militaires fascinés par le Troisième Reich. D’autant que Mediapart a encore découvert de nouveaux cas.
Alors que les arrestations se multiplient ces derniers jours dans les milieux d’ultradroite, la DGSI a, selon nos informations, redéployé des moyens humains pour faire face à cette menace. À ce jour, neuf enquêtes judiciaires sont en cours sous une qualification « terrorisme » et 53 militants mis en examen.
Nouvel épisode macabre dans le catalogue des horreurs du procès des attentats du 13-Novembre : la vidéo d’un homme brûlé vif a été diffusée sous le regard d’Osama Krayem. Le djihadiste a été un acteur de cette exécution mise en scène par l’État islamique.
Entendu comme témoin, Bernard Bajolet, l’ancien directeur de la DGSE, n’a pas caché son « sentiment d’échec » de ne pas avoir su entraver les attentats du 13-Novembre. Il a aussi apporté à la connaissance de la cour d’assises de nombreuses informations inédites.
Au procès des attentats du 13 -Novembre, l’audition de l’ancien président de la République n’a pas donné lieu à un échange polémique avec Salah Abdeslam mais avec l’avocate de celui-ci. L’occasion pour François Hollande de jouer une dernière fois le rôle de chef de l’État.
Marginalisés ces dernières années, d’anciens cadres et militants du mouvement de Bruno Mégret, l’ex-numéro deux du Front national parti en 1999 créer son parti, tentent de jouer un rôle prépondérant dans la campagne d’Éric Zemmour. En Bretagne, où le polémiste est en meeting ce week-end, ils ont structuré un comité régional officieux.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.