Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment, puis réédité par HarperCollins), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins), de Vendredi 13 (HarperCollins).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Ces derniers mois, des réseaux prorusses ont fait la promotion de la liste du RN aux européennes et ont tenté de décrédibiliser des médias et « fact-checkers » français. Les services de l’État ont alerté le parti. Interrogée par Mediapart, Marine Le Pen a dénoncé un « mensonge » et « du n’importe quoi », avant d’être démentie par son propre parti, qui a confirmé nos informations.
Quatre militants d’extrême droite ont été condamnés à des peines de six mois avec sursis à sept mois de prison. Ils ont été reconnus coupables d’une agression homophobe commise alors qu’ils célébraient le succès du Rassemblement national aux élections européennes.
Quatre militants d’extrême droite sont jugés mercredi après-midi en comparution immédiate après une agression homophobe à Paris. Parmi eux, Gabriel Loustau, le fils d’Axel Loustau, un proche de Marine Le Pen et ancien élu RN.
Un Russo-Ukrainien, qui s’est blessé avec ses propres explosifs dans sa chambre d’hôtel à Roissy, a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste. Au-delà de ce cas, les services de renseignement européens évoquent des actes de sabotage « imminents ».
Le parquet de Paris a requis le renvoi devant la cour d’assises des vingt-trois membres ou clients de l’officine qui organisait agressions et meurtres. Où l’on découvre que pour certains patrons, l’expression « éliminer la concurrence » doit s’entendre au pied de la lettre.
Des perquisitions au Parlement européen ont visé mercredi Guillaume Pradoura, ancien assistant parlementaire des eurodéputés Nicolas Bay (alors RN) et Maximilian Krah (AfD), dans le cadre d’une enquête sur des soupçons d’ingérence russe et de corruption.
L’enquête de police a permis de remonter aux trois auteurs des trente-cinq pochoirs peints sur le mur des Justes à Paris. Le mode opératoire confirme que la France a été une nouvelle fois la cible d’une ingérence étrangère, sans pouvoir incriminer la Russie.
Arrêté puis placé en garde à vue mardi 21 mai, un homme âgé de 26 ans, inconnu des services de police, a reconnu son aversion pour les femmes et sa volonté de perpétrer une tuerie de masse. L’attentat devait avoir lieu jeudi dans la cité girondine.
Gérald Darmanin a accusé jeudi l’Azerbaïdjan d’ingérence en Nouvelle-Calédonie. Il y a bien une manipulation de la part de cette dictature qui, depuis deux ans, manifeste son hostilité vis-à-vis de la France. Mais elle ne suffit pas à justifier la colère et les affrontements en cours.
Vladimir Poutine a limogé son ami Sergueï Choïgou et l’a remplacé par un gestionnaire au ministère de la défense. À y regarder de plus près, il n’est pas évident que cela soit une sanction pour celui qui était en poste depuis plus de onze ans.
Les cas des agents devant répondre prochainement de divers crimes et délits posent la question du contrôle démocratique du renseignement. Si les espions nous surveillent, qui surveille nos espions ?
Qu’est-ce qui pousse un agent de la DGSI à franchir la ligne rouge ? L’argent, l’ego, le sexe. Les ressorts qui servent à corrompre un espion au temps de la lutte contre le terrorisme ressemblent à s’y méprendre à ceux utilisés pour recruter une taupe durant la guerre froide.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.