Faits-diversier spécialisé autrefois dans la couverture du grand-banditisme, je me concentre par la force des choses, désormais, sur les affaires de terrorisme. Parfois, les deux matières se rejoignent.
Auteur d'Antonio Ferrara, le roi de la belle (avec Brendan Kemmet, au cherche-midi), de La face cachée de Franck Ribéry (avec Gilles Verdez, aux éditions du Moment), de Moi, Iranien, espion de la CIA et du Mossad (avec Djahanshah Bakhtiar, aux éditions du Moment), de Renault, nid d'espions (éditions du Moment), de Femmes de djihadistes (Fayard), de Les espions de la terreur (HarperCollins).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis l’attaque du pont de Crimée, le dictateur russe fait feu de tout bois pour donner des gages à ses supporters ultranationalistes. Malgré la violence de sa réponse, qui frappe la population ukrainienne, et la confiance qu’il feint d’afficher, Poutine se retrouve confronté à la réalité du terrain.
Entendu comme témoin, l’ex-patron du Renseignement parisien (DRPP), René Bailly, a admis que de fausses informations pouvaient se glisser dans les vraies notes de son ancien service. Les avocats de la défense suspectent, eux, la DRPP d’avoir fait des faux.
Aux yeux du dictateur russe, la semaine devait être marquée par l’annexion des territoires occupées et masquer ainsi les défaites militaires. À la place, les désillusions se sont succédé et Vladimir Poutine apparaît de plus en plus contesté.
L’ouvrage, qui symbolise l’annexion de la péninsule, est une artère essentielle pour l’armée russe. Son attaque est une mauvaise nouvelle pour le président Poutine qui a également annoncé le remplacement du commandant de son offensive en Ukraine.
Au lendemain d’une manifestation de mécontentement des enquêteurs marseillais, le patron de la police judiciaire du sud de la France, Éric Arella, a été démis de ses fonctions. Au risque d’amplifier la fronde contre une réforme qui ne passe pas.
Françoise Bilancini, la directrice de la DRPP, a dénoncé devant ses ministres de tutelle puis devant la représentation nationale, les failles de son service quand il était dirigé par son prédécesseur. Mais elle a omis de leur communiquer les ratés commis depuis qu’elle est à sa tête.
Dans les deux années précédant la tuerie à la préfecture de police, les alertes se sont multipliées au sein de la « S21 », la section où travaillait Mickaël Harpon. Sans jamais que cela ne porte à conséquence pour le futur terroriste.
Durant un an, une officière de renseignement de la DRPP a alerté à plusieurs reprises ses collègues et sa hiérarchie des soupçons qu’elle avait à l’égard de Mickaël Harpon. En vain.
Mickaël Harpon se considérait comme frappé par une triple peine : handicapé, agent (administratif et non policier) et musulman. À l’issue d’une nuit folle où il s’imagine dialoguer avec Allah, l’informaticien de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris va tuer quatre collègues.
Il y a trois ans survenait la première attaque commise par un membre de la police contre des collègues. Le seul et unique attentat à avoir frappé un service de renseignement. Mediapart a reconstitué cette tuerie à partir des dépositions d’une cinquantaine d’agents.
Depuis quatre ans, Adrien Guihal, qui a revendiqué pour le compte de l’État islamique l’attentat de Nice, est aux mains des Kurdes. Pourtant, il n’a jamais été interrogé par la justice française, malgré les demandes répétées des avocats des victimes.
Au lendemain de la tuerie, le profil supposé atypique de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait fait naître l’idée d’un acte commis par un déséquilibré plutôt que par un terroriste. L’information judiciaire a permis d’écarter cette thèse.
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Bernard Cazeneuve fustige volontiers ceux qui critiquent « sans la moindre analyse » les « failles » des services de renseignement. N’en déplaise au ministre de l’intérieur, il existe bien un souci du côté de notre contre-espionnage.