Études de lettres modernes (Toulouse II-Le Mirail & Paris VIII) et formations aux métiers de l’édition. Collaborations pour l’essentiel avec des éditeurs scientifiques et techniques (CNRS Éditions, Eyrolles, IRD…) en tant que correcteur-réviseur, relecteur éditorial, auteur d’édition. Journaliste, correcteur-réviseur à Mediapart de mars 2008 à juin 2021. Auteur de livres de poèmes et d’études littéraires (notamment, Benjamin Fondane, au temps du poème, Verdier, 2006, et Pour chorus seul – À Jean-Pierre Duprey et Claude Tarnaud, Les Hauts-Fonds, 2013).
Dans son nouveau livre, Les dieux habitent toujours à l'adresse indiquée, l'écrivain et traducteur Patrick Reumaux invente, en éclaireur, une forme inédite de littérature d'évasion campée dans une Méditerranée plus vraie que nature.
Dans son dernier essai, Si rien avait une forme, ce serait cela, Annie Le Brun se met en quête des secrets les plus inavouables de la poésie, sur cette face obscure de l'inhumain que seule est à même de révéler à l'être la «nuit du monde».
Du 64e festival d'Avignon aux discrets recueils d'Anne Portugal, faut-il s'étonner de ce goût pour l'expression publique que manifeste la poésie contemporaine la plus expérimentale ?
Le philosophe Miguel Abensour publie L'homme est un animal utopique aux Éditions de La Nuit. Mais que peut bien être cet homme utopique? L'utopie elle-même est-elle bien ce que l'on croit en savoir? Entretien vidéo et écrit avec un auteur critique de la philosophie politique pour qui l'utopie est une «dédicace à l'avenir».
Même si elle sait se faire rare, Farah Martine Lhérisson Lamothe est une des voix majeures de la poésie haïtienne de ces dernières années. Lors du séisme du 12 janvier 2010, elle a perdu ses boussoles de vie, école qu'elle dirigeait, maison familiale... Voici le récit de cette terrible journée qu'elle a porté en elle jusqu'au printemps.
Un certain émoi parcourt le Salon du livre ancien qui se tient jusqu'à ce dimanche 18 avril au Grand Palais. Car on peut y voir rien de moins qu'une photographie laissant percevoir pour la première fois le visage à l'âge adulte d'Arthur Rimbaud.
Les traducteurs contemporains ont pour la plupart ce souci premier de ne pas effacer la langue étrangère dont ils se font les passeurs. C'est qu'ils souhaitent augurer de culture à culture, surtout éloignées, d'une qualité de dialogue dont on peut faire tout un monde. Il arrive même qu'ils exhument les rares vestiges d'un monde sciemment détruit, puis reconstitué tout à tâtons et de façon parcellaire par des vainqueurs de l'Histoire comme saisis de remords. Ainsi en est-il, et à jamais donc, pour ces «Chants de l'ancien Mexique» que l'historien Patrick Saurin vient de réunir et de traduire du nahuatl.
Le voici donc soudain si présent, placardé sur les murs du métro parisien, défiant de ses yeux entrouverts l’objectif qui le braque, par tous les temps et sous tous les cieux, ce « visage d’homme, tout simplement » de Benjamin Fondane. L’exposition qui lui est consacrée (jusqu’au 31 janvier 2010) au Mémorial de la Shoah, à Paris, laisse enfin espérer une appropriation au-delà d’un cercle confiné de l’œuvre de ce poète, mésestimé par ses contemporains au mitan génocide du XXe siècle.
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Dans le cadre de son master à l’école de journalisme de Tours, Claire Ferragu m’a interrogé sur la «place de la poésie dans l’espace médiatique français». Avec son assentiment, je publie notre entretien sur mon blog, où il a toute sa «place».
«Le livre d’une vie et d’une époque», a dit de son monumental «A» le poète étasunien Louis Zukofsky (1904-1978). Pour la première fois édité intégralement en français, «A» est un livre d’un abord si déroutant qu’il résonne comme notre futur : impénétrable, sauf à explorer et étendre nos capacités d’écoute et de regard.
En toute complicité avec nos correspondants haïtiens, il nous importe fort à Mediapart de saluer le « défricheur d’âmes » Michel Monnin, qui est mort en Haïti le 13 novembre dernier. Et ce en poèmes, parce que « quand il pleut », il peut « faire soleil en même temps ».
À rebours des notices nécrologiques d’usage, voici quelques notes sur un poète, Jude Stéfan (1930-2020), tenu malencontreusement dans l’ombre éditoriale d’une époque, et tout à la fois se situant lui-même dans un retrait «volontaire», le sien en poète, à qui il fait vraiment bon penser ces temps-ci.
Peu connue en France, où aucun livre d’elle n’a été publié, la prix Nobel de littérature 2020 a néanmoins retenu l’attention, certains de ses poèmes ayant été traduits en revue (Po&sie, Europe). Un essai centré sur la poésie anglo-saxonne d’un poète et universitaire étasunien, chroniqué dans Mediapart en 2013, lui accordait déjà une place majeure.