Journaliste indépendant, je travaille principalement à partir de techniques de recherche en sources ouvertes (OSINT), notamment sur l'extrême droite radicale en France.
Auteur de "Une vie de lutte plutôt qu'une minute de silence. Enquête sur les antifas" (2023) et "Drapeau noir, jeunesses blanches. Enquête sur le renouveau de l'extrême droite radicale" (2025) aux Éditions du Seuil.
En août 2019, Valérie Pécresse organise le meeting le plus important de l’histoire de son parti, Libres!, à Brive-la-Gaillarde. Derrière la foule de 1 500 personnes se trouvaient des contingents entiers de faux militants rameutés depuis Paris et issus d’associations communautaires, selon notre enquête. Certaines de ces structures sont financées par la région Île-de-France, qu’elle préside.
Des chambres reconverties en salles à manger, des séminaires transformés en barbecue et des salariés qui souffrent en silence. Tel est le quotidien de plusieurs hôtels de luxe parisiens ces dernières semaines.
Florence Parly et de hauts cadres du ministère des armées se succèdent dans les médias et sur les réseaux sociaux pour condamner les militaires néonazis révélés par l’enquête de Mediapart. Le contrat d’un premier légionnaire a été dénoncé.
Mediapart révèle une cinquantaine de nouveaux cas de militaires néonazis. Des hommes qui n’hésitent plus à afficher leurs convictions à l'intérieur de leurs casernes ou lors de missions menées par l’armée française. « Les éléments soulevés par l’enquête de Mediapart sont très graves », reconnaît le ministère des armées.
Bien qu’inédits par leur ampleur, les cas de militaires français néonazis documentés par Mediapart ne sont pas les premiers. Même si le ministère des armées s’en défend, mis bout à bout, les « dérapages individuels » commencent à ressembler à un problème récurrent.
Mediapart a collecté et analysé des centaines de vidéos prises le 12 décembre à Paris lors de la manifestation contre la loi « Sécurité globale ». Notre enquête démontre le caractère illicite de plusieurs dizaines de charges policières effectuées ce jour-là et documente les arrestations arbitraires de manifestants, les coups portés sans raisons et la communication mensongère de Gérald Darmanin, notamment au regard du bilan judiciaire.
Alors que l’armée interdit à ses militaires de poster des informations sensibles en ligne, Mediapart a retrouvé, via différentes applications, plus de 800 profils de soldats français déployés à l’étranger et plus de 200 profils de membres des forces spéciales. L’état-major reste évasif sur les mesures prises pour endiguer un problème pourtant susceptible de mettre en péril la sécurité des forces militaires.
Dissous en 2019, le Bastion social, groupuscule d’extrême droite violent, s’est renforcé, passant de six à une quinzaine d’antennes locales. Une procédure judiciaire est en cours pour « reconstitution de groupement dissous ». Révélations.
À chaque attaque désormais, la fachosphère diffuse – parfois bien avant les médias traditionnels – des images des exactions terroristes, comme elle l’a encore fait pour l’attaque de Vienne. Une propagande macabre qui pose la question des sources qui alimentent ces réseaux.
Selon les informations de Mediapart, l’homme qui a été abattu par la police à Avignon après avoir menacé d’une arme de poing un homme d’origine maghrébine portait une veste siglée du logo « Defend Europe » du groupuscule d’extrême droite, Génération identitaire, dont il s’est revendiqué.
Selon nos informations, cinq membres du groupe d’extrême droite « Zouaves Paris » ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur des violences commises le 4 juin au Saint-Sauveur, un bar antifasciste parisien. Ils sont renvoyés devant le tribunal correctionnel le 15 janvier 2021 pour des faits de violences en réunion.
Mediapart a retrouvé la trace d’une dizaine de militaires et d’anciens militaires qui ne font pas mystère sur les réseaux sociaux de leur adhésion à l’idéologie néonazie. Ce qui ne les empêche pas de continuer leur carrière.