La crise du gaz n’a pas seulement réveillé le lobby nucléaire. Elle est aussi venue renforcer la détermination du gouvernement allemand de relancer massivement la transition énergétique du pays vers le renouvelable. Une vingtaine de lois et de décrets ont été adoptés la semaine dernière. Le parti libéral a du mal à avaler ce paquet et pourrait se poser en frein.
Le leader de la chimie, secteur vorace en gaz, a été l’un des grands artisans de la dépendance allemande au gaz russe bon marché. Aujourd’hui, symbole d’un pays qui s’apprête à passer un hiver très difficile, il n’a aucune solution à court terme face à une crise qu’il n’a pas voulu voir venir.
Sous pression, le chancelier allemand vient d’opérer une volte-face sur les livraisons d’armes lourdes allemandes à l’Ukraine, qui deviennent soudainement possibles. Ce retournement révèle un dirigeant prudent et calculateur, qui n’aime pas avoir tort tant sur sa politique que sur les erreurs passées de son parti.
Les journalistes de « Katapult », jeune média indépendant allemand qui monte, ont décidé de lancer une édition ukrainienne produite par des journalistes ukrainiens recrutés dans les deux pays. L’initiative a connu un succès immédiat et la publication est déjà financièrement autonome.
Le chancelier Olaf Scholz a surpris en promettant une augmentation considérable des dépenses militaires, en réaction à l’invasion de l’Ukraine. Il n’a pas précisé, cependant, jusqu’où irait ce réarmement de la politique étrangère allemande.
Alors que le pays commence à recevoir les premiers réfugiés ukrainiens, le chancelier Olaf Scholz a surpris tout le monde en annonçant dimanche une augmentation massive des dépenses militaires et en confirmant son soutien à des exportations d’armes de fabrication allemande. Une rupture majeure.
Après un sérieux retard à l’allumage, dû à des intérêts politiques et économiques contradictoires ainsi qu’aux actions de l’ex-chancelier Schröder en faveur des Russes, le nouveau chef du gouvernement allemand s’est rangé aux côtés de ses alliés dans la crise ukrainienne.
Entre intérêts économiques et alliances, Nord Stream 2 se retrouve au cœur des contradictions de la politique allemande. Sous pression, la coalition gouvernementale accepte finalement que le gazoduc construit pour écouler le gaz russe vers l’Allemagne par la mer Baltique soit inclus dans les sanctions en cas d’invasion de l’Ukraine.
Grâce au principe de « compétence universelle », la justice allemande a condamné jeudi 13 janvier un ancien colonel des services de renseignement syriens pour « crimes contre l’humanité ». Un autre agent avait été condamné en février. Un premier pas vers la reconnaissance des crimes du régime de Bachar al-Assad.
Avant Noël, les partis de la coalition du chancelier Olaf Scholz étaient en faveur de l’introduction d’une obligation vaccinale générale. Mais la progression du variant Omicron, la lenteur de la campagne de primo-vaccination ou les obstacles juridiques et pratiques ont fortement émoussé la volonté d’une majorité dont on ne sait plus vraiment quelles sont les intentions.
Outre-Rhin, le débat poussé par la France sur le nucléaire, présenté comme une énergie « verte », ne prend clairement pas. Le consensus se maintient autour du pari fait par le nouveau gouvernement que le passage direct au « tout renouvelable » est possible et sera à terme bien plus payant, même s’il implique des décisions douloureuses.
Dans le nouveau gouvernement dirigé par le social-démocrate Olaf Scholz, deux ministères centraux, les finances et le transport, ont été attribués aux libéraux, semant le doute sur la capacité des Verts allemands à s’installer aux commandes de la stratégie climatique de la coalition.