Suzanne el Kenz, écrivaine palestinienne algéro-française, vient de publier aux éditions Barzakh « De glace et de feu ». Ce roman sonne tel un long cri de détresse et de rêves : si je t’oublie, Palestine. Entretien sur la guerre avec cette native de Gaza.
Écrivain né à Jérusalem, Karim Kattan livre dans ce texte son vécu des dernières semaines en tant que Palestinien, une personne dont « l’humanité est conditionnelle aux yeux du monde » : « Nous, Palestiniens, nous tenons au seuil de l’humanité. On nous y invite parfois, mais pas toujours. »
Metteur en scène installé à Paris, l’Israélien Yuval Rozman raconte à Mediapart son « horreur » face aux massacres à Gaza, et dénonce la soif de « vengeance » des dirigeants de son pays. Il dit aussi sa « peur » du retour de l’antisémitisme en France.
La chercheuse Doris Buu-Sao propose une ethnographie des pratiques extractivistes qui complexifie l’affrontement parfois romantisé entre communautés natives et industries prédatrices et polluantes.
La Cité internationale de la langue française, sise au château de Villers-Cotterêts sur décision d’Emmanuel Macron, vaut cent fois mieux que le discours présidentiel tenu lors de sa récente inauguration. Visite pleine de bonnes surprises et... d’une mauvaise, symptomatique.
En Algérie et au Maroc, la langue française fait les frais des embardées d’Emmanuel Macron. Ayant rompu l’équilibre auquel Paris se tenait entre ces deux pays, tout en les humiliant à coups de restrictions de visas, le président français excite les rétorsions.
Moins nombreuses et moins jouées que leurs homologues masculins, les autrices contemporaines sont victimes d’invisibilité. De l’Académie des jeunes compositrices aux SuperPhoniques, plusieurs dispositifs tentent de pallier de telles inégalités.
Lorsque nos cellules possèdent des copies surnuméraires de notre génome, on pense immédiatement au cancer. Pourtant, ce mécanisme de duplication représente l’une des principales solutions du vivant pour faire face au stress.
Titulaire de la chaire Edward Saïd à l’université Columbia de New York, Rashid Khalidi, historien américano-palestinien, analyse le conflit au Proche-Orient depuis son savoir d’historien et sa connaissance des arcanes palestiniennes comme états-uniennes.
Igor Babou et Céline Pessis font redécouvrir les réflexions contestataires élaborées dans certains laboratoires français, dans les années 1970. Elles conservent leur pertinence, qu’il s’agisse des rapports de pouvoir internes à la science ou de son approche de l’impératif écologique.
Romancière, essayiste, prix Médicis en 2013, Léonora Miano s’interroge dans son nouveau livre sur ce qu’elle nomme « le problème blanc » et la blanchité. De quoi décontenancer tous ceux qui veulent évacuer la question fondamentale du racisme et du colonialisme. Entretien dans « À l’air libre », où il est aussi question de mémoire, de migrations et du couple hétérosexuel.
Pour une fois, les hommes et les femmes de la chambre haute se sont pressées pour proposer une loi visant à interdire l’écriture inclusive. Mais l’application de cette prohibition, purement idéologique, ne serait pas sans lourdes conséquences administratives.
Les visiteurs trouvent souvent porte close quand ils se rendent à « Beaubourg ». En cause, des employés plongés dans l’incertitude par la fermeture du lieu pendant cinq ans, un modèle social qui paraît menacé et un management qualifié de brutal. Laurent Le Bon, à la tête du centre, est contesté.
Le dernier roman de l’écrivain tanzanien, « Les Vies d’après », vient de paraître en français. Ce prosateur né à Zanzibar et vivant en Angleterre fait ressentir comme personne la puissance nocive des liens de la domination coloniale.
À l’occasion de la parution de son nouveau livre, « Ouragans tropicaux », notre partenaire En attendant Nadeau s’est entretenu avec le romancier de Cuba. Sur les traces du passé, l’auteur raconte deux événements qui, comme les ouragans, « ont poursuivi leur chemin » sans effets durables.