Trois recueils bilingues de poésie, de Maya Angelou, Audre Lorde et Kae Tempest, montrent que la traduction poétique ne se place pas nécessairement dans des cases rigides ; si impossible soit-elle, cette tâche est indispensable.
« La Nuit du 12 » s’impose comme l’un des succès de l’été dans les salles. Il interroge avec subtilité le travail d’une brigade de police judiciaire d’hommes enquêtant sur un féminicide irrésolu. Un scénario très juste sur les biais misogynes de certains policiers et les violences sexistes.
Dans « Écofascismes », Antoine Dubiau alerte sur le risque d’émergence d’une extrême droite qui intégrerait l’écologie à son projet politique. Il invite à mieux définir les bases de la pensée écologiste pour rendre inopérante la « possibilité de l’écofascisme ».
Alexander Werth doit quitter l’URSS en 1948. Pas assez fiable pour le Kremlin, trop philosoviétique pour ses employeurs britanniques. Il vit de sa plume en France, écrivant des livres en anglais sur le monde contemporain. En 1969, il met fin à ses jours.
Alors que Salman Rushdie a été grièvement blessé vendredi 12 août, nous republions l’analyse de Christian Salmon mise en ligne en 2019 à l’occasion des trente ans de l’affaire Rushdie, lorsque l’ayatollah Khomeiny condamna à mort l’écrivain coupable d’avoir écrit un roman qu’il jugeait blasphématoire. Ce fut l’acte inaugural d’une affaire planétaire, sous laquelle le roman a été enseveli.
En réconciliant pensée et action, Marx et Bakounine, révolution et amitié, le philosophe communiste a conçu une théorie de l’insoumission que l’on redécouvre opportunément, à l’heure de la contestation néoconservatrice des savoirs critiques.
Dans une riche enquête sur la ville de Cleveland, les politistes Max Rousseau et Vincent Béal explorent les mécanismes du déclin urbain et de la défection de l’État. Par l’agriculture urbaine et leurs tactiques de survie, les populations tentent d’y façonner de nouveaux communs, enserrés dans le carcan du capitalisme.
Deuxième épisode de notre série vidéo en cinq volets : Nicolas Werth évoque les années de correspondant de guerre en URSS de son père, le journaliste britannique né en Russie Alexander Werth, envoyé dès 1941 à Moscou pour la BBC et quelques journaux.
Catalaniste, marxiste et républicain, Francesc Tosquelles a réinventé la psychiatrie, depuis la ligne de front de la guerre civile espagnole ou plus tard, sur les hauteurs d’un village de Lozère. Des essais et expositions donnent accès à sa pensée.
Dans les années 1970, l’économiste suédois a élaboré un projet de fonds salariaux collectifs qui aurait pu aboutir à une socialisation lente du secteur privé. Le principe, à la fois réformiste et radical, a été mis en échec mais circule à nouveau à gauche.
Dans « Aneth, apprentie sorcière », l’autrice et illustratrice Élodie Shanta propose aux plus jeunes lectrices et lecteurs de suivre les folles expériences d’une petite écolière pas comme les autres. Une occasion, avant la rentrée, de donner confiance à celles et ceux qui en manqueraient.
Il y a un an, le critique de théâtre Jean-Pierre Thibaudat confirmait dans un billet de blog de Mediapart avoir été le destinataire de textes disparus de l’écrivain antisémite Louis-Ferdinand Céline. Aujourd’hui, toujours dans le Club de Mediapart, il revient sur cette histoire et le secret qui l’entourait encore. « Le temps est venu de dévoiler les choses pour permettre un apaisement général », estime-t-il, révélant que les documents lui avaient été remis par la famille du résistant Yvon Morandat, qui les avait conservés.
En 1964, une soixantaine de familles de harkis ont été parquées dans une cité à l’écart de Lodève pour faire tourner ce qui allait devenir l’annexe de la manufacture de la Savonnerie de Paris, et raviver la tradition textile locale. Mais côté coulisses, l’Algérie française y a joué quelques prolongations.
Pénélope Bagieu est autrice de bandes dessinées, dans lesquelles elle raconte souvent les femmes. Mais pour la première fois, dans « Les Strates », sorti en novembre 2021, elle se raconte, sans se la raconter.
Dans ce premier épisode d’une série vidéo en cinq volets, Nicolas Werth retrace l’origine sociale et la jeunesse de son père, le futur journaliste vedette du « Manchester Guardian » : Alexander Werth, né à Saint-Pétersbourg en 1901, mort à Paris en 1969.
La Commission européenne a relancé, en juin dernier, les négociations pour réduire massivement l’usage des pesticides sur le continent. Alors que des États renâclent et que les lobbies s’inquiètent, Mediapart recommande aux récalcitrants (et aux autres) la lecture de l’ouvrage majeur de la pensée écologique, « Printemps silencieux », de la biologiste états-unienne Rachel Carson, réédité cette année. Soixante ans après sa parution, il n’a (malheureusement) pas pris une ride.