Poète, romancier et alpiniste, Erri de Luca est aussi une figure de la scène publique italienne, ancien militant d’extrême gauche, opposant aux grands travaux et aujourd’hui contempteur de la politique anti-migrants déployée par le gouvernement.
En salle depuis mercredi 12 septembre, Première année est le troisième film consécutif de Thomas Lilti sur la médecine. Deux étudiants affrontent l’épreuve fatidique du numerus clausus. Charge contre le formatage ou au contraire éloge trop bien calibré de la réussite scolaire ? Tentative de diagnostic.
Quatrième étape du chemin autobiographique de l’œuvre de Pierre Guyotat – après Coma, Formation et Arrière-fond –, Idiotie montre comment toutes les formes de la révolte sont des conduites politiques de l’art. Il s'est vu décerné, le 6 novembre 2018, le prix Médicis.
Les préventions grotesques contre la langue arabe relèguent la France dans son obscurantisme monoglotte. La diversité fait la richesse, comme le montrent trois linguistes nés en Tunisie, Henriette Walter, Claude Hagège et Louis-Jean Calvet, qui plaident inlassablement en faveur d'un multilinguisme comme antidote aux nécroses identitaires.
Explorer lucidement le passé et sa survivance au cœur du présent, pour éviter la répétition du tragique. Telle est la tâche que s’est assignée l’écrivain Javier Cercas dans Le Monarque des ombres, qui mêle fiction et essai historique.
Les guerres du XXe siècle traversent bien des récits de cette rentrée littéraire. Une nécessité s’impose visiblement à la littérature aujourd’hui : batailler avec l’Histoire, et pas n’importe laquelle, celle des violences. Bref tour d’horizon de la rentrée, en quelques livres français et étrangers.
L’historienne Raphaëlle Branche, dont les travaux avaient établi l’ampleur et le caractère systémique de la torture pendant la guerre d’Algérie, réagit à la déclaration d’Emmanuel Macron. « L’acte politique est posé », se réjouit-elle. « Cela me paraît important comme historienne, parce que cela fait vingt ans que les faits sont établis », ajoute-t-elle.
France 3 diffuse à 23 h 55, ce jeudi, un excellent documentaire de Joseph Beauregard consacré à Jacques Doriot. Une occasion capitale de réfléchir à la trajectoire, grosse d’enseignements, d’un fasciste français.
Pierre Rosanvallon publie Notre histoire intellectuelle et politique. Un bilan de quarante années d’engagement, autant qu’une réflexion sur l’histoire de l’émancipation. Il répond aux questions de Joseph Confavreux et Edwy Plenel, sur son itinéraire et le combat contemporain pour la démocratie.
Avec une vingtaine d’albums à son actif, Bernard Lavilliers a mené une carrière d’auteur et d’interprète en prise directe avec les désordres comme avec les beautés du monde. Entretien au long cours avec le chanteur, qui vient de publier un recueil de ses textes et nous annonce un prochain voyage en Argentine.
Coup de tonnerre : le Lion d’Or de la Mostra de Venise vient d’être attribué, pour la première fois, à un film produit et distribué par la plateforme de streaming américaine. De quoi fâcher les exploitants de salles, qui s’obstinent à croire que les deux sens du mot cinéma – le lieu, la discipline – restent superposables.
Malgré l’outrance de son propos, les intuitions de l’ancien gourou de Donald Trump ne sont pas sans pertinence. Plongée dans la ligne stratégique et idéologique de celui qui entend faire de l’Europe, « espace d’insouveraineté », son nouveau terrain de libération de la haine.
Pour ce troisième article de notre série consacrée aux algorithmes et à l’État, Mediapart s’intéresse à l’histoire de l’utilisation des chiffres par les pouvoirs publics, à la naissance du concept de probabilité et à son rôle joué dans le processus de numérisation de la société depuis « l’homme moyen » de Quételet au XIXe siècle, jusqu’aux algorithmes bayésiens contemporains.
Avec son impressionnante somme sur l’histoire des dépouilles mortelles, Thomas Laqueur, dans Le Travail des morts. Une histoire culturelle des dépouilles mortelles, montre comment les corps des morts constituent, à travers les siècles et les croyances, le sol et le socle des civilisations. Et un des rares éléments, avec le tabou de l’inceste, à lier aussi intimement et universellement culture et nature.
La radio hertzienne, qui avait si bien résisté à l’arrivée de la télévision, est menacée par l’irruption du numérique, un défi pour tout l’audiovisuel public qu’illustre la confrontation entre le podcast Le Nouvel Esprit public, de Philippe Meyer, et France Culture.
Jour après jour, le président Trump joue La Résistible Ascension d’Arturo Ui, de Brecht. Mais un saut qualitatif vient d’être franchi, à la faveur d’une tribune anonyme le flétrissant dans Le New York Times. Démonstration, vidéo à l’appui…
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