En 1978, le temps est à la désillusion. La deuxième crise pétrolière atteint les économies et la pauvreté augmente. Beaucoup de celles et ceux qui ont fait 68 ont tiré un trait sur leurs rêves. George Romero réalise « Zombie », chef-d’œuvre mélancolique.
Dans le sillage des pionniers de la décennie 80, des auteurs et autrices des quartiers populaires et de l’immigration ont émergé dans les années 1990 et 2000. Mais au-delà du succès grand public de Faïza Guène, peu sont parvenus à se faire un nom.
En 1968, la révolution est aussi sur les écrans. On peut aller voir au cinéma « 2001, l’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone et un petit film d’horreur qui pose l’esthétique du genre qui nous intéresse cet été.
Par temps de guerre ou de génocide, qu’est-ce qui fait que les voisins se transforment en tueurs ou, plus rarement, en protecteurs ? La réversibilité des liens de proximité est un fait social et anthropologique majeur, de l’ex-Yougoslavie au Rwanda.
Parmi les monstres qui pullulent sur les écrans depuis l’invention du cinéma, il en est un à la mode depuis plus de cinquante ans. Moins élégant que le vampire, plus affamé que le fantôme, le zombie sait se faire aimer du public. Sans doute parce que, sans être bavard, il a beaucoup de choses à dire.
Elles ont tourné avec des stars comme Booba, Niska, Guy2Bezbar, Gims ou encore Gazo. Mais pour Ruby, Shayna, Gabie, Olivia ou Lihliaa, modèles vues des millions de fois dans des vidéos où la démonstration de richesse fait partie des codes, l’argent est très loin de couler à flots.
Par 170 voix pour et 57 contre, les députés de la majorité, de LR et du RN ont adopté la suppression de la « contribution pour l’audiovisuel public », promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Une partie de la TVA serait affectée, pour compenser, au financement des médias publics.
Après la publication de leurs premiers romans, les auteurs et autrices de la « littérature beur » ont dû défendre leurs ouvrages. La réception de ces œuvres, par la presse notamment, n’a pas toujours été bienveillante, ce dont toutes et tous ont souffert.
Dennis Cooper revient dans « J’ai fait un vœu » sur la singulière pentalogie qui a fait de lui, il y a plus de vingt ans, un auteur culte, substituant aux expériences corporelles extrêmes une expérience métalittéraire encore plus troublante.
Dans les années 1980, une poignée d’auteurs issus de l’immigration maghrébine ont émergé. Ils et elles ont décidé de se raconter et de briser l’injonction parentale au silence en faisant publier leurs romans.
Depuis le siège de Sarajevo il y a trente ans, l’Europe semble de moins en moins en mesure d’échapper aux dynamiques nationalistes, qu’elles soient guerrières ou électorales. Trois chercheurs confrontent leurs terrains et leurs regards sur ces tectoniques à l’œuvre.
Alors que la France commémore la rafle du Vél’ d’Hiv, 80 ans après, Mediapart a interrogé l’historien Simon Perego sur les formes de la mémorialisation de la Shoah, dans l’après-guerre, pour le monde juif parisien. Une porte d’entrée vers la découverte d’une complexité sociale et politique foisonnante.
Un spectacle de danse appelé à devenir légendaire, « Triptych », de la compagnie belge Peeping Tom, figure notre planète en charpie. Huit artistes (quatre femmes, quatre hommes) évoluent tels des pantins prémonitoires. Et la beauté chaotique fortifie.
Les années 1980 voient éclore une génération d’auteurs et d’autrices, en majorité des enfants d’immigrés venus d’Algérie. Ils et elles relatent dans leurs romans le quotidien dans les bidonvilles, les cités, et les tourments qui l’accompagnent. Retour sur ce moment fondateur.
Si la sauvegarde des lieux de mémoire est aujourd’hui une réalité, cela n’a pas toujours été une priorité. À Paris, plus aucune trace ne subsiste du Vélodrome d’Hiver, imposant bâtiment lié à la plus grande rafle commise sous l’Occupation et démoli en 1959 dans une relative indifférence.
Le scientifique fut célébré de son vivant dans le monde entier comme bienfaiteur de l’humanité. Son apport à la découverte du monde microbien est immense. Mais sa notoriété doit énormément à la défaite de 1871 face à l’Allemagne.