Pourquoi a-t-il fallu attendre la censure du Conseil constitutionnel pour faire mine de découvrir que les industries les plus polluantes devaient être exemptées du paiement de la taxe carbone? Pourquoi ce débat n'est-il pas venu sur la place publique plus tôt? Pourquoi n'a-t-il pas été porté par les Verts et les associations?
Tout semble avoir été dit sur le très vague accord de Copenhague.Pourtant, il reste bien des mystères à éclaircir pour comprendre ce qui s'est jouéle week-end dernier en conclusion de la conférence sur le climat, Cop 15. Passage en revue des questions importantes de Copenhague, et de leurs conséquences.
L'échec de la conférence de Copenhague n'est pas seulement une mauvaise nouvelle pour le climat. Il met à mal l'Onu et le multilatéralisme dans la diplomatie du climat, et ne fait rien pour réduire les inégalités entre pays émetteurs de CO2. Retour sur un échec.
Copenhague est un échec. La nuit de négociations s'était achevée par un projet d'accord. A minima, considéré par tous comme largement insuffisant. Chacun des participants a campé jusqu'au dernier moment sur ses positions et de confuses discussions se poursuivent ce matin. C'est un texte «insuffisant», a commenté Barack Obama, Nicolas Sarkozy parlant de «déception». Les discussions se sont poursuivies dans la confusion samedi matin et cet accord n'a même pas été formellement entériné. Pour découvrir ces dernières heures, lisez le live-blog de notre envoyée spéciale Jade Lindgaard en direct du Bella Center de Copenhague. Cliquez sur l'image ou sur lire la suite.
Si le vague projet d’accord envisagé à Copenhague ne permet même pas de limiter la hausse de la température au-dessous de deux degrés, alors à quoi sert-il ? Au mieux, à gagner du temps. Question lancinante sur fond de déception, à la veille de la fin de la conférence.
Les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet deserre des pays industrialisés et des grands émergents sont bien en dessous dece qu'ils devraient être pour garantir que la hausse des températures nedépassera pas 2 degrés Celsius. C'est ce qu'affirme une note interne confidentielle dusecrétariat de l'Onu, que Mediapart s'est procurée.Et notre live-blog «En direct de Copenhague»: cliquez ici.
En préparation du sommet de Copenhague, Mediapart a effectué une série de reportages en Amérique du Nord, en Asie et en Europe afin d'illustrer quelques-unes des problématiques et des situations liées au réchauffement climatique.
La Chine est l'un des acteurs clés de la négociation àCopenhague. S'étant lancée avec vigueur dans le solaire comme dans l'éolien, opère-t-elle son «Grand bond en avant écologique» ou est-elle toujours cet «Empire pollueur» dénoncé par beaucoup? Tordons le cou à quelques idées reçuessur l'effort écologique chinois.
La France vole-t-elle au secours de l'Afrique? C'est ce que pourraient laisser penser une déclaration commune Sarkozy/Zenawi, président éthiopien, et le fameux plan « France Afrique » de Jean-Louis Borloo pour sauver le climat. Mais à trois jours de la fin du sommet de Copenhague, cette initiative brouille les cartes et sème le doute chez une partie des Africains. Les flous dans le texte et la procédure de négociations menacent de créer un court-circuit. Explications.
Eminent géophysicien, Vincent Courtillot est devenu l'un des porte-parole des climato-sceptiques en France. Il met en doute le rôle du CO2 dans le changement climatique, et soutient que le soleil en est principalement responsable. Mais sur quelle science s'appuie-t-il? En fouillant ses sources, on tombe sur un think tank américain libertarien, lié aux industries pétrolières et du tabac.
Malgré les restrictions imposéesaux bûcherons, le plan de reboisement du gouvernement central, la déforestationdes massifs de Xiao Xing An Ling en Mandchourie semble inéluctable. Reportage à Jiayin et TangWang He, bercés entre indifférence écologique et boulimie du bois.
Alors que la dernière semaine de négociations commence, l'avantage est aux pays en développement, et surtout aux grands pays émergents, dans la négociation d'un accord sur le climat. En première ligne la Chine, pivot entre les pays pauvres qu'elle défend et les pays industrialisés avec qui elle parle d'égal à égal. En revanche, les possibilités d'un accord, avec objectifs contraignants, s'éloignent de plus en plus.
Autre richessenaturelle de la Mandchourie, autre désastre écologique : le charbon. Capsur Hegang, une cité truffée de mines ouvertes ou souterraines. L'un desbastions d'un prolétariat pauvre et dévoué, fournissant l'énergie de tout unpays.
Voici ce que propose le projet d'accord de Copenhague, terminé ce matin par l'Onu, et destiné à dessiner le devenir du protocole de Kyoto et de la convention sur le climat. L'accueil a été plutôt circonspect vendredi midi dans les couloirs du Bella Center. Vous pouvez suivre ici notre couverture en direct du sommet.
La Chine est-elle vraiment le nouveau bon élève du climat et de l'environnement? Fin novembre, elle a promis de réduire de 40 à 45% ses émissions de gaz carbonique d'ici à 2020. Mediapart a voulu savoir ce qu'il en était et propose, en trois épisodes, un voyage dans le nord de la Chine.Un reportage à Harbin de René Vandergoten
Parlez-vous le COP, le langage Conference of parties? C'est le sabir de Copenhague et il n'est pas pour rien dans la grisaille comateuse qui a saisi le sommet. Explications de Claude-Marie Vadrot, journaliste férud'écologie politique, qui depuis trente ans a suivi la quasi-totalité des conférencesinternationales et négociations sur le climat. Parti à Copenhague, ilchronique chaque jour pour Mediapart l'avancement de la conférenceinternationale et les diverses mobilisations qui l'accompagnent.