C'est parti pour la conférence sur le climat de Copenhague: douze jours de négociation pour donner une suite au protocole de Kyoto et organiser un système international de lutte contre l'effet de serre et ses conséquences. Notre compte-rendu en direct de la séance d'ouverture: cliquez ici. Les points de désaccord entre les Etats restent nombreux, ravivant plus que jamais la fracture entre pays du Nord et du Sud.
Loin de ne concerner que les météorologistes ou « la planète », le changement climatique produit d'abord des effets sociaux, politiques et culturels – et notamment souvent des conflits, parfois même des guerres. Dans un essai aussi prédictif que stimulant, le psychologue social Harald Welzer poursuit son travail sur l'anthropologie de la violence en s'intéressant à ces nouvelles Guerres du climat. Entretien.
A 48 heures de l'ouverture de la conférence sur le climat de Copenhague, une journée nationale de mobilisation s'est tenue samedi 5 décembre en France. L'occasion de prendre la mesure des enjeux posés par le réchauffement de la planète.
Que propose la gauche sur le climat? Le 18 novembre, le parti socialiste, le parti communiste, le NPA, le parti de gauche, les Verts, les Alternatives, la Fase et le parti des objecteurs de croissance se retrouvaient pour la première fois pour débattre. Reportage vidéo.
Contrairement à ce que disent bien des dirigeants européens,l'effort des Etats-Unis pour réduire leurs émissions de CO2 sera plus important que celui du vieux continent d'ici à 2020. L'objectif américain est une baisse de 17% de leurs émissions en 2020 par rapport à 2005, soit entre 3 et 4% de moins qu'en 1990. A première vue, c'est beaucoup moins que l'Europe. Sauf qu'à y regarder de plus près, l'effort américain sera plus important que celui des Européens. En effet, partie plus tôt, l'Union a déjà réalisé environ la moitié des réductions promises.
Chicago était l'exemple même du gâchis énergétique américain. Mais les villes américaines sont en train de changer. Construire des bâtiments économes en énergie est devenu un défi, comme pour Tim Heppner qui rénove une maison dans les quartiers sud. Dans un an, elle produira plus d'énergie qu'elle n'en consomme.
Mediapart commence la publication d'une série de reportages à l'étranger et en France et ouvre une édition spéciale (cliquez ici). Il y a les chiffres, arides, et il y a surtout les modes de vie. Les Américains (premiers pollueurs par tête de la planète) se distinguent comme “dévoreurs” d'énergie. Mais les choses sont en train de changer: à Chicago est engagée une révolution urbanistique, sociétale: enquête et reportage vidéo.Découvrez notre édition spéciale Copenhague, commentez et participez à notre dossier complet (cliquez ici)Climat: les Etats-Unis pourraient faire plus fort que l'Europe. Un décryptage de la proposition américaine.
Le planélaboré par Jean-Louis Borloo pour sortir de l'impasse actuelledes négociations climatiques s'intitule «un projet pour le monde». Mais lereste du monde s'intéresse-t-il à la proposition française? A dix jours du début du sommet de Copenhague, Nicolas Sarkozy et son ministre se lancent dans une tournée mondiale, mais il n'est pas sûrque cela suffise pour que Paris entraîne la diplomatie climatique internationale.
Elle s'appelle désormais « contribution carbone » : les sénateurs ont voté la création de la taxe carbone dans la nuit de lundi à mardi mais l'ont rebaptisée. Les parlementaires l'ont trouée de nouvelles exonérations: réseaux de chaleur, transport maritime et fluvial, chauffage au charbon... « Ce n'est pas un signal économique clair », regrette la sénatrice UMP Fabienne Keller. « Les exonérations pour les puissants pleuvent », se désole le sénateur Vert Jacques Muller.
Les défenseurs de la taxe carbone ont-ils raison de se réjouir des arbitrages rendus par Nicolas Sarkozy? Alors que le Sénat s'apprête à voter les articles de la loi de finance créant la contribution climat énergie, des économistes du centre international de recherche sur l'environnement et le développement, sous la houlette de Jean-Charles Hourcade, pointent les effets pervers du dispositif que la France a choisi. Et regrettent que cette taxe n'ait pas permis, comme le préconisait le rapport Rocard, de repenser le coût du travail.
Mediapart aobtenu copie du «plan justice climat», le projet d'accordinternational sur le climat pour sortir de l'impasse actuelle des négociations que la France doit présenter lors de la conférence de Copenhague, qui s'ouvre le 7 décembre. Intitulé Un projetpour le monde, le document propose un plan massifd'aide internationale de 410 milliards de dollars pour les pays les plus vulnérables au changementclimatique et préconise la création d'un fonds «Justice climat» pourfinancer la mutation des secteurs de l'énergie, la reforestation, la protectiondes ressources en eau et des régions côtières, la lutte contre l'érosion desrivières et les travaux d'infrastructure.
A trois semaines de l'ouverture de la conférence de Copenhague sur le climat, son échec semble programmé. Il est largement provoqué par la valse-hésitation entretenue depuis un an par l'administration Obama. Son refus de s'engager sur des objectifs chiffrés et contraignants de réduction des gaz à effet de serre rend impossible la conclusion d'un nouveau traité qui succéderait au Protocole de Kyoto. «Les Etats-Unis sont le problème, il n'y a aucun doute», estime le ministre français Jean-Louis Borloo, reprenant le point de vue de nombreux pays. Les Etats-Unis, en refusant d'assumer leur rôle de superpuissance dans la “diplomatie climatique”, laissent du coup la voie libre à la Chine. Enquête.
Les députés ont adopté mardi la première partie du projet deloi de finances, consacrée aux recettes. Parmi ses dispositions, lacréation de la taxe carbone. En dispensant de taxe les entreprises qui sont soumises au marchéeuropéen des quotas de CO2, le gouvernement leur fait économiser deux milliardsd'euros par an jusqu'en 2013. Soit presque la moitié de ce que le nouvel impôt doit rapporterà l'Etat ! Principaux bénéficiaires, quelques grandes multinationales: Arcelor-Mittal, GDF Suez,EDF, Total, Véolia environnement, Saint-Gobain, Dalkia, Lafarge...
Vote sans encombre de la taxe carbone la nuit dernière à l'Assemblée nationale. Mais son volet redistributif a pris un coup dans l'aile. Contrairement à ce qu'avait réclamé le Grenelle de l'environnement,c'est bien une taxe sur les consommations des produits énergétiques d'originefossile qui va voir le jour en France, et non une contribution climat énergiequi aurait, elle, porté également sur l'électricité.
C'est le déficit dont personne ne parle. Pourtant, la dette écologique des pays riches se creuse de plusieurs dizaines de milliards d'euros par an. Après le débat sur la dette coloniale, les Etats industrialisés doivent-ils faire acte de repentance environnementale? Pour en débattre, Mediapart organise, jeudi 22 octobre, un débat avec Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l'environnement, Catherine Larrère, philosophe, et Olivier Ragueneau, océanographe.