Jeudi 11 novembre, une petite coalition de pays baptisée « Beyond Oil and Gas Alliance » s’est engagée à ne plus octroyer de permis d’exploration ou de production d’hydrocarbures. Un tournant dans l’histoire des COP qui, depuis trente ans, n’ont jamais débattu de la sortie du pétrole et du gaz.
À Glasgow, des femmes représentantes des peuples autochtones brésiliens arpentent les couloirs des négociations climatiques comme les manifestations. Mediapart est allé à leur rencontre alors que se discute à la COP26 la régulation des marchés du carbone, un mécanisme d’échange de droits d’émissions de CO2 qui impacte tout particulièrement les territoires autochtones.
À la fin des années 1990, une entreprise norvégienne s’implantait dans le sud-ouest de la Tanzanie pour y planter des arbres afin, disait-elle, de participer à la lutte contre le changement climatique et de promouvoir un développement durable des communautés villageoises. Mais ce conte de fées écologique s’est révélé un miroir aux alouettes.
C’est une restructuration sans précédent pour un ancien monopole de service public. En décidant de vendre son entité de services à l’énergie Equans à Bouygues, Engie (ex-GDF-Suez) s’apprête à transférer plus de 40 % de ses effectifs. Un pas de plus vers le démantèlement, redoutent les salariés.
Lors de la COP26, 100 pays se sont engagés à mettre fin à la déforestation et la dégradation des terres d’ici à 2030. L’Inde n’en fait pas partie. Pourtant, selon Global Forest Watch, 1 200 km2 de forêts primaires y ont disparu entre 2014 et 2018. Les programmes proposés par le gouvernement de Modi sont insuffisants.
Dans les couloirs de la COP26 comme dans les manifestations pour le climat, la France est la grande promotrice de l’énergie atomique à Glasgow. Pour défendre son industrie nucléaire, l’État français a été jusqu’à refuser de signer un accord sur l’arrêt du financement des énergies fossiles à l’étranger.
Une étude de l’ONG Global Witness révèle que 503 lobbyistes des énergies fossiles ont été accrédités à la COP26. Le nombre de représentants de TotalEnergies, Engie ou Shell est plus important que le total des délégations des huit pays les plus touchés par le changement climatique.
Construire des millions de voitures électriques conduit à la relance de l’exploitation de métaux rares comme le lithium, composant indispensable des batteries de dernière génération. Illustration en Saxe, où un gisement a été découvert.
Il n’y a pas d’un côté les bonnes énergies vertes et de l’autre les méchantes machines carbonées, mais un questionnement essentiel, puisque la quête continue de l’abondance n’est plus possible : comment habiter notre planète sans creuser la tombe de celles et ceux qui y vivent ?
Dans la capitale, le rassemblement, auquel se sont joints les candidats Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, a tenté d’être une chambre d’écho pour dénoncer « l’hypocrisie » des dirigeants réunis à Glasgow pour la COP26.
Deux pipelines doivent relier les puits de gaz de schiste aux infrastructures portuaires proches de Philadelphie. Les habitants dénoncent les nuisances du chantier, qui s’enlise : pollutions, risque d’explosions, affaissement des sols.
Pourquoi militer pour le climat quand on a 24 ans et qu’on vit à Kampala, la capitale ougandaise ? Rencontre avec Vanessa Nakate, organisatrice de grèves : « La justice climatique, c’est défendre les communautés les plus touchées. »
Des milliers de personnes ont défilé à Glasgow vendredi 5 novembre pour dénoncer le « bla-bla » des dirigeants durant la COP26. Les grévistes des pays du Sud ont souligné la nécessité de justice raciale face à la crise.
Plus de quarante pays ont accepté, d’ici les décennies 2030 et 2040, de mettre fin au charbon, dont la combustion est la première contributrice du réchauffement global. Mais les principales économies dépendantes au minerai noir sont absentes de l’accord.
Mercredi 3 novembre à Glasgow, des centaines de militants d’Extinction Rebellion s’en sont pris aux sièges d'entreprises climaticides sponsorisant la COP26. Les activistes ont dénoncé leur « greenwashing », « une pratique qui nous précipite vers le chaos climatique ».
L’agriculture est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Parmi ceux-ci, près de la moitié des émissions de méthane lui revient. Les syndicats du secteur sont-ils prêts à réduire cette empreinte dans l’atmosphère ? Tour d’horizon.