L’industrie du charbon planifie 432 nouveaux projets miniers dans le monde. De quoi mettre en péril les objectifs mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique. Les plus grands extracteurs de minerai noir bénéficient de l’appui financier d’investisseurs français.
Dans les raffineries de pétrole comme dans l’aéronautique, des salariés s’attellent à la reconversion de leur industrie pour répondre à l’urgence climatique. À l’échelle nationale, la question du travailleur comme acteur de la transition écologique est en passe de devenir un point de jonction entre le monde syndical et la mouvance écologiste.
Face à l’élevage industriel qui rejette 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le végétarisme incarne un levier majeur pour réduire le réchauffement climatique. La journaliste Nora Bouazzouni explique pourquoi les hommes restent les plus réfractaires à une alimentation végétale.
L’incendie déclenché il y a deux semaines sur un porte-conteneurs au large du Sri Lanka a déjà provoqué des dégâts irréversibles. À présent, sa cargaison de pétrole et de produits chimiques fait craindre le pire.
À la tête d’une micro-ferme de 0,5 hectare, Gwénaël Floch ne touche quasiment aucune aide de la politique agricole commune (PAC). Comme lui, de nombreux producteurs bio seront exclus des prochaines subventions annoncées par le ministère. Ils ne décolèrent pas.
Un an de prison ferme et des peines de sursis ont été requis jeudi 3 juin contre les sept opposant·e·s à Cigéo poursuivi·e·s par la justice. La défense a dénoncé des accusations « contraires au droit », fruits d’une enquête obsédée par l’idée d’une entente secrète au service de desseins illicites.
Dialogue de sourds lors du deuxième jour d’audience des militant·e·s anti-nucléaires : le juge d’instruction répond peu aux questions de la défense, le procureur de la République ne parle presque pas. Et un témoin s'indigne : « Jamais on n'a été écoutés. »
Premier jour d’audience pour les sept opposant·e·s au centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo et premier coup de théâtre : l’audience a dû s’arrêter en raison du droit à la manifestation exercé par les prévenu·e·s.
À partir du 1er juin, sept militants opposés à l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure sont renvoyés devant la justice pour association de malfaiteurs. S’annonce un procès sensible par sa dimension politique, l’hyper surveillance infligée aux mis en examen et la modestie des infractions qui leur sont reprochées, au regard des moyens déployés pendant quatre ans.
Dans le sud des Pays-Bas, l’eau et le sol sont pollués par des substances chimiques « éternelles », dangereuses pour la santé humaine. L’usine Chemours, anciennement Dupont, dit avoir réduit de 99 % ses émissions néfastes. Des riverains doutent.
L’électricien mettra en service cette année son premier parc éolien offshore en Chine. Son partenaire local, le géant China Energy, est le deuxième plus gros pollueur climatique mondial. Le groupe français possède aussi avec cette firme des centrales au charbon hyper-polluantes qui devaient être fermées depuis 2020.
L’assemblée générale de Total ce vendredi 28 mai a été, au mieux, une vaste opération de greenwashing, au pire, un terrible aveuglement. Les actionnaires ont voté massivement pour un plan « climat » qui maintient les projets d’expansion pétrolière et gazière du groupe.
Les institutions européennes n’ont pas encore débouché sur un accord concernant la politique agricole commune (PAC) pour 2023-2027. Mais les grandes lignes sont connues. De son côté, le ministre de l’agriculture a dévoilé la semaine dernière les arbitrages français. Deux programmes tout aussi décevants pour les défenseurs de l’agroécologie.
La France présente la Grande Muraille verte en Afrique comme le nec plus ultra pour résoudre les problèmes de chômage, d’insécurité, de désertification, etc. Mais cet intérêt soudain n’est pas dénué d’arrière-pensée politique et les experts sont sceptiques.
Lors de l’assemblée générale de Total qui se tiendra le 28 mai, les actionnaires voteront la stratégie climatique du groupe. Tout comme les ONG, nombre d’entre eux l’estiment insuffisante. Des documents internes aux milieux financiers révèlent pourtant que les investisseurs sont appelés à valider ce faux plan « climat ».
Chercheuse américaine en sciences politiques, Cara Daggett propose une lecture féministe du climato-scepticisme. À travers le concept de « pétro-masculinité », elle démontre en quoi les énergies fossiles constituent un élément central de l’identité masculine dominante, mais aussi comment l’extrême droite gagne du terrain sur la question climatique. Entretien.