Après avoir longtemps délaissé la bataille culturelle dans le monde agricole, la gauche tente de rattraper son retard. C’est le cas à Guéret, dans la Creuse, où la députée LFI Catherine Couturier dialogue avec des syndicats plutôt hostiles.
Le politiste Andy Smith décrit les ressorts anciens d’un modèle agricole devenu insoutenable, et les remèdes structurels qui seraient nécessaires : administration des prix, plan de désendettement conditionné aux bonnes pratiques, régulation commerciale…
Des milliers de tracteurs bloquent des autoroutes dans une grande partie du pays. La colère agricole a monté d’un cran lundi 29 janvier. Le gouvernement annonce vouloir prendre des mesures dès mardi. Reportage dans le Lot-et-Garonne et dans le Val-d’Oise.
Dans l’ex-Languedoc-Roussillon, l’extrême droite s’affiche sans relâche auprès des agriculteurs en colère. Berceau des révoltes vigneronnes, le Midi rouge, alors associé à la gauche communiste et socialiste, a tendance à virer au brun.
Courtisée par l’extrême droite, la Coordination rurale est un des acteurs de la mobilisation en cours. Elle se bat à la fois contre la mondialisation et les mesures écologiques, avec des méthodes parfois violentes. Les appels à bloquer Paris lundi se multiplient.
Le célèbre tableau du Louvre, protégé par une vitre blindée, n’a pas été endommagé. L’action militante, revendiquée en défense d’une « alimentation saine et durable », s’ajoute à la longue liste des opérations écologistes dans les musées.
Le gouvernement a promis dimanche un « dispositif défensif important » face à la volonté d’agriculteurs d’entamer un « siège » de Paris à partir de lundi, tandis que la FNSEA a prévenu que la mobilisation de la profession resterait « totale ».
Dans un livre lumineux, le philosophe Ange Pottin retrace la généalogie de l’« écologie nucléaire » rêvée par les créateurs de la filière dans les années 1950, fondée sur l’idée qu’un jour, les réacteurs atomiques pourront recycler à l’infini leur combustible.
La fabrication des cordes pour les harpes, les guitares ou les ukulélés produit des polluants éternels. Alors que certains musiciens s’inquiètent pour leur santé, les vendeurs se veulent rassurants et plaident pour une exemption de toute réglementation.
Le secteur agricole est d’abord un secteur capitaliste confronté à une pression à la baisse de sa rentabilité qui doit faire face à la double crise écologique et économique.
Chaque catastrophe naturelle produit des quantités gigantesques de déchets. Avec de graves conséquences sanitaires et environnementales. La seule solution pour y faire face est d’anticiper. Certaines collectivités s’y sont attelées, d’autres sont à la traîne.
Mathieu Favodon, éleveur auvergnat de bovins, n’a pas envie de se joindre aux manifestations, récupérées, selon lui, par la FNSEA et la Coordination rurale. Mais il se dit solidaire du mouvement car il voit se dégrader ses conditions de vie. Il juge que les annonces du gouvernement ne suffiront pas.
Quelques jours de blocages routiers, sous la bénédiction des autorités, auront suffi pour décrocher le maintien de la niche fiscale sur le gazole agricole et plusieurs mesures de simplification. Rien n’a été annoncé, en revanche, sur les revenus, racine profonde du malaise. Et la FNSEA appelle à poursuivre le mouvement.
Le ministre de l’intérieur assume ses consignes d’indulgence à l’égard des agriculteurs. Une position qui détonne au regard de la répression des luttes sociales ou écologistes et des quartiers populaires. Mais qui s’explique par la proximité des élections européennes.
Feu devant la préfecture, autoroute bloquée : le Lot-et-Garonne est un des points chauds de la mobilisation agricole. La Coordination rurale, classée à droite, y occupe le terrain. Rejet de l’agroindustrie, progression du bio et déni climatique : ses positions sont déroutantes.
Scientifiques, ONG et professionnels alertent sur des techniques de pêche massive qui détruisent les écosystèmes et la pêche côtière. Des pratiques d’autant plus choquantes que des centaines de pêcheurs-artisans sont actuellement contraints de rester à quai dans le golfe de Gascogne.