Le Sénat démarre mercredi 7 février l’examen du projet de loi de fusion du système de sûreté nucléaire. Le gouvernement s’obstine alors que personnels et déontologues s’inquiètent d’une réforme qui touche à la spécificité historique du modèle français.
Plus de deux semaines de mobilisation des agriculteurs : qu’ont-ils vraiment gagné ? N’est-ce pas l’écologie qui a perdu ? À quelles conditions une autre agriculture, plus juste, régulée, moins productiviste, serait-elle possible ? Débat sur le plateau d’« À l’air libre ».
Pour calmer la colère paysanne, Gabriel Attal a cédé aux revendications du syndicat agricole majoritaire, en particulier sur les normes et les pesticides. Une nouvelle cogestion se met en place, écartant les ministères de la transition écologique et de l’agriculture.
Pendant des mois, Cerexagri a mis en péril la santé de ses salariés marseillais et des riverains, pour gagner en productivité. Propriété d’une multinationale indienne, le site a rejeté un gaz toxique dans l’atmosphère en contournant la réglementation en vigueur.
Une nouvelle publication scientifique détaille les mécanismes moléculaires qui favorisent le piégeage du carbone dans les sols. Mais passer de l’échelle nanométrique à l’échelle globale reste acrobatique. C’est pourtant une solution de plus en plus recherchée face aux dérèglements du climat.
Le Lot-et-Garonne est à l’avant-poste de la colère agricole. Département agricole aux petites exploitations et aux 60 cultures, il incarne dans toute sa diversité une bataille idéologique autant qu’économique. Cinq agriculteurs et agricultrices témoignent.
Alors que la pêche française traverse une crise majeure, les regards se tournent vers un homme : le patron du puissant Comité national des pêches. Avec ses innombrables mandats, le Breton noyaute les instances représentatives, au détriment des pêcheurs de base.
Des études paléoécologiques, archéologiques et historiques essaient de reconstituer la vie océanique passée. Leurs résultats battent en brèche l’idée selon laquelle celle-ci était quasiment intouchée il y a quelques décennies encore et questionnent les objectifs de conservation, parfois trop peu ambitieux, de ces écosystèmes.
Sophie Errante est allée cette semaine à la rencontre des manifestants ayant élu domicile sur un rond-point à quelques kilomètres de Nantes. La parlementaire Renaissance a tenté d’expliquer que rien ne se réglera d’un coup de baguette magique.
Le sauvetage de ces espaces remarquables habités était apparu comme l’une des ambitions des quinquennats Macron. Mais de la majorité présidentielle à la droite, des élus locaux s’y opposent. Les annonces du premier ministre au monde agricole, jeudi, sonnent comme un nouveau recul.
Le syndicat agricole majoritaire a obtenu de Gabriel Attal la mise sous tutelle de l’Office français de la biodiversité, et réclame toujours la fin de l’autonomie de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail sur les pesticides.
Dans une troisième intervention en moins d’une semaine, le premier ministre a annoncé une pause dans la réduction des pesticides. Bercy allège des impôts et promet le contrôle des chaînes de supermarchés. La FNSEA appelle à « rentrer dans les fermes ».
Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau appelle à sa « simplification » mais le problème est systémique. Depuis 1992, la PAC a pris un tournant néolibéral jamais démenti depuis. L’Europe a détruit toutes les mesures de protection pour y substituer des aides uniques et indifférenciées qui favorisent productivisme et accumulation capitalistique.
La simplification administrative est l’une des revendications des agriculteurs. Les aides de la PAC, essentielles, s’accompagnent de contraintes de plus en plus complexes et de nombreux contrôles. Récits de deux éleveurs bio.
Alors que le gouvernement en avait fait une « ligne rouge » à ne pas franchir, des dizaines d’agriculteurs en colère ont tenté mercredi de pénétrer dans le marché de Rungis, en région parisienne, avant d’être aussitôt interpellés.
Le gouvernement a beau taper du poing sur la table pour choyer le pouvoir d’achat des agriculteurs, ses mesures sont contournées par la grande distribution et par les industriels de l’agroalimentaire. Et ce malgré les trois lois Egalim censées garantir un meilleur équilibre des relations commerciales.