Le ministre de l’intérieur assume ses consignes d’indulgence à l’égard des agriculteurs. Une position qui détonne au regard de la répression des luttes sociales ou écologistes et des quartiers populaires. Mais qui s’explique par la proximité des élections européennes.
Feu devant la préfecture, autoroute bloquée : le Lot-et-Garonne est un des points chauds de la mobilisation agricole. La Coordination rurale, classée à droite, y occupe le terrain. Rejet de l’agroindustrie, progression du bio et déni climatique : ses positions sont déroutantes.
Scientifiques, ONG et professionnels alertent sur des techniques de pêche massive qui détruisent les écosystèmes et la pêche côtière. Des pratiques d’autant plus choquantes que des centaines de pêcheurs-artisans sont actuellement contraints de rester à quai dans le golfe de Gascogne.
Galvanisés par un arrêté du Conseil d’État leur interdisant de pêcher dans le golfe de Gascogne, du Pays basque au Finistère, des pêcheurs-artisans bretons ont en tête une potentielle convergence des luttes contre l’Europe et les normes.
Des chercheurs documentent une baisse généralisée des nappes phréatiques dans le monde, particulièrement spectaculaire dans les régions sèches et agricoles. Des moyens d’action existent néanmoins.
Dans les cortèges de tracteurs qui ont convergé vers Strasbourg mercredi, les agriculteurs se sont confiés sur leur baisse de revenus. Ils dénoncent des prix de vente qui chutent, une concurrence avec des pays aux normes moins contraignantes et des augmentations de charges.
Quelque 270 tracteurs ont convergé vers la préfecture de la Creuse à l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. La mobilisation a dépassé leurs espérances – beaucoup de jeunes, non adhérents, sont venus –, témoignant d’un malaise général dans la profession.
Les tracteurs sont sortis des fermes, les blocages routiers se multiplient, et contrairement à la répression qui a visé d’autres mobilisations sociales, le gouvernement ne lève pas le petit doigt. Entretien avec l’historien de la société paysanne Édouard Lynch.
Christophe Béchu a lancé mardi, au cours d’une matinée réunissant élus, experts et dirigeants du privé, une consultation autour d’un plan d’action pour adapter la France à +4 °C d’ici 2100. Les contours de ce processus demeurent encore très flous.
Alors que le ministère de la transition écologique élabore un « plan national d’adaptation au changement climatique », le politiste Romain Felli revient sur l’histoire intellectuelle de cette notion forgée dans le creuset néolibéral américain des années 1970.
La mort d’une agricultrice et de sa fille mardi, à la suite d’un accident survenu sur un barrage en Ariège, provoque la tristesse dans le monde paysan. Sans affaiblir la mobilisation. À l’Assemblée, le deuil a très vite laissé place à la querelle.
Alors que les blocages se multiplient et que le projet de loi du ministre de l’agriculture a été repoussé, Aurélie Trouvé (LFI) et Pascal Lecamp (MoDem) débattent à propos d’un texte censé apporter des réponses au déclin du monde agricole.
Des Pays-Bas à l’Allemagne en passant par l’Espagne, les formations d’extrême droite espèrent tirer profit du malaise des agriculteurs à l’approche des élections européennes.
La mobilisation continue dans le monde agricole, avec de nouvelles manifestations annoncées cette semaine. Derrière les revendications pour de la « simplification » et « moins de normes » se cache un problème de fond : une profession peu rémunérée et une politique confuse vis-à-vis de la nécessaire transition écologique.
En déplacement dans une exploitation du Médoc, Jordan Bardella a tenté de se présenter en porte-voix des colères agricoles, ciblant l’Union européenne, « l’écologie punitive » et les traités de libre-échange.
Ouvrage majeur de la pensée écologique, « La crise écologique de la raison » vient d’être publié en France. L’œuvre de la philosophe australienne interroge les fondements de notre rationnalisme qui a conduit à l’accaparement et au ravage du monde.