Après la dissolution mercredi du mouvement écologiste prononcée par le gouvernement, et une vague d’arrestations de militants la veille, la gauche fustige une atteinte grave aux libertés publiques, symbole du déni du gouvernement en matière climatique.
L’étude montre qu’il n’y a tout simplement pas assez d’eau pour remplir les trente mégabassines programmées dans la Vienne. Mais la préfecture ne « valide pas » ce constat objectif car les impacts socio-économiques ne sont pas pris en compte. Un raisonnement par l’absurde qui sape un travail scientifique inédit.
En amont de la mobilisation organisée le week-end dernier, le ministère de l’intérieur a pris des décisions visant 107 militants étrangers. Parmi eux se trouvait un Français, présenté à tort comme un Italien. La police l’a reconduit de l’autre côté de la frontière au même titre que ses camarades.
Une proposition de loi examinée mercredi 21 juin à l’Assemblée nationale affaiblit les objectifs de « zéro artificialisation nette », pourtant votée dans la loi « climat et résilience ». Le lobby des collectivités locales tente depuis deux ans de torpiller ces mesures.
Les opposants à l’autoroute Toulouse-Castres ont déposé lundi un recours juridique pour obtenir l’annulation de ce projet qu’ils jugent illégal. Ils demandent la suspension des travaux en attendant le jugement. Le mouvement annonce qu’il va aussi poursuivre la lutte sur le terrain.
Le gouvernement a prononcé mercredi la dissolution de ce mouvement écologiste. Il n’est pourtant pas la cause mais la conséquence d’une colère qui atteint son paroxysme. Cette mesure est une erreur démocratique et une absurdité politique.
Quinze personnes, parmi lesquelles l’un des porte-parole des Soulèvements de la Terre, ont été arrêtées, mardi matin, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et dans d’autres lieux.
Soumis aux pressions d’une opposition puissante et doté d’alliés proches de l’agro-industrie, Lula semble prêt à lâcher du lest sur l’écologie. Le président – en visite à Paris cette semaine – et sa ministre Marina Silva savent aussi l’importance de cette thématique pour sa crédibilité, tant au Brésil qu’à l’étranger.
La Compagnie du Ponant, propriété du milliardaire François Pinault, propose depuis peu des expéditions cinq étoiles en Antarctique. Vendus comme des excursions écoresponsables, ces voyages à bord de navires défiscalisés sont hyper-polluants.
Interdite par la préfecture mais maintenue, la manifestation contre la ligne Lyon-Turin, contestée depuis des années, a rassemblé près de 4 000 personnes dans la vallée de la Maurienne. Il n’y a pas eu de gros heurts samedi.
Le projet de tunnel ferroviaire à travers les Alpes impacte des zones de protection de sources d’eau potable, d’après des informations de Mediapart. Il est pourtant interdit, dans ces périmètres, de creuser ou d’utiliser des explosifs. « C’est illégal », clament les opposants, tandis que le gouvernement et le constructeur assurent respecter la loi.
Mercredi, les députés ont voté en catimini une proposition de loi inhabituelle visant à régulariser le plan d’urbanisme local de l’intercommunalité de Thonon-les-Bains. L’opposition dénonce un contournement « par le haut » du droit de l’environnement afin d’imposer par la force une autoroute payante de 17 kilomètres.
Pierre angulaire de la stratégie européenne en faveur de la biodiversité, le règlement sur la restauration de la nature est rejeté en bloc par la droite et l’extrême droite. Une opposition véhémente face à un texte pourtant en dessous de l’urgence environnementale.
Malgré les procédures judiciaires et les intimidations, notre partenaire Le Poulpe poursuit son travail d’enquête à propos de l’entreprise Valgo, spécialiste de la dépollution, au sujet de la réhabilitation de l’ex-raffinerie Petroplus. Au menu, les mauvais résultats d’un contrôle inopiné.
Mégafeux hors de contrôle au Canada, records de température à la surface des océans, glaces de l’Arctique disparaissant plus vite que prévu... Les dérèglements climatiques s’amplifient à un rythme inouï. Alors que l’habitabilité de notre planète est menacée, l’inaction des États perdure.
À l’initiative du député insoumis, un colloque réunissant des chercheurs et des responsables politiques, mais aussi un syndicaliste et un militaire, a mis à l’épreuve la proposition d’« économie de guerre climatique » au cœur de sa pensée écologiste.