Bois, charbon, pétrole, nucléaire, énergies dites renouvelables : l’histoire montre que les énergies s’additionnent les unes aux autres au lieu de se remplacer, explique l’historien Jean-Baptiste Fressoz. Il discute ici avec Hélène Gassin, experte en politiques de l’énergie et présidente de l’association négaWatt, reconnue pour ses scénarios de transition énergétique.
En pleine crise énergétique, le gouvernement présente dans l’urgence un projet de loi visant à accélérer le déploiement de l’éolien et du solaire. Un texte taillé pour les industriels, et qui sacrifie la biodiversité comme la démocratie participative.
Le gouvernement sort un projet de loi pour accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires alors que plusieurs débats publics sont prévus dans les prochains mois pour discuter de la pertinence de la relance de l’atome en France.
Les nationaux-conservateurs au pouvoir à Varsovie ont fait édifier une barrière frontalière tentant de bloquer la route migratoire passant par la frontière polono-bélarusse, encouragée par Minsk. Le dispositif s’étend depuis fin juin sur plusieurs dizaines de kilomètres au cœur de la forêt primaire de Białowieża.
Trois ans après l’accident de l’usine chimique, la métropole normande a mandaté une association d’industriels pour étudier les attentes de la population et former les élus. Une association de victimes dénonce un « McKinsey » de la pollution.
Le tribunal administratif de Marseille examinait, lundi, le recours déposé par des militants écologistes contre un agrandissement qui aurait de « graves conséquences sanitaires et environnementales ». Mais le rapporteur public leur a laissé peu d’espoir.
Des personnalités politiques et intellectuelles demandent le classement des terres agricoles du plateau de Saclay et du triangle de Gonesse au patrimoine mondial de l’Unesco pour empêcher leur bétonnage. Entretien avec l’une des signataires, Isabelle Goldringer, spécialiste en génétique des populations végétales et en agroécologie.
Les méthaniseurs engloutissent un fourre-tout de déchets de nature et de provenances diverses, parfois dangereuses. S’il n’y a pas d’alerte forte à ce jour, l’ONG Splann relève que certains experts s’inquiètent de voir les digestats favoriser la dissémination de maladies.
Alors que des gouvernements européens ont instauré, dès le printemps, des programmes d’économie d’énergie pour faire face à la crise, le gouvernement français se contente de parler « sobriété », en mettant en avant de vagues incitations. Le gestionnaire de transport d’électricité vient pourtant de rappeler l’urgence du moment.
Gratuité des transports publics, réduction du temps de travail, arrêt de la 5G : les politiques de sobriété réorganisent l’économie pour éviter l’écocide et permettent de mieux répartir les richesses. Pour bien s’adapter aux dérèglements du climat, il faut cesser d’opposer écologie et justice sociale.
Au lieu d’être utilisées pour nourrir humains et animaux, des cultures sont englouties en masse dans les méthaniseurs. Contourner la loi pour laisser le champ libre au « maïs énergétique » est un jeu d’enfant bien compris par les agriculteurs. Car produire de l’énergie rapporte plus qu’élever des vaches, explique l’ONG Splann.
Dans la finance, l’énergie, le transport ou l’industrie, on remarque que les grands groupes qui ont réalisé les plus gros profits ces derniers mois se retrouvent parmi les plus gros pollueurs. Une raison de plus pour ne pas dissocier enjeux économique et écologique.
Les agriculteurs sont les pionniers de la méthanisation en Bretagne. Mais la manne gazière est en train de leur passer sous le nez. L’ONG Splann montre que les industriels de l’énergie accaparent les bénéfices de la production du gaz, reléguant les exploitants à la place de simples fournisseurs de déchets.
En théorie, quand une installation agricole comporte un risque important, les inspections se multiplient pour éviter tout dommage sur la santé humaine et animale, la faune et la flore. En pratique, les méthaniseurs bretons cumulent les dérogations malgré des pollutions répétées, pointe l’ONG Splann.
Alors que, pendant des années, la « soutenabilité sociale » des mesures environnementales était un souci permanent des mouvements écologistes, il semble qu’après cet été de chaos climatique ce paradigme ait été dépassé.
La réunion extraordinaire des ministres de l’énergie, le 9 septembre, devait tracer les grandes lignes du plan de riposte de l’Union européenne face à la crise énergétique. En dépit de l’urgence, tout reste flou. Alors que la présidente de la Commission doit prononcer son discours de l’Union mercredi, l’UE a du mal, une fois de plus, à être au rendez-vous.