Deuxième volet de notre enquête sur l'héritage et l'usage du sociologue Pierre Bourdieu, mort il y a dix ans. Et si le véritable héritage était non pas dans une sociologie atomisée, éclatée, en mal de système théorique, mais ailleurs? En histoire? En droit? En sciences politiques? En philosophie?
Les interrogatoires de l'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres et des ex-dirigeants de la Direction des constructions navales révèlent la responsabilité du ministre de la défense, François Léotard, dans le choix des intermédiaires, et celle du ministre du budget, Nicolas Sarkozy, dans la validation financière des contrats Sawari 2 et Agosta. Un document inédit du 30 mars 1995 prouve qu'un feu vert a bien été donné par le ministre du budget afin d'apporter la garantie de l'Etat à l'office d'armement Sofresa dans la vente des frégates saoudiennes.
Avec une œuvre traduite en 34 langues, Pierre Bourdieu est le sociologue le plus cité au monde. Alors que sort le 5 janvier un recueil de cours intitulé Sur l'État, Mediapart propose une série de trois articles autour du sociologue mort il y a dix ans. Aujourd'hui, tour du monde de son influence.
L'ex-femme de M. Takieddine a assuré sur procès-verbal que son mari aurait remis des espèces à Brice Hortefeux en 2005. «Une plaisanterie», selon le n°2 de l'UMP.Les juges ont longuement interrogé un ancien collaborateur du chef de l'État, Thierry Gaubert, au sujet de fonds déposés sur un compte en Suisse, entre 1995 et 2000.En juillet 1994, Ziad Takieddine a été interpellé à la frontière suisse en possession de 500.000 francs en espèces, qu'il n'avait pas déclarés.
Les problèmes posés par l’intégration du «courant vert» dans le réseau électrique allemand pourraient retarder la sortie du nucléaire décrétée par Angela Merkel. Correspondance de Berlin, Thomas Schnee.
Parce que la crise de la dette est «complexe», les politiques veulent de l'«expertise». Ils font de plus en plus souvent appel aux professionnels du monde de la finance pour être conseillés. Dernier exemple en date: la nomination, en Espagne, d'un ancien de la banque Lehman Brothers au poste de ministre de l'Économie. À Bruxelles aussi, la tendance se confirme, qui renforce en creux l'influence des lobbyistes. Enquête.
Nul doute que le double attentat à la voiture piégée qui s’est produit ce vendredi au cœur de la capitale et qui a fait près de trente morts alimente la théorie officielle de son combat contre des islamistes et des terroristes. Mais l’arrogance de la diplomatie syrienne, ou du moins son apparente sérénité, est trompeuse. Une enquête de Caroline Donati.
Dans la plus grande discrétion, le président a mis la main sur la “réserve” du ministre de l'Intérieur, dotée de plusieurs millions d'euros par an. Ce «hold-up», selon le mot du PS, permet à Nicolas Sarkozy de distribuer des subventions au bénéfice de collectivités choisies à sa discrétion. Mediapart a quand même trouvé quelques bénéficiaires.
La candidate écologiste a fait de l'éthique en politique une de ses marques de fabrique. Mais, depuis la primaire, elle est discrètement coachée par Stéphane Pocrain. Ancien porte-parole des Verts, il a été condamné en 2003 à un an d'inéligibilité et en 2008 pour violences conjugales. En interne, sa présence suscite la polémique.
A l'occasion de la prochaine vente de Deutsch, une société non cotée dont Wendel détient 89% du capital, les dirigeants du groupe pourraient empocher 57 millions d'euros, soit 10% des plus-values réalisées. C'est en tout cas ce que prévoient les règles d'un mécanisme d'intéressement parfaitement huilé, logé au Luxembourg. Wendel a refusé de confirmer les chiffres.
En 1991, la découverte en Belgique de valvulopathies associées aux coupe-faim de Servier aurait dû conduire à leur retrait du marché. Mais le groupe a usé d'un réseau très influent pour retarder l'échéance de plusieurs années. Nos révélations sur des accidents en série qui pouvaient aisément être évités.
Dans des établissements endettés jusqu'au cou, les impératifs économiques dictent désormais les règles d'hygiène et redéfinissent le concept de dignité des malades. On ne change plus les draps, on les retourne. On ne prescrit plus en fonction des besoins, mais en fonction du stock.
La société française Amesys, qui a fourni du matériel d'espionnage électronique au régime de Kadhafi avec l'appui de Nicolas Sarkozy, au ministère de l'intérieur puis à l'Elysée, se retrouve désormais au centre d'investigations judiciaires. Le procureur de la République d'Aix-en-Provence vient d'ouvrir une enquête préliminaire visant Amesys, après le dépôt d'une plainte de l'ONG Sherpa.
L'ex-président du Medef est à nouveau rattrapé par le fisc. En cause : le montage d'intéressement effectué au Luxembourg dans Editis. En moins de quatre ans, quatorze dirigeants ou anciens dirigeants de Wendel ont multiplié leur mise par plus de 30 et empoché 31,7 millions d'euros.
Après nos révélations sur les superbonus de ses dirigeants, la prestigieuse école de la rue Saint-Guillaume est en ébullition. Au CE qui s'est tenu jeudi, le bureau a carrément démissionné. Or, l'épluchage des comptes de Sciences-Po révèle d'autres surprises: factures de téléphone astronomiques, voyages et frais de mission de plusieurs millions d'euros chaque année...