François Fillon a donné un mot d'ordre hier: zéro refus d'hébergement pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. Une façon d'avouer qu'en temps normal, ces refus sont nombreux, contrairement à ce qu'essaie de faire croire Christine Boutin. Un document qu'elle avait commandé, qu'elle s'est bien gardée de diffuser, mais publié par Mediapart démontre cette mauvaise foi de la ministre: en temps normal, la moitié des demandes d'hébergement ne sont pas satisfaites, et ces refus s'expliquent dans 73% des cas par le manque de places disponibles.
En avril, Nicolas Sarkozy promettait des investissements aux syndicalistes de l'aciérie ArcelorMittal de Gandrange (Moselle), dont 600 salariés allaient être licenciés. Dix mois plus tard, rien n'a été lancé. Mieux: selon les informations recueillies par Mediapart, les deux centrales électriques promises par l'électricien Poweo ne seront pas construites. Une mauvaise nouvelle de plus après l'annonce par ArcelorMittal de la suppression de 1.400 emplois en France début 2009. Le cas ArcelorMittal illustre la stratégie médiatique du président de la République en cas de crise: un, jouer les sauveurs au plus fort de la crise; deux, laisser le soufflé retomber – en silence. Lire aussi:Patrick Devedjian, ministre du placard?La face cachée du plan de relance de Sarkozy
Derrière les «success stories» des informaticiens de Bangalore ou des familles Mittal ou Tata, l'Inde demeure un pays horriblement pauvre, inégalitaire et fracturé. Selon les dirigeants du pays, la plus grande menace n'est pas le terrorisme islamique, mais la rébellion maoïste des naxalites, de plus en plus populaire auprès de ceux que l'Inde moderne laisse sur le bas-côté. Diaporama de Jean-Marc Giboux (cliquez sur l'image). Lire aussi notre entretien avecMira Kamdar: «Les attentats de Bombay sont le pire cauchemar de l’Inde»
Thomas Sankara, assassiné en 1987, se rappelle au bon souvenir de l'actuel président burkinabé, Blaise Compaoré. Depuis le 20e anniversaire de sa mort, les langues se délient sur les circonstances de son meurtre. Récemment, Prince Johnson, sénateur libérien, a avoué avoir participé à l'exécution sur ordre de Blaise Compaoré. Un témoignage qui embarrasse le pouvoir.
Durant toute la semaine, nous avons publié une série d'articles consacrés au Venezuela de Hugo Chavez, à l'occasion du 10e anniversaire de l'arrivée au pouvoir d'El Comandante. Réalisés par notre envoyée spéciale en Amérique latine, ils en dressent posément le bilan tant national qu'international.En cliquant sur Lire la suite, vous retrouverez un résumé de ces enquêtes ainsi que les liens permettrant d'y accéder rapidement.
A force de barrages sur les principaux axes routiers, la Guyane est désormais totalement paralysée par un vaste mouvement de protestation contre l'essence trop chère (1,77€). Lancé lundi 24 novembre par des associations de consommateurs et de transporteurs, ce blocage, calme et déterminé, a reçu le soutien de toute la population, des représentants patronaux, commerciaux et des politiques de tous bords qui en appellent ce dimanche à Nicolas Sarkozy. Récit, jour après jour, d'un conflit qui ébranle la Guyane comme elle ne l'a plus été depuis les émeutes de 1996.
Marseille a la cote auprès des producteurs télé. Longtemps restée une simple terre de tournage, la ville ne séduit plus seulement par son soleil mais aussi par son réseau de techniciens et d'acteurs formés. Derrière la déferlante des séries télé, Plus belle la vie en tête, se cachent aussi des sociétés de production indépendantes qui trouvent leur inspiration dans la diversité de sa population et son ouverture sur la Méditerranée.
Samedi 29 novembre, le sénateur de l'Essonne a convié le chef de file allemand de Die Linke, Oskar Lafontaine, au lancement de son Parti de gauche. Désireux de renouer avec «le vrai militantisme» et la «culture de front unitaire à gauche» face à un PS «en cours d'auto-destruction sociale-démocrate», il explicite sa démarche pour Mediapart, qu'il juge «complémentaire» de celle du NPA de Besancenot.
Des taux de participation qui passent de 62 à 93% en vingt-quatre heures, des votes Aubry gonflés, des PV non signés: autant d'irrégularités qu'a relevées le camp Royal dans le fief de Martine Aubry, en en faisant son cheval de bataille. Certains pointent du doigt des «pressions sur les secrétaires de section» de la part des proches d'Aubry. Ces derniers dénoncent une «tentative de déstabilisation» de leur candidate. Enquête.
Pendant la campagne, Nicolas Sarkozy avait fait miroiter aux couples de même sexe une union civile en mairie, censée éviter le mariage et l'adoption d'enfants par des couples homosexuels, qu'il récuse. Mais ce projet est mort-né. Selon nos informations, l'Elysée est en train d'enterrer le dossier. La majorité n'en veut pas et les associations le jugent discriminatoire et inutile, préférant parier sur une alternance en 2012 et sur la généralisation du mariage aux homosexuels, comme d'autres pays européens l'ont déjà fait.
Après huit années d'une politique désastreuse de George Bush, le nouveau président américain a promis qu'il relancerait les négociations entre Israéliens et Palestiniens, «dès son premier jour en fonctions». Tiendra-t-il sa promesse? Et comment peut-il s'y prendre pour réussir là où tant d'autres ont échoué? Pour y voir plus clair, Mediapart vous propose une série en trois parties. Premier volet alimenté par des entretiens avec des experts démocrates engagés dans les précédentes négociations.
L'affaire des fausses factures de Monoprix prend une nouvelle dimension. Tandis que les enquêteurs concentrent leurs investigations sur le financement des campagnes électorales de Chantal Brunel, députée de Seine-et-Marne et porte-parole de l'UMP (en photo, avec le premier ministre François Fillon), son accusateur principal, Edouard Meldonian, vient de déclarer au juge d'Huy avoir été menacé par un intermédiaire. Ce dernier lui aurait aussi promis 150.000 euros en échange de son silence. Révélations.
Le nom de cette entreprise ne dit probablement rien à personne, sauf, peut-être, à Nicolas Sarkozy qui aime à en vanter les mérites dans les journaux africains. Mais Acergy, l’un des leaders mondiaux dans le secteur parapétrolier, pourrait bien apparaître dans les prochaines semaines comme un cas d’école en matière d’évasion fiscale à l’heure où, mus par le soudain désir de «refonder le capitalisme», les responsables politiques français réclament plus de moralité de la part des grands groupes industriels.
Le Conseil représentatif des associations noires fête ses trois ans d'existence en rêvant d'un Barack Obama à la française. Reçus à l'Elysée, au ministère de Brice Hortefeux ou à l'Assemblée nationale, ses représentants se sont imposés comme d'incontournables porte-parole des minorités visibles. En guerre contre les discriminations, s'appuyant sur de solides réseaux intellectuels, ils séduisent une classe moyenne noire fatiguée de se voir associée à la misère des sans-papiers et aux ghettos. Enquête sur ce mouvement.
Le 4 novembre dernier, c'est un ministre belge qui interdit la commercialisation d'un téléphone portable pour enfant.Un mois plus tôt, c'était des juges qui obligeait Bouygues à démonter des antennes relais. Alors que 4 milliards de personnes possèdent un portable dans le monde dont 40 millions en France, les craintes sur les méfaits des ondes électromagnétiques pour la santé occupent régulièrement le débat public. Que disent vraiment les études ? Les associations ont-elles raison de sonner l’alarme ? Mediapart a mené l’enquête.
Mercredi 4 janvier, Bouygues Télécom a été condamné par la cour d'appel de Versailles à démonter une antenne-relais installée en 2006 à quelques mètres de maisons habitées par trois familles. Alors que 4 milliards de personnes possèdent un portable dans le monde, dont plus de 40 millions en France, les craintes sur les méfaits des ondes électromagnétiques pour la santé occupent régulièrement le débat public. Que disent vraiment les études ? Les associations ont-elles raison de sonner l’alarme ? Mediapart a mené l’enquête. Lire aussi:La bagarre associations contre lobbies industriels